Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
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Caroline Laurent fait partie de ces autrices dont on dit le plus grand bien depuis quelques années mais auxquelles j’ai n’ai pas eu le temps de consacrer du temps. Ce n’était heureusement que partie remise et j’ai enfin pu combler cette lacune !
Ce récit intervient à un moment charnière de la narratrice. Alors qu’elle vient de subir la perte d’un être cher à ses yeux, un évènement dramatique ajoute une couche à sa douleur. Ce fait qu’elle ressent comme une forme de trahison la laisse démunie. Elle développe alors le besoin de se réinventer et de remettre en cause toute son existence. Et c’est à l’intérieur de son esprit chahuté que le lecteur va vivre ces moments difficiles.
Je suis ravi d’avoir fait le pas de rencontrer cette écrivaine à la plume magnifique. Son style est assez libre et semble danser avec les mots. Il est déstructuré, instinctif, sans règles, pour coller au mieux à son état d’esprit. Le résultat est de toute beauté et on est emporté dans ce flot de pensées et de réflexions, comme sur un bateau à la dérive. On ressent l’ensemble des émotions de l’autrice, de la détresse jusqu’à la résurrection.
Plusieurs chroniqueuses m’avaient recommandé de lire « Et soudain la liberté » avant de débuter celui-ci. Entrainé dans ma spirale de lectures, je n’ai pas écouté leur conseil et je le regrette. Même si le texte m’a touché, je pense que cette autre œuvre aurait pu m’apporter certains éléments me permettant de mieux appréhender le contexte.
Ceci dit, j’ai vécu cette courte lecture comme une belle expérience de littérature. Maintenant que les présentations sont faites, je ne peux que comprendre l’engouement autour de Caroline Laurent. Je serai à l’affût de ses prochaines sorties et si le temps me le permet, je m’intéresserai même aux précédentes.
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/10/02/882-caroline-laurent-ce-que-nous-desirons-le-plus/
Et soudain, la liberté le premier roman de Caroline Laurent, co-écrit avec Évelyne Pisier est paru en 2017 après la disparition de celle qu'elle pensait son amie. Quatre ans plus tard, le mari d'Evelyne, à la suite des révélations de Camille Kouchner, est accusé d'inceste sur son beau-fils. Evelyne savait, Evelyne n'a rien dit, Evelyne ne lui à rien dit...
Que cela a dû être douloureux, la sensation d'avoir été trahie! On suit avec elle, sa descente aux enfers, son écoeurement, ses doutes sur la vie et l'amitié. Un livre nécessaire et bouleversant.
Il suffit parfois que survienne un événement soudain pour que notre vie soit transformée à jamais. C'est ce qu'est arrivé à Caroline Laurent ce 4 janvier 2021 après avoir appris une vérité bouleversante et impensable gardée secrète pendant des années concernant une amie proche décédée et le reste de sa famille.
Dès les premières lignes nous sommes emportés dans une confidence troublante.
"J'avais une amie, et je l'ai perdu deux fois. Ce que le cancer n'a pas fait, le secret s'en chargerait..." Caroline Laurent va alors se livrer sur cette amitié qu'elle pensait sincère et dont les révélations dévoilées quelques années après sa mort vont faire voler en éclats de nombreuses certitudes. Cet événement va aussi se révéler être un déclencheur qui va réveiller certains souvenirs et raviver d'anciennes blessures du passé.
Par les mots posés sur le papier qui ont été tant difficiles à écrire, Caroline Laurent nous offre ici un ouvrage poignant où la jeune femme se met à nu en réalisant un long travail sur elle-même. On découvre les écrits d'une reconstruction, d'une renaissance nécessaire permettant de reprendre confiance en soi après cette révélation qui l'a ébranlée et qui remet en doute les bases même de cette amitié passée.
Même si cet essai est relativement court je n'ai pas pu le lire en une seule fois car le sujet m'a beaucoup touché et que, comme pour l'autrice, il m'a fallu du temps pour digérer les choses évoquées dans l'ouvrage.
Je tiens à remercier les Éditions Les Escales et Netgalley France pour m'avoir offert la possibilité de découvrir cet écrit très pudique et intime qui marque le tournant de la vie de Caroline Laurent.
