"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Perception américaine de la Turquie Les États-Unis portent un intérêt particulier à la Turquie, leur allié au sein de l'OTAN. Les intérêts communs de ces deux pays dépassent cependant ce cadre. Trois responsables américains de haut rang exposent leur perception de la Turquie : Strobe Talbot, Secrétaire d'État adjoint, Dona Bauer, directrice adjointe du bureau de l'Europe du Sud au Département d'État et enfin, Mark R. Parris, ambassadeur américain à Ankara.
L'Union Européenne et la Turquie L'Union douanière, qui fonde une approche nouvelle, "purement technique", des relations entre l'Union européenne et la Turquie, est un "partenariat stratégique" erroné avec un pouvoir déstabilisant par sa politique intérieure et extérieure. L'UE devrait revenir à sa politique de principe, conditionnant les accords économiques avec des progrès politiques vers l'État de droit, et ne pas abandonner la restauration, selon les critères européens, de la démocratie en Turquie.
Les États-Unis et le facteur kurde Le peuple kurde, 30 millions de personnes environ, se trouve en position de minorité plus ou moins importante dans plusieurs États : en Turquie, en Irak, en Iran, en Syrie... Les Etats-Unis traitent différemment cette question : les kurdes irakiens ou turcs ne reçoivent pas la même attention. L'auteur analyse ici l'État des rapports kurdo-américains. La question kurde, pour Washington, est traitée en fonction de ses intérêts stratégiques globaux au Proche-Orient.
Perception américaine de la stratégie de l'eau au Moyen-Orient Le problème de l'eau au Moyen-Orient pourrait provoquer des conflits graves. Les États-Unis ont accordé, depuis les années 1950, une attention particulière à cette question. Les fleuves transfrontaliers font que le partage de cette richesse et sa gestion impliquent plusieurs États et posent le problème de la sécurité de leur pays. La vision américaine à ce propos fait partie intégrante de leurs projets de coopération et d'alliances régionales.
Le pétrole et la politique américaine autour de la Caspienne Les responsables américains affirment que leurs objectifs dans la région de la Caspienne sont la démocratisation et les réformes économiques visant l'intégration de cette région à la communauté internationale. Leur politique pétrolière dans cette région pourrait, cependant, poser des problèmes à d'autres acteurs régionaux (la Fédération de Russie, l'Iran...) dans la mesure où cette politique a, certainement, un horizon stratégique.
La Turquie et le Moyen-Orient Depuis sa fondation en 1923, la République turque a été très prudente dans sa stratégie proche-orientale. Cette donne a changé depuis la deuxième guerre du Golfe. Depuis, elle mène une stratégie active au Proche-Orient. Sa confrontation, à l'automne 1998, avec la Syrie et son opposition à l'"Accord de Washington" entre les deux partis kurdes irakiens, sont deux illustrations de la nouvelle stratégie turque dans cette région.
Les États-Unis et le processus de paix d'Oslo Après un blocage de 18 mois environ, des négociations israélo-palestiniennes (processus d'Oslo), les États-Unis ont réussi à relancer ce processus lors d'une réunion tripartite (Israël, l'Autorité palestinienne et les États-Unis, auxquels s'est associé le roi Hussein) qui a duré 8 jours. Résultat : Le "mémorandum de Wye River". Ce mémorandum, selon Martin Indyck, est supposé relancer non seulement le processus d'Oslo mais aussi du processus de paix israélo-arabe.
Les processus de paix en panne Israël/Palestine Après avoir souligné, dans l'introduction, que la négociation de l'espace est une nouveauté née en marge des négociations israélo-égyptiennes de Camp David (septembre 1978), et résumé la position israélienne sur cette question par la formule de "l'espace du contrôle", l'auteur souligne une autre nouveauté, incluse dans l'Accord de Wye River, représentée par "le mécanisme de mise en application de cet accord". Néanmoins, ce mécanisme a été bloqué par le gouvernement israélien et la violation de ses propres engagements. Le texte analyse ensuite la question du "type de contrôle spatial que les israéliens souhaitent conserver", "le contrôle des mouvements comme enjeu de pouvoir", le rôle des routes de contournement et leurs conséquences ainsi que la "militarisation de l'espace économique par la pratique du bouclage" avant de conclure en avançant l'hypothèse de l'" 'indépendance par l'immatériel" en analysant la convoitise autour du réseau téléphonique.
