"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un éternel amoureux de la femme.
On se souvient du « pornographe » un peu canaille, amateur de chansons paillardes, brocardant les putains, les pucelles et les femmes faciles. On n'a pas oublié le misogyne fustigeant les emmerdantes et les casseuses.
Mais qui fut vraiment Georges Brassens (1921- 1981) ? Coureur de jupons ou « fidèle absolu » ?
Tendre canaille ou amoureux transi ? Tous à la fois !
En fin connaisseur, il a chanté la femme à tous les âges de la vie, et dans tous ses états, qu'elle soit épouse modèle ou veuve éplorée, adolescente ou fille publique et nous a dressé un bel inventaire de ses vices et vertus. Ce livre invite à rencontrer le troubadour sétois au petit air frondeur à travers les femmes qui ont marqué sa vie : sa mère Elvira, sa compagne Joha Heyman, la Jeanne et sa célèbre canne, mais aussi ses amours d'adolescent, les femmes mariées de ses années de vache maigre, la « princesse amoureuse du croque-note » débutant, les chanteuses qui firent ses premières parties, bref toutes « les jolies fleurs et les peaux de vache ».
"Il a chanté l'épouse modèle (Pénélope) et la veuve consolée (La fessée), la lolita (La princesse et le croque-notes) et la putain (P... de toi), célébré des femmes les charmes (Rien à jeter) et les épines (Si seulement elle était jolie). Jolies fleurs et peaux de vache sont présentes à égalité dans l’œuvre de Brassens. Mais lui, quel homme fut-il ? Un coureur de jupons ? Un fidèle absolu ? Une tendre canaille ? Un amoureux transi ?" (4ème de couverture)
Et oui, c'est vrai ça ? Que connaît-on de la vie de Brassens ? Assez peu de choses en somme, il n'est ni de la génération qui s'épanchait dans les journaux ni le genre d'homme à le faire. Brassens fait partie de ceux qui ont eu accomplir des choses avant d'être connus et qui ont été reconnus pour leur talent alors qu'aujourd'hui, la mode est plutôt à d'abord être connu pour éventuellement construire une carrière ensuite. Bernard Lonjon, sétois lui aussi, est un grand connaisseur du chanteur à moustache et c'est par le biais des femmes qu'il aborde cette biographie. Elles furent nombreuses à l'aimer, l'encourager et l'inspirer. Il les aima en retour, en premier lieu, sa mère, sa tante et sa sœur, puis les amoureuses, les amies du métier et d'autres métiers, les femmes de ses amis...
Bernard Lonjon explique comment et pourquoi naquit telle ou telle chanson, en référence à une femme pour qui Brassens avait du respect et de l'admiration ou tout au contraire, d'où ces textes parfois vaches et un peu misogynes (alors que d'autres ne le sont pas du tout, loin de là). Beaucoup d'extraits sont cités, qui font inévitablement venir en tête les mélodies, et c'est une très bonne idée, car écouter ou lire Brassens c'est bon pour les oreilles, les yeux et le cerveau. J'ai toujours apprécié les tournures de phrases, les beaux mots, les jolies manières de tenir des propos vaches, c'est quand même plus marrant de se faire égratigner, brocarder en chanson avec le talent de Brassens plutôt qu'insulter par un vague éructeur de mots comme on en entend aujourd'hui.
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