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Voici la chronique de deux filles et deux garçons internés dans un hôpital psychiatrique. Jeanne, qui y tient son journal, tente de comprendre son basculement dans « l'anormal » et de disséquer à vif les raisons de son amputation de liberté. Rageuse, pugnace, elle a pour compagnons de « branquerie », comme elle dit, Tête d'Ail, Isis et Frisco. L'un obsédé sexuel, l'autre pédante philosophe, tous transpercés par le désir amoureux autant que par la solitude, par des idéaux de justice comme par des pulsions suicidaires. A très exactement parler, ils en bavent. Avalant des gouttes et digérant des cachets, ils refusent d'être assimilés à une faune hallucinée souvent obèse et déprimante, où les médecins ne sont pas les moins dérangés de tous. Comment ne pas crever de tristesse et de rage ? Dans un quotidien absurde, le sarcasme cautérise les plaies. Que va-t-il arriver à ces quatre personnages dérisoires comme l'humain, attachants comme la faute ? Un premier roman pareil à un rire dans la nuit.
On ne peut pas dire que les lectures pour les 68 premières fois soient des lectures particulièrement feel-good. Nous restons avec ce livre dans un thème délicat, douloureux parfois, celui de la maladie mentale. A l'inverse de "Treize" ou "L'heure bleue", j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman.
Jeanne, le personnage principal, raconte un quotidien peuplé de médicaments en tout genre et aussi de personnes en recherche de quelque chose ou quelqu'un. On imagine pas ce que peuvent vivre les gens qui sont dans les hôpitaux psychiatriques. Il existe des moments d'incompréhension surement, de solitude aussi. On pense qu'il faut qu'ils se soignent mais ils ont également besoin d'écoute, de paroles rassurantes.
Ici, on est placé vraiment du côté du malade et non pas du côté des médecins. Les personnages nous livrent leurs pensées sans détours. C'est assez surprenant d'ailleurs.
Hormis le fait que j'ai eu du mal à intégrer l'histoire j'ai trouvé l'écriture de Alexandra Fritz jolie, le style est limpide.
Deux filles, deux garçons enfermés dans cet hôpital psy : Jeanne qu'on suit à travers son journal intime et ses compte-rendus d'hospitalisation du début à la fin du roman et qui nous fait suivre par extension ses camarades d'enfermement : Isis dite "So-called", Tête d'ail jeune homme qui séjourne régulièrement dans l'établissement, et Frisco, victime de son activité illicite de dealer. Quatre jeunes gens dont la vie est mise entre parenthèses. Quatre jeunes qui se cherchent, se trouvent parfois mais pour mieux se perdre à nouveau. Un récit fort, brutal, très réaliste, trop même. Un récit à la fois dense et court, concentré presque pour mieux nous en faire ressentir toute l'absurdité en même temps que l'urgente nécessité.
Je ne vous dirai certainement pas que j'ai aimé cette lecture qui m'a heurtée à plusieurs reprises, heurté ma sensibilité. Car même si, en matière de lectures, je suis capable de tout lire en séparant bien la part de fiction de la vie réelle, là, dans ce roman, la barrière est très fragile. Où se situe vraiment la fiction? Qu'est-ce qui fait vraiment la réalité? Difficile à dire.
De fait cette lecture me laisse un sentiment partagé : la satisfaction d'avoir lu ce roman mais aussi un trouble indéfini, un sentiment de malaise que je ne parviens pas à nommer encore. Une écriture belle, forte et vraie, c'est ce que je garde de ce premier roman.
Jeanne se retrouve hospitalisée en psychiatrie avec d'autres patients.
Alexandra Fritz nous plonge dans ce monde en faisant parler Jeanne et ses 3 "amis": Frisco, Tête d'ail et SCI. Jeanne essaie de comprendre pourquoi elle en est là, comment faire pour s'en sortir. Tête d'ail, jeune homme en manque de sexe, Frisco, dealer qui se retrouve là plutôt qu'en prison et SCI, jeune philosophe perdue.
Je n'ai pas aimé ce livre, cet univers, malgré un réalisme certain. Roman droit, direct, violent, long, trop long...
Je suis en ce moment hermétique, aux univers un peu barré. Du coup, j’ai eu du mal avec cet univers. On suit le quotidien et les délires, névroses de plusieurs personnages. 2 femmes et 2 hommes ( Isis, Jeanne, Tête d’Ail et Frisco ). Certains écrivent un journal, j’ai eu du mal à me retrouver dans leurs narrations. On alterne, leurs pensées, les infos sur leurs vies d’avant et parfois des digressions sur la musique, la littérature. Cette absence de construction logique voulue par l’auteur pour illustrer la folie fonctionne mais du coup m’a complètement perdue. On passe d’une histoire à l’autre, il faut du temps pour comprendre qui est qui, les quelques interactions. Je n’ai pas été sensible à ce mécanisme même s’il est bien fait. Et j’ai abandonné en fin de course.
