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Châteaux gascons du XIIIè siècle

Couverture du livre « Châteaux gascons du XIIIè siècle » de Philippe Lauzun aux éditions Editions Des Regionalismes
Résumé:

« La possession de l'Agenais avait été fort disputée dans le cours du XIIIe siècle. Le traité d'Amiens (1279) livra ce pays aux Anglais, dont les frontières furent dès lors reportées en pleine Gascogne : Torrebren, Montréal, Condom, Larroumieu en marquaient les limites, au sud, du coté de... Voir plus

« La possession de l'Agenais avait été fort disputée dans le cours du XIIIe siècle. Le traité d'Amiens (1279) livra ce pays aux Anglais, dont les frontières furent dès lors reportées en pleine Gascogne : Torrebren, Montréal, Condom, Larroumieu en marquaient les limites, au sud, du coté de l'Armagnac. La nécessité de se fortifier sur les points de contact était imposée par cette situation nouvelle. [...] Des guerres paraissaient inévitables. Aussi l'activité fut grande durant les vingt dernières années du XIIIe siècle. Nombre de forteresses encore debout datent de cette époque. On verra combien les ouvrages de défense furent multipliés des deux côtés et comment chaque parti avait eu soin de mettre en regard les uns des autres les postes fortifiés, de défendre les passages, de constituer entre les villes un réseau de forts détachés.
Ces châteaux, de petite dimension, ne pouvaient contenir une garnison nombreuse ; néanmoins, ils étaient capables d'offrir une assez longue résistance avant que l'artillerie ait été découverte et perfectionnée ; ils défiaient toute surprise. Ils ne pouvaient être assiégés sans que le pays entier fût averti. [...]
Par une bonne fortune assez rare en archéologie, la plupart de ces châteaux ont un état civil authentique. Nous pouvons constater ainsi que les ouvrages de défense ont été singulièrement multipliés dans le dernier quart du xiiie siècle. La génération laborieuse qui érigea tant de fortes murailles avait-elle le pressentiment qu'après elle ses descendants auraient à supporter le poids des guerres? C'était voir juste : il n'est pas un seul des refuges édifiés à cette époque qui n'ait rendu des services, sinon joué un grand rôle, au cours de la Guerre de Cent ans... » (extrait de l'Introduction).

Publié initialement en 1897, cet ouvrage imposant, entièrement recomposé, permet enfin de rendre justice à l'Agenais Philippe Lauzun (1847-1920), inlassable historien de la Gascogne et de l'Agenais et à son incomparable oeuvre historique encore trop peu connue.

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