L'Autorité nationale palestiniene, entre l'Amérique et l'Europe La deuxième guerre du Golfe a mis l'OLP dans une situation difficile. La délégation jordano-palestinienne à la conférence de Madrid s'est trouvée court-circuitée par des négociations secrètes directes entre l'OLP et le gouvernement travailliste israélien (élu à l'automne 1992). La déclaration de principe d'Oslo ouvre une nouvelle étape dans l'histoire du conflit israélo-palestinien et israélo-arabe. Les Etats-Unis et l'Union européenne entent de régler l'impasse actuelle du processus de paix. Quels sont les scénarios éventuels pour sortir de cette impasse ?
La prépondérance américaine et l'incohérence des "puissances" dans l'impasse yougoslave L'analyse stratégique de l'incohérence systémique qui prévaut, entre les critères européens et les critères américains d'intervention dans les Balkans, permet de définir les menaces que cette configuration comporte pour le présent et l'avenir.
Il existe une définition européenne de la sécurité par "système de bon voisinage et ordre territorial", en opposition avec la conception américaine actuelle qu'on peut définir comme "extension des réseaux et maîtrise du chaos, grâce à une représentation de la victoire totale par la supériorité latente". Les critères moyens, produits empiriquement par l'OTAN ou par l'ONU ne peuvent fonder des stratégies cohérentes et ne font que paralyser le débat politique qui seul pourrait éclaircir la situation et aboutir à la mise au point d'une "nouvelle doctrine de l'OTAN" qui ne soit pas seulement une nouvelle hégémonie américaine sur l'Europe. La Bosnie et le Kosovo ont été (pour leur malheur) les lieux choisis pour tester les rapports euroaméricains de l'après guerre froide, dans des conditions où l'absence de préparation, l'absence de transparence et l'absence d'unité de vue entre européens se sont additionnées.
Dans la deuxième partie, une chronique de 1998 est analysée par étapes pour y déceler les points particuliers où se reproduit l'incohérence persistante.
Cette étude a été rédigée entièrement bien avant la décision des frappes OTAN sur la Serbie. Elle concerne donc l'année 1998, et même si on peut dire que les opérations décidées par l'OTAN unanime, malgré les grincements italiens ou grecs, a été un moment de cohésion otanienne, l'analyse de l'incohérence structurelle demeure nécessaire pour comprendre l'échec de la prévention qui a permis l'expulsion d'un million de Kosovars au printemps 1999 au lieu de l'empêcher.
Colombie : guerre à trois camps, processus de paix "en panne"et intervention américaine La Colombie est à classer dans les crises de décomposition de l'État et dans les processus de paix en panne de l'après guerre froide. La guerre de l'Etat contre les guérillas communistes (FARC) et guévaristes (ELN) puis de l'État contre les maffias du narco-trafic et de la narco-agriculture, a fini par conformer une guerre à trois camps (armée, guérillas, paramilitaires) que le gouvernement Samper (libéral) a cherché à engager dans une négociation de paix à trois.
Le président Pastrana (conservateur) ouvre sa présidence en 1998 par une volonté politique affirmée de négocier avec la guérilla et d'affronter, au contraire, les paramilitaires, directement subventionnés par les mafias de la drogue et aidés par certains secteurs de l'armée et qui pratiquent une guerre barbare contre les populations rurales des zones FARC (1,5 million de personnes déplacées en Colombie ont afflué vers les villes depuis cinq ans). En défendant les droits de l'homme et la modernisation-épuration de l'armée et sur la promesse d'une réforme agraire anti-narco, le président Pastrana, bénéficie d'un appui fragile, paradoxal et disjoint, à la fois de la Maison-Blanche et des FARC. Le poids d'une diplomatie latino-américaine régionale et de l'Europe pourrait consolider ce processus risqué, dans un pays ou l'Etat est au bord de la faillite, mais où la société civile n'a pas renoncé à la paix.
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