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Clément et son frère partent à Istanbul avec comme but de trouver la tombe de Carole, la première-née de leurs grands-parents paternels. Carole est morte quelques semaines après sa naissance, quelques années avant le départ de ses parents pour la France, eux les Arméniens d'Istanbul. Clément a interrogé ses grands-parents et ses parents, il a senti des non-dits. Il s'apercevra en Turquie, après des démarches nombreuses et infructueuses, que ce qu'il vient d'accomplir avec son frère est bien plus un travail d'introspection qu'une enquête sur un fait bien établi. Une exploration littéraire magnifique, et parfaitement réussie, de notre réalité consciente et inconsciente, des liens et des histoires familiaux et de leur influence sur nos psychés.
4 juin 2013, Clément et son frère Robin sortent du cimetière arménien de Sisli à Istanbul. Ils sont partis en Turquie sur les traces de leur passé. Ils sont à la recherche de la tombe de Carole, première fille de leurs grands-parents. Ils n’ont que peu d’éléments, Carole étant décédée au bout de quelques jours, 50 ans auparavant.
Ce voyage entre frères est aussi l’occasion de belles discussions avec leurs grands-parents, dans un contexte politique complexe autour des relations entre l’Arménie et la Turquie.
C’est aussi un voyage introspectif pour Clément. Et s’il vivait un traumatisme transgénérationnel, comme l’a évoqué son psy. Aurait-il un deuil à refaire ?
C’est une très jolie bande dessinée sur la filiation, la transmission, le deuil et sur l’importance de la famille. La force de cette bande dessinée est de raconter l’histoire réellement vécue par l’auteur, à la recherche de ses origines. Il n’y a pas d’artifice, les émotions sont livrées brutes et on ressent que beaucoup de choses se sont jouées dans ce voyage pour l’auteur. J’ai juste ressenti un peu de frustration de ne pas avoir plus de réponses sur les origines de l’auteur mais j’imagine qu’elle n’est rien à côté de celle vécue par Clément et Robin. Et, comme on dit, « ce qui compte, c’est le chemin ». Côté illustration, j’ai beaucoup aimé les nuances un peu « vintage » ainsi que les dessins doux et aérés qui laissent la part belle aux visages des protagonistes.
4 juin 2013, Clément et son frère Robin sortent du cimetière arménien à Istanbul. Ils y cherchaient la trace de la tombe de Carole. Qui est-elle ? Pourquoi la cherchent-ils ? À un voyage de quête familiale vient s'ajouter un travail introspectif. En quoi le passé de ma famille influe-t-elle sur le mien ?
C'est la question que se pose Clément suite à ses séances chez le psy. Elles mettent en avant la fuite de ses grands-parents de la Turquie vers Marseille pour fuir le génocide arménien. Les traumatismes se transmettent-ils de génération en génération ?
Clément C. Fabre a eu l'idée de raconter son histoire dans cette BD. On y suit les moments d'échanges avec les grands-parents, le voyage en Turquie, dans une ville en pleine contestation autour du parc Gézi. Ils y mènent une véritable enquête pour trouver des traces du passé de leur famille et mieux comprendre leur trajectoire.
ça nous donne un album pudique, sensible et touchant. On finit par s'attacher à ce duo de frères très différents et à leur besoin de trouver des réponses à leurs questions. Le travail graphique est doux et chaleureux et, parsemé de dessins de clichés de famille en noir et blanc, il transmet peu à peu l'émotion. Une belle lecture à partager !
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