Elle est une des rares à avoir un pied dans l'imaginaire et l'autre dans la réalité. Atiq Rahimi En 2017, j'ai soutenu cet espoir nouveau que représentait Emmanuel Macron et j'ai été élue députée à l'Assemblée nationale.
Les déceptions, petites et grandes, se sont très vite accumulées et, dans un réflexe de survie, j'ai été une des premières à quitter En marche. Aujourd'hui, après avoir accompagné un temps Franc?ois Bayrou, puis Emmanuel Macron, côtoyé Alexis Kohler, Édouard Philippe, Valérie Pécresse et tant d'autres, j'ai décidé d'abandonner toute étiquette politique.
Il est temps pour moi de témoigner de ce que j'ai vu, entendu, vécu de l'intérieur qui mine notre vie démocratique, nos vies et nos espérances, et d'imaginer un nouveau chemin, celui d'un changement profond.
Genre : Roman politique
Avis : PIQUANT
Quand une femme dit sa vérité sur ce qu’elle vit en politique…
Je remercie Babelio pour avoir souhaité me distinguer dans la Masse critique de juillet et me donner « Ce que l’on ne veut pas que je vous dise » de Frédérique DUMAS, à lire et à chroniquer.
J’ai abordé cette lecture avec toute la prudence nécessaire sachant qu’un titre comme celui-là me paraissait plus racoleur que réaliste. Mais la condition de l’auteure, son investissement en politique et dans le privé m’ont convaincue dès les premières lignes qu’il n’y aurait pas de langue de bois. C’est en toute liberté qu’elle nous fait part de son engagement auprès d’Emmanuel Macron, après l’avoir mis au service de François Bayrou. Les deux la déçoivent régulièrement et elle n’hésite pas à dire haut et fort pourquoi.
Il n’y a pas de grands secrets révélés, ne vous leurrez pas, mais voir de l’intérieur à travers le témoignage d’une dirigeante, certains projets politiques, la crise sanitaire de 2020 et 2021, les relations entre élus et hauts fonctionnaires, et surtout la création dans l’audiovisuel de Orange Studio, est excitant. Il y a surtout la volonté farouche d’une députée pour expliquer que l’exemplarité doit être au cœur du pouvoir pour que la Démocratie puisse vivre.
Malgré la rudesse du sujet et la causticité des propos sur les personnes qui l’ont déçue, j’invite chacun à se faire sa propre opinion sur les gouvernants actuels à partir de faits précis, d’extraits de rapports parfois enterrés dès que parus, de petites choses auxquelles le commun des mortels n’a pas accès.
Il faut pas mal de courage pour crier que la défiance est le mal du quinquennat, que celle-ci a débuté en 2018 avec une décision brutale devenue obligatoire, et qu’elle se poursuit face aux affaires (Benalla, etc.) et à l’idée que le pouvoir a un grand intérêt à laisser voir la violence pour mieux incarner ordre et autorité.
Vous le voyez, c’est fort, simple mais pas simpliste, non complotiste car argumenté mais soumis aussi à réserves car j’ai bien noté qu’Emmanuel Macron ne répondait plus aux SMS de Frédérique Dumas.
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