"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le détenu cantine. La cantine est la somme des biens que le détenu acquiert, des aliments surtout, proposés sur une liste à cocher, apportée dans sa cellule, et qui lui seront fournis en contrepartie du débit de son compte nominatif. Ce compte même qu'il approvisionne par un travail rarement octroyé et chichement payé ou par le mandat que lui envoient ses proches. Ce petit ouvrage raconte la vie ordinaire de la prison, sa pauvreté et l'ingéniosité mise par des groupements privés pour en tirer encore profit. L'exploitation qui est faite de la condition de détenu n'est pas nouvelle. Elle appelle une révolution des mentalités. Et s'il est question de violence ici, c'est de la violence faite à l'homme prisonnier par ceux-là même qui l'invitent à s'amender. Ces récits montrent que si le service public n'a pas fait preuve de toutes les vertus, qu'il a souvent failli, une partie de sa mission, celle du service à la personne confiée à des sociétés anonymes et profitables, fait fi des solidarités et des attentions.
Le profit appliqué à la précarité porte les germes de la violence, de l'automutilation, du suicide et demain d'aveugles révoltes, que chacun feindra de ne pas comprendre. Puisse cette réflexion contribuer à faire entrer en prison une économie à visage humain.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !