Les Carnets d'Iran rapportent des scènes vécues, qui mettent en lumière les avanies infligées par une dictature religieuse à sa population, dans la vie de tous les jours. Ils éclairent aussi le comportement d'habitants hantés par la peur. En 2010, le bilan de la République Islamique de l'Iran est un cauchemar économique, social et culturel. La révolution iranienne de 1979 a permis l'éclosion d'un Islam rétrograde partout dans le monde. L'Islam fondamentaliste fait miroiter un idéal de justice sociale et d'épanouissement, aux yeux de ceux qui veulent bien se laisser berner. Parallèlement, l'Occident ne cultive plus que le libéralisme, la technologie et le politiquement correct. Si les cliques islamistes instrumentalisent la religion pour asseoir leur pouvoir, les coteries cupides des Occidentaux pervertissent la démocratie. En juin 2009, poussés par le ras-le-bol d'une République Islamique répressive, les Iraniens se sont sentis mûrs pour refaire une révolution. Mais il leur manque un idéal rassembleur; qu'ils veuillent se débarrasser des Akhonds est certain, mais les remplacer par quoi et par qui ? Au nom de la démocratie, les Occidentaux ont réduit Afghanistan et Irak à l'état de pétaudières. L'Iranien ronge son frein parce que, malgré tout, la tyrannie qu'il subit lui garantit une certaine sécurité que ses voisins n'ont plus. Les Carnets d'Iran esquissent aussi un portrait de l'Iranien, à la fois fier et humble, tolérant et traditionnaliste, passionné et généreux, toujours tourmenté face à ses choix de politique interne et internationale.
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