Caroline Laurent a vécu une belle expérience en écrivant avec Marie-France Pisier « Et soudain la liberté » qui m’attend toujours dans ma PAL et dans lequel la comédienne racontait ses souvenirs, son enfance. Quelques années plus tard, son amie meure et elle apprend avec stupeur qu’elle était au courant de l’inceste commis par son époux Olivier Duhamel sur Camille Kouchner et qu’elle n’a jamais rien dit.
Comment réagit-on quand on apprend ce secret tragique, cela ne risque -t-il pas de remettre en cause l’amitié ? Et en parallèle, comment accepter que cet homme qu’elle aimait ait pu commettre un tel acte. L’auteure nous propose une très belle réflexion, sur l’amitié, les secrets, la confiance, le chagrin de ne pas avoir été dans la confidence et sous-entendu n’avoir rien vu donc rien pu faire.
"J’avais une amie, et je l’ai perdu deux fois. Ce que le cancer n’avait pas fait, le secret s’en chargerait."
L’auteur revient sur la fragilité de Marie-France Pisier son besoin d’être aimée, de recevoir l’amour d’un père perdu trop tôt et qui laisse un vide immense, et un manque de confiance un soi.
On ressent une énorme culpabilité chez Caroline Laurent qui se reproche de n’avoir rien vu rien deviné et en même temps d’avoir aimé (apprécié serait plus adapté) cet homme qui n’a pas hésité à l’appeler quand l’affaire a éclaté.
"Sans le savoir, j’avais été l’amie d’un homme incestueux, et l’amie d’une femme qui n’avait pas dénoncé cet inceste. Pire, j’avais été la plume de cette femme-là. De toutes ces fautes, laquelle était la plus grave ?"
Elle aborde le chagrin de la perte, du décès de son amie, et en parallèle le chagrin de ne pas avoir deviné, ce qui rend le deuil tellement compliqué, avec ce sentiment d’avoir été manipulée, voire complice.
Cette culpabilité va avoir des conséquences sur sa vie, son couple, la conduisant à l’éloigner quelques temps direction les îles Féroé, lieu idéal pour faire le point, car comment ne pas sombre dans la folie quand des pensées aussi sombres hantent l’esprit constamment. L’éloignement, dans un milieu totalement étranger dans le climat, la culture, les paysages, incline à la méditation.
L’auteure se demande comment écrire, comment trouver les mots quand on a été plongé dans un tel état de sidération, mais aussi comment survivre, voire se reconstruire. Dans sa réflexion, elle invite des écrivains qui ont écrit sur la souffrance, le chagrin, la folie, avec des citations en harmonie avec son raisonnement intérieur. Ce qui nous donne un récit touchant, plein d’émotions, sans pathos, ni victimisation.
J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la plume de Caroline Laurent, car j’avais eu un coup de cœur pour son précédent roman « rivage de la colère », alors j’ai fait durer le plaisir car j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour ce récit, il fallait digérer les émotions, ne pas se laisser envahir par elles. J’ai toujours envie de lire « Et soudain la liberté », tout en me demandant si ce n’est pas trop tard.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteure.
#Cequenousdésironsleplus #NetGalleyFrance
https://leslivresdeve.wordpress.com/2022/11/11/ce-que-nous-desirons-le-plus-de-caroline-laurent/
Après avoir lu l'an dernier « Et soudain la liberté », d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent, je me souviens de mon admiration pour la vie d'Evelyne Pisier et de mon malaise, ayant ensuite entendu l'affaire Duhamel.
Si pour moi, ce fut un malaise, pour Caroline Laurent ce fut un cataclysme.
Une amitié très forte était née entre elle et Evelyne Pisier malgré leur différence d'âge.
Avec l'accord et la bienveillance de Mr Duhamel, elle avait terminé seule le livre après la mort de son amie.
Elle avait adopté cette famille comme une seconde famille.
Alors quand le 4 janvier 2001 elle apprend la nouvelle, la « catastrophe », son monde s'écroule.
C'est comme si Evelyne mourait une seconde fois.
Comme si leur amitié mourait
Elle se sent trahie, coupable.
« Le monde autour de moi avait changé de visage de substance. Les nuits avaient disparu. Demeurait cette question : peut-on être complice de quelque chose qu'on ignore ? »
« L'amitié foudroyée, la confiance broyée »
« Comment écrire après ça ?
