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Ce sera pour la prochaine fois

Couverture du livre « Ce sera pour la prochaine fois » de Clea Favre et Kalina Anguelova aux éditions Favre
  • Date de parution :
  • Editeur : Favre
  • EAN : 9782828919719
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Mai 2019, alors qu'un jeune couple attend un heureux événement pour leur plus grand bonheur, tout s'écroule d'un seul coup : « Je suis désolé. Ce n'est pas ce qu'on attendait. La grossesse s'est arrêtée. » À partir de ce jour-là, la vie prend un tournant inattendu pour l'auteure de Ce sera pour... Voir plus

Mai 2019, alors qu'un jeune couple attend un heureux événement pour leur plus grand bonheur, tout s'écroule d'un seul coup : « Je suis désolé. Ce n'est pas ce qu'on attendait. La grossesse s'est arrêtée. » À partir de ce jour-là, la vie prend un tournant inattendu pour l'auteure de Ce sera pour la prochaine fois. Son corps refuse de porter l'enfant qu'elle a tant désiré et commence alors une longue période de doutes et de questions. Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ça ne marche pas ? Sans parler de tout ce que cela implique d'un point de vue médical et du deuil qu'il faut vivre en silence car le sujet reste encore très tabou.
C'est un long combat qui l'attend avec une nouvelle fausse couche qui la fait basculer dans la colère et lui donne l'envie encore plus obsédante d'avoir un enfant. Le parcours est difficile après tout ça pour qu'elle arrive à se réconcilier avec elle-même, qu'elle se persuade que ce qui est arrivé n'est pas sa faute et qu'elle fasse la paix avec son corps. Et aussi avec les autres : toutes celles qui y arrivent et exhibent leur ventre de femme enceinte et leur bonheur.

Selon les dernières études, plus d'une femme sur quatre subit une fausse couche au cours de sa vie. Ce sujet reste pourtant encore très tabou et beaucoup souffrent en silence, les grossesses étant rarement annoncées avant la fin du premier trimestre. Les proches qui l'apprennent savent rarement comment réagir et leurs mots peuvent parfois blesser maladroitement celles qui se battent pour la maternité.

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Avis (1)

  • Cléa Favre est journaliste et écrit le texte. Kalina Anguelova est elle-aussi journaliste, elle illustre ce livre.

    Sous-titré Journal d'une survie post-fausses couches, ce journal illustré, inspiré de l'expérience de l'auteure, retrace le parcours d'une femme qui vit deux fausses couches...
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    Cléa Favre est journaliste et écrit le texte. Kalina Anguelova est elle-aussi journaliste, elle illustre ce livre.

    Sous-titré Journal d'une survie post-fausses couches, ce journal illustré, inspiré de l'expérience de l'auteure, retrace le parcours d'une femme qui vit deux fausses couches assez rapprochées en 2019 et qui se pose beaucoup de questions. Choisir la méthode d'expulsion, subir des douleurs physiques violentes. Tenter de faire bonne figure au travail, dans le cadre familial et amical. Pouvoir se lâcher un peu dans la sphère intime, car le compagnon est aux petits soins, attentif et vit lui aussi la douleur de la perte.

    Le regard et les réactions des autres sont parfois difficilement supportables. L'apitoiement et la fameuse phrase qui donne son titre au livre, qui ne remonte pas du tout le moral mais peut au contraire augmenter l’angoisse de refaire une fausse couche. Le doute, la suspicion culpabilisante qui pose la question de la faute de la mère. Or, David Baud, chef du service obstétrique au CHUV -V pour vaudois, en Suisse-, répond que "La responsabilité de la maman est de 0%".

    J'ai beaucoup aimé ce roman graphique, très sobre dans le texte, aux questionnements nombreux et fréquents, et dans les dessins. Et pourtant tout est dit clairement, sans détour. Et étayé par les propos du Dr David Baud qui permet d'aller un peu plus loin et de mieux comprendre les causes des fausses couches. D'autres spécialistes interviennent également dans l'accompagnement des couples qui vivent cela, des femmes en particulier.

    Les fausses couches sont assez fréquentes et peuvent être banalisées tant dans leur prise en charge médicale que dans la société en général, et sans doute, moi-même, j'ai pu ne pas mesurer à quel point c'est douloureux physiquement et psychiquement. Après avoir lu ce livre, on ne peut plus minimiser, banaliser. Certes, beaucoup de femmes font des fausses couches et beaucoup de femmes en souffrent, souvent seules.

    Cléa Favre et Kalina Anguelova montrent la douleur, la culpabilité, les angoisses et la déprime, la solitude même lorsque la femme est accompagnée : un deuil quel qu'il soit, se vit seul ; les proches peuvent être présents, mais la perte, l'absence on la vit au plus profond de soi, seul.

    Elles touchent juste et leur livre devrait être de très large diffusion pour aider les femmes qui subissent et ceux qui finalement ne savent pas grand choses des fausse couches et qui pourront s'informer.

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