Venise baigne dans la torpeur d'un été caniculaire et Brunetti s'ennuie. Sa seule mission : la filature d'une vieille dame escroquée par un pseudo-voyant. La bourrasque d'un scandale de corruption sans précédent réveille le commissariat assoupi de chaleur. Meurtre d'un greffier, trafic d'influence, Brunetti ne sait plus où donner de la tête. Son horoscope lui prédisait un été calme pourtant.
Un Donna Leon se lit toujours avec beaucoup de plaisir, mais cette fois-ci, je suis un peu restée sur ma faim. L'intrigue est vraiment tirée par les cheveux et l'histoire manque de consistance. Mais Venise reste Venise, m^me sous la canicule.
Pour Venise, pour l'ambiance, pour la chaleur caniculaire (surtout quad on le lit en décembre), mais plutôt tiré par les cheveux. Brunetti s'essoufflerait-il ?
Les intrigues des enquêtes du commissaire Brunetti sont à l’image de la ville qui leur sert de décor ; elles ressemblent à Venise. La sérénissime est parcourue d’un réseau de canaux, et cette histoire de meurtre est, quant à elle, parsemée de conjectures, de présomptions et de spéculations, toutes des fausses pistes. Et que dire des personnages, des Vénitiens bon teint, qui, pour le Carnaval, arborent leurs plus beaux masques ? Le problème est que certains d’entre eux oublient de l’ôter, le masque ! Mais, selon Brunetti, ne sont-ils pas à l’image d’un gouvernement perverti par le pouvoir, l’âpreté au gain et une sexualité débridée ? Et que dire d’une Église, hypocrite et déconnectée du Monde, qui n’offre aucun réconfort à ceux qui en ont le plus besoin ? Une fois de plus, Donna Leon réussit la gageure de créer un tableau de l’Italie d’aujourd’hui, avec sa corruption, son désenchantement, sa décadence, ses petits arrangements avec la loi, la justice, la vie et la mort.
Venise endormie sous un soleil de plomb. Le commissaire Brunetti vendrait son âme au diable pour un petit souffle d'air frais. A la questure, il tente d'éviter le "coup-de-chaleur" et rêve à ses prochaines vacances dans la fraîcheur des montagnes dans le Haut Adige. L'inspecteur Vianello vient lui confier son souci concernant sa tante qui s'est prise d'une passion soudaine pour les voyants et qui retire des sommes importantes de son compte bancaire. Il semblerait qu'elle soit tombée entre les griffes d'un escroc.
Alors que Brunetti serait prêt à faire un deal avec tous les malfrats de Venise pour qu'ils fassent un break jusqu'à ce que les températures cessent d'être indécentes, Toni Brusca, son ami d'enfance, vient lui demander son aide. Des choses pas claires se passent au tribunal de Venise, un greffier et une juge pourraient être impliqués.
Avec l'aide de Vianello, de l'énigmatique Signorina Elettra, et de deux jeunes inspecteurs, le commissaire commence une enquête discrète, dans le dos de son supérieur l'ambitieux Patta.
Les vacances arrivent enfin, Brunetti prend le train avec sa femme Paola, sa fille Chiara et son fils Raffi pour une destination plus fraîche. Mais il n'ira pas bien loin, le greffier est assassiné et il devra réintégrer l'enfer vénitien pour débuter cette fois une enquête officielle.
J'ai autant apprécié ce second roman que je lis de Donna Leon que le premier. Les faits sont toujours d'actualité et j'aime bien les histoires contemporaines. J'ai retrouvé avec plaisir tous les protagonistes, le sympathique et cultivé commissaire Guido Brunetti, sa petite famille, Elettra l'experte en informatique, mais avant tout l'atmosphère si particulière et enchanteresse de Venise.
Je suis donc dans l'attente du prochain.
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