La Terre était informe et vide.
Les dieux n'en avaient pas pris possession ; les hommes sont arrivés et les dieux l'ont envahie : d'où venaient-ils ?
L'épiphénomène de la vie terrestre qu'est l'imagination les a créés et ils sont devenus réels.
Les humains ont été pris au piège de leur imagination.
Les caractères de chaque divinité se sont rassemblés en un seul dieu qui a chassé les autres ; les hommes l'ont accueilli en le formatant à leur image, le faisant évoluer au cours des âges.
Cette image est devenue tyrannique, s'appropriant tous les caractères des dieux factices, se présentant sous plusieurs noms, et s'adaptant à toutes les psychologies.
Chaque ethnie, chaque peuple a voulu Son Dieu et l'a postulé unique.
Mais les nouveaux dieux ne pouvaient s'accorder entre eux ; ils ont été les vecteurs d'intolérance, de terreur, chacun d'eux ayant sa propre légende, épiphénomène de la psychologie d'une tribu. La survie des populations dispersées a fini par dépendre de la complexité des lois attribuées à Dieu, et propagées par d'habiles législateurs pour maintenir leur cohésion.
La caste des prêtres s'est emparée de ce privilège et l'a magnifié.
De grandes calamités en ont été les conséquences.
Alors une question nouvelle s'est posée :
Comment s'en débarrasser ?
Ce deuxième volume suit L'appel de la San Bégude, résurgence vivifiante de la nature où Platonicus est venu se « ressourcer ».
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