Et qui me lira encore après ça? »
« …. la confiance sabotée, je ne fais confiance à personne, surtout pas à moi-même, fleurs et couronnes sur le Sentiment, c'est fini pour moi, je suis tombée dans un trou............ »
C'est l'effondrement total.
Et comme je la comprends !
La trahison en amitié, peut-être plus, ou du moins autant qu'en amour , est une catastrophe dont on ne se remet pas.
Quand on a été trahi, il est quasiment impossible de redonner un jour sa confiance à quelqu'un.
Beaucoup de choses sont modifiées dans la vie de Caroline Laurent.
Au fil des mois elle tente de se reconstruire, de ré-appréhender sa vie.
Et même si quelque chose est brisé à tout jamais en elle, je lui souhaite de se réapproprier sa vie le mieux possible et de continuer à nous enchanter de sa sensibilité et de sa si belle écriture.
Grande fan des romans de Caroline Laurent, c'est sans hésitation que j'ai ouvert son dernier roman sans avoir lu la 4ème de couverture.
L'autrice , dès les premiers mots, nous donne le ton . Début janvier 2021, Camille Kouchner , dans un livre, révèle l'inceste que son frère a subi . L'auteur de ces actes atroces ? Olivier Duhamel, éminent politicien, beau-père de Camille et son frère, mari d'Evelyne Pisier.
Mais que vient faire Caroline Laurent dans cette histoire ? Elle est devenue l'amie de la famille, après avoir écrit un roman à 4 mains avec Evelyne Pisier ( terminé à 2 suite au décès de cette dernière). L'autrice avait une entière confiance en ses amis et s'est sentie trahie. C'est donc avec sa détresse, sa tristesse, sa colère que Caroline Laurent nous livre ce roman. Elle nous décrit ses sentiments avec son écriture à elle, si simple mais si touchante, si bouleversante.
J'ai lu le livre de Camille Kouchner qui m'avait marqué mais à aucun moment, je n'avais imaginé les répercussions retombées sur Caroline Laurent. D'un côté, cela peut paraître logique . Mais j'étais loin de penser à toute cette tempête.
C'est un magnifique témoignage que nous livre Caroline Laurent. Tous les sentiments y passent : de la culpabilité à la trahison...
Un grand merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Les Escales pour l'acceptation de ma demande de lecture.
Quand la vie vole en éclats
Avec ce bouleversant témoignage Caroline Laurent raconte le choc subi par les révélations de Camille Kouchner et les mois qui ont suivi. Un livre précieux, manuel de survie pour temps difficiles et engagement fort en faveur de la chose écrite.
Après le somptueux Rivage de la colère, on imaginait Caroline Laurent tracer son sillon de romancière à succès. Un parcours entamé avec Et soudain, la liberté, paru en 2017, un roman écrit «à quatre mains et deux âmes» avec Evelyne Pisier et qui connaîtra un très grand succès. Quand nous nous sommes rencontrés pour la dernière fois au printemps 2020, elle me parlait avec enthousiasme de ses projets, de son souhait d’indépendance avec la création de sa propre structure, mais aussi du manuscrit de son prochain roman auquel elle avait hâte de s’atteler après sa tournée des librairies et manifestations. Mais tout va basculer en début d’année 2021 quand le nom d’Evelyne Pisier va réapparaître. Cette femme libre avait un autre visage. Dans le livre-choc de Camille Kouchner, La Familia grande, on apprend qu’elle savait tout des violences sexuelles, de l’inceste dont se rendait coupable son mari Olivier Duhamel et qu’elle préférera garder le silence.
C’est précisément le 4 janvier 2021 que Caroline Laurent découvre cette autre vérité en lisant un article dans la presse. Une date qui restera à jamais gravée dans sa mémoire. La romancière aurait pu l'appeler «le jour de la déflagration», ce sera «le jour de la catastrophe». Le choc la laissera exsangue et emportera son don le plus précieux. Elle n'a plus les mots. Elle est incapable d’écrire. A-t-elle été trompée? Où se cache la vérité?
