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Campra et l'influence méridionale à Paris à la fin du XVII siècle

Couverture du livre « Campra et l'influence méridionale à Paris à la fin du XVII siècle » de Jean Duron aux éditions Mardaga Pierre
Résumé:

André Campra témoigne, par son oeuvre, du profond changement de goût qui s'opéra à Paris à la fin du XVII siècle. Voici donc un artiste provençal, élevé dans la plus pure tradition de la musique d'Église à Aix-en-Provence, maître de chapelle à Mes puis Toulouse, qui parvient à s'imposer à 34 ans... Voir plus

André Campra témoigne, par son oeuvre, du profond changement de goût qui s'opéra à Paris à la fin du XVII siècle. Voici donc un artiste provençal, élevé dans la plus pure tradition de la musique d'Église à Aix-en-Provence, maître de chapelle à Mes puis Toulouse, qui parvient à s'imposer à 34 ans dans un Paris résolument tourné jusque-là vers les musiciens du Nord. Un inconnu, somme toute, que les institutions parisiennes n'hésitent pourtant pas à accueillir : Notre-Dame de Paris, les Jésuites. L'imprimeur Ballard publie aussitôt son premier livre de motet (1695), crée même, pour lui, une nouvelle collection ; les princes lui commandent des divertissements, l'Opéra enfin parie sur la réussite d'un genre nouveau qu'il impose, l'opéra-ballet (L'Europe galante, 1697). Mais ce ne fut qu'en 1722 que la Cour lui offrit une charge à sa mesure. Ce succès impressionnant, immédiat à la Ville, n'a pu se faire sans l'appui de puissants, Provençaux, mais aussi sans l'envie des Parisiens de découvrir d'autres manières de faire et penser la musique, la peinture, le fait religieux... Campra répond ainsi, pour la musique, à une société en profonde mutation, curieuse d'étrangetés, se délectant de ces sons venus d'ailleurs, presque des parfums d'Italie.

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