Des idées de lecture pour ce début d'année !
Habité par une volonté nihiliste de destruction, le terroriste est une figure qui suscite la peur et l'incompréhension. Le cinéma tend pourtant à distinguer le terroriste du révolutionnaire, animé par un idéal politique de progrès social qui le conduit à l'action violente. De Che Guevara à Michael Collins, les luttes sont incarnées par des figures emblématiques souvent traitées sur le mode hagiographique. Porte-parole d'un mouvement de résistance, d'une révolte politique, sociale et artistique, le cinéma est envisagé comme l'un des outils de la révolution. En Argentine comme en Palestine, les révolutionnaires mettent en scène leurs combats dans un esprit de conquête. La violence armée y est mise au service d'un projet politique et s'inscrit dans un cadre historique précis - anticolonialiste (La bataille d'Alger, Pontecorvo, 1966), anarchiste (La bande à Baader, Edel, 2008), révolutionnaire (Che, Soderbergh, 2009), indépendantiste (Pour toi, Oh! Palestine, Rémy, 1969 ; Michael Collins, Jordan, 1996)... Le cinéma est le terrain d'une lutte idéologique dont cet ouvrage envisage, à travers ses regards pluriels, les inflexions nationales. Face aux images d'une mise à mort non simulée et filmée en gros plan par les opérateurs de Daech, le cinéma occidental cherche néanmoins à redonner un sens aux luttes individuelles et collectives. Les écrans de la terreur montrent que les attentats du 11 septembre 2001 sont un tournant dans la représentation du terrorisme et de l'antiterrorisme, cédant au spectacle et au suspense d'une violence aussi inéluctable qu'imprévisible
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Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."