Durant toutes les conversations que les deux femmes ont partagées, jamais il n'a été question de ce lourd secret, même pas une allusion. Evelyne protégeait son mari. Cette Familia Grande, dont elle faisait désormais un peu partie, laissait derrière elle un champ de ruines. À la sidération, à la trahison, à l'incompréhension, il allait désormais falloir faire front. Essayer de comprendre, essayer de dire tout en ayant l'impression d'être dissociée de ce qu'elle avait écrit. Comment avait-t-elle pu ne rien voir, ne rien sentir. Ni victime, ni coupable, mais responsable. Mais comment peut-on être complice de ce qu'on ignore?
Elle comprend alors combien Deborah Levy a raison lorsqu’elle écrit dans Le coût de la vie que quand «La vie vole en éclats. On essaie de se ressaisir et de recoller les morceaux. Et puis on comprend que ce n'est pas possible.» Avec ces mots, ceux d’Annie Ernaux, de Joan Didion et de quelques autres, elle va forger cette conviction que ce n'est que par l'écriture qu'elle parviendra à trier le bon grain de l'ivraie, l'autrice va chercher sinon la vérité du moins sa vérité. Elle commence par re-explorer la relation qu'elle avait avec la vieille dame de 75 ans et finira par entendre de la bouche de son amie Zelda les mots qui la feront avancer: «Elle t'aimait. Elle t'aimait vraiment.»
Voilà son engagement d’alors qui prend tout son sens. Et si s’était à refaire…
Puis elle apprend la patience et l’éloignement, alors que la meute des journalistes la sollicite. Elle veut prendre de la distance, ce qui n'est guère aisé en période de confinement. Et comprend après un échange avec son ami comédien, combien Ariane Mnouchkine pouvait être de bon conseil. En voyant qu’il ne trouvait pas son personnage, elle lui a conseillé de «changer d'erreur».
Alors Caroline change d'erreur. Elle comprend que son livre ne doit pas chercher où et comment elle est fautive, car de toute manière, elle referait tout de la même manière, mais chercher à transcender le mal, à construire sur sa douleur.
Elle nous offre alors les plus belles phrases sur l'acte d'écrire: «Il y a de l'érotisme dans l'écriture, un érotisme naturel, onaniste. On cherche le mot juste, la caresse souveraine. Désirer est le mouvement subaquatique de l'écriture, c'est son anticipation et sa rétrospective - l'infini ressac du texte.»
En cherchant les lignes de fuite de son histoire familiale, en parcourant les chemins escarpés des îles Féroé – vivre à l'écart du monde est une joie – en trouvant dans la solitude une force insoupçonnée, elle nous propose une manière de panser ses blessures, de repartir de l’avant. Un témoignage bouleversant qui est aussi un chemin vers la lumière.
https://urlz.fr/jaFk
En 2017 sortait Et soudain, la liberté, le premier roman de Caroline Laurent, co-écrit avec celle qui, malgré leur grande différence d’âge, était devenue son amie, Évelyne Pisier.
Le 4 janvier 2021, c’est le drame : le mari de son amie est visé par une enquête pour inceste. Les révélations vont plus loin : Évelyne Pisier aurait su et choisi de ne pas ébruiter l’affaire…
Comment Caroline n’a-t-elle rien vu ? Aurait-elle accordé sa confiance à des personnes qui ne la méritait pas ? Tout ce qu’elle a construit était-il basé sur des mensonges ?
Les repères de Caroline vacillent. C’est pour elle le début d’une année difficile.
Impossible d’en dire trop car ce livre se vit !
Entre le chagrin, la tristesse et la colère, une lumière s’immisce au fil des pages. Car lorsqu’on prend le temps d’aller mal (et le risque de tout perdre), il y a forcément un moment où ça ira mieux.
Alors, faites confiance à l’autrice, et laissez-vous embarquer dans cette année si particulière qu’elle a vécu. A 33 ans, âge symbolique, je ne sais si on peut dire que Caroline Laurent a perdu de son innocence ou de sa naïveté, mais ce qui est certain c’est qu’elle a bravé des tempêtes pour écouter son coeur, s’affirmer et faire des choix. C’est le début des vrais choix… pour être heureuse, qui sait ?
Ce que nous désirons le plus : un livre intime et sincère, l’histoire d’une renaissance.
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