"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lonnie grandit dans le ranch de son grand-père, un éleveur texan à l'ancienne, et dans l'ombre de cow-boys qui perpétuent une certaine tradition. Nous sommes dans les années 1950, et le souvenir de l'Ouest héroïque n'est pas si loin. Sauf qu'on s'ennuie ferme dans cette prairie désormais «civilisée», qui n'offre guère de distractions à un garçon de dix-sept ans. Alors Lonnie rêve. Mais voilà que Hud, fils d'un premier lit de sa grand-mère et redouté des autres hommes, s'en prend à Halmea, une employée noire. Dans ce monde macho, encore ségrégationniste, la violence des rapports humains s'impose brutalement à Lonnie, alors qu'une terrible menace pour le ranch se précise peu à peu.
Premier roman de Larry McMurtry, Cavalier, passe ton chemin a été adapté au cinéma en 1963 par Martin Ritt avec Paul Newman, sous le titre Le plus sauvage d'entre tous.
1er roman de Larry McMurtry, « Cavalier, passe ton chemin » est un très beau western à la force évocatrice puissante capable de vous transporter dans le Texas d’après-guerre, de ranchs poussiéreux en petites villes.
Homer Bannon a passé plus de 80 ans à travailler comme éleveur de bétail. Ses bêtes et sa terre sont sa raison d’être. Eleveur typique d’une époque en passe d’être révolue, il essaie de transmettre sa passion et son savoir-faire à Lonnie, son petit-fils de 17 ans. Lonnie est un rêveur, déchiré entre son devoir envers son grand-père et son désir de sortir de Thalia vers des pâturages plus riches. Il ne connait que le ranch et rêve d’élargir ses horizons surtout lorsqu’il écoute les histoires de Jesse et Lonzo, les employés. Des histoires de rodéos, de femmes, d’ailleurs…
Dans cette petite vie, il y a Halmea, la bonne noire pour laquelle il ressent une attirance et Hud, le fils d’un premier lit de sa grand-mère. Hud est téméraire, cruel, retors, vicieux et ne considère la terre que pour sa valeur marchande. Son esprit et son cœur sont indéchiffrables. Il est le poison de ce récit.
La tragédie va frapper le ranch lorsque la fièvre aphteuse se propage parmi le bétail.
La beauté du roman réside entre autre dans la voix du petit-fils qui regarde la culture de son grand-père céder le pas petit à petit à un mode de vie plus moderne, plus dur, plus égoïste, où l’argent et le pétrole remplace le souci du travail bien fait.
Et puis on est ému par Homer confronté à la disparition de son univers. Dans l’incertitude liée à la maladie du troupeau et face aux décisions à prendre, le meilleur et le pire de chaque personnage va s’exprimer.
Avec un réalisme a priori dénué de sentimentalité, l’auteur explore la notion de perte sur plusieurs niveau et les effets sur ceux qui en sont victime.
Loin de l’épopée flamboyante qu’est « Lonesome Dove », on retrouve pourtant le sens du détail, la lenteur et la nostalgie qui permettent de toucher le lecteur sans jamais trop en dire.
Traduit de l‘américain par Josette Chicheportiche
Un superbe western texan qui incarne le passage inéluctable du vieil Ouest à la modernité. Homer Banon est éleveur de bétail depuis des décennies. C'est un grand père aux valeurs traditionnelles, honnête et droit dans ses bottes, tout le contraire de son beau-fils. Hud est un électron libre, égoïste, cruel et violent. Lonnie son petit fils de 17 ans, a grandit entre eux, il est le narrateur, la vie est bien monotone dans ce ranch où rien ne se passe. Seuls, les employés itinérants comme Jesse ou Hank, ne font que passer. Heureusement qu'il y a Halmea la servante noire, blasée, que plus rien n'étonne, à laquelle il est attaché et qui fait briller ses yeux. Même si le rythme peut sembler lent, il sert essentiellement à poser un cadre et un mode de vie. Nous sommes dans les années 50 et où la ségrégation est toujours présente.Tous les ingrédients sont réunis dans cet univers viril, cow boys, chevaux, bétail, rodéo, alcool et armes à feu pour en faire une poudrière prête à exploser.
Un roman quasi initiatique, qui retrace la vie quotidienne d'une famille d'éleveur dans un ranch jusqu'au jour où l'une des bêtes tombe malade et meurt bouleversant leur vie irrémédiablement. Lonnie a toutes les pulsions d'un jeune garçon aux quelles la vie monacale du ranch ne peut répondre. J'ai trouvé les passages sur ses fantasmes à propos d'Halmea ou ceux sur une vie meilleure très beaux. Même si il n'y a pas une once de romantisme ou de sentimentalité dans ce roman, cela n'empêche pas l'attachement profond aux personnages. Aucun jugement sur les uns ou les autres juste des faits , des événements qui viennent raisonner dans le cœur du lecteur. Alors vient se jouer le drame annoncé et bien plus encore. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/12/07/39252594.html
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