Un roman totalement Branque dans sa construction et son histoire auquel je n’ai pas adhéré malheureusement, mais n’hésitez pas à tenter votre chance car il est original et bien construit
Branques… ils le sont, ces cabossés de la vie, à qui le roman donne la parole dans cette histoire à quatre voix.
Histoire ? Pas vraiment. Plutôt des tranches de vie.
Au début, j’ai été remuée et happée par le journal de Jeanne. Et puis peu à peu, l’ennui, les pages que l’on tourne vite, le livre qui vous tombe des mains.
Branque, la narration. Une bonne idée de reproduire le tumulte intérieur par un flot de mots sur le papier, par le rythme et le style. Mais très vite, cela m’est devenu pénible, presqu’incompréhensible.
Branque, l’histoire. Bien sûr, les journées en HP sont faites de petits riens et de grandes attentes. Mais je n’ai pas senti d’évolution dans ma connaissance et ma compréhension de ces branques.
Un roman original.
Qui m’a laissée de glace.
Une lecture peut-elle susciter une certaine forme de schizophrénie chez le lecteur ? C'est la question qui me préoccupe au moment de rédiger cet avis, tant je ne parviens pas à déterminer si j'aime ce livre ou pas et quelles sont les raisons de cette hésitation.
Quatre voix enchevêtrent leurs récits dans ce premier roman qui prend la forme de son sujet : un écheveau inextricable de paroles, de pensées, de micro-évènements, de réflexions qui reflètent certains aspects des troubles que peut connaître chaque individu. Le Journal de Jeanne, les monologues intérieurs de So-Called Isis et de Tête d'Ail, le point de vue extérieur sur Frisco s’entortillent dans un imbroglio qui répercute aussi bien l'étrangeté du quotidien dans une unité psychiatrique que les états individuels où la pensée s'égare, obsédée par ses propres gouffres.
J'ai lu "Branques" comme je me serais promenée dans une forêt inconnue, mystérieuse et angoissante. Sensible à la beauté et à la force de certains passages. Impatientée de ne pas toujours trouver mon chemin. Ennuyée par une forme parfois trop ostentatoire. Bouleversée jusqu'aux larmes par l'authenticité des cris. Agacée par le refus de toute connivence avec le lecteur. Et je suppose que c'est là, dans ce dernier constat, que s'est finalement joué mon manque d'adhésion : la sensation que le lecteur est oublié, que ce livre ne se tend pas à tous, comme s'il manquait un peu de générosité. Ce n'est que mon ressenti ! Et cela n'ôte rien à ce premier roman dont je salue l'originalité et le courage ! Mais voilà... cette lecture ne m'a procuré aucun plaisir et pourtant elle m'a transpercée.
’ai eu le plaisir de recevoir ce livre dans le cadre du challenge « 68premièresfois ». Un titre étrange, « branques », une expression que j’ emploie souvent et qui peut définir quelques proches de mon entourage, mais nous ne sommes allés jusqu’à l’hospitalisation. Dans ce livre, l’auteure nous entraîne dans les murs d’un hôpital, psychiatrique ou accueil de personnes en situation de troubles. L’écriture de ce texte n’est pas linéaire et je me permettrai de dire qu’il peut être branque, une folie douce, un imbroglio où on pourrait facilement se perdre. Car nous allons découvrir les ressentis de quatre personnages qui se trouvent hospitalisées. Chacun a des raisons d’être là : SCI, so-Called Isis ou tête d’ail ou Mélanie, dans la vie plus courante est une jeune mère d’un enfant de trois ans, qui rêve d’être philosophe et explique magnifiquement le mythe de Sisyphe, avec l’aide d’Albert camus qu’elle cite de façon abondante aux autres pensionnaires de l’établissement. Il y a Jeanne, l’un des personnages les plus présents dans ce texte, qui remplit et remplit des carnets, et même quelquefois elle n’a pas assez de place et qui, elle, veut devenir écrivaine. Elle a des permissions de sortie et va s’installer dans le bar-PMU, en face de l’hôpital et va observer les différents clients, avec un verre de limonade, un stylo et ses carnets.. Frisco, dealer qui rêve de refaire sa vie aux Etats Unis et qui est un beau jeune homme, pourquoi pas une histoire d’amour ou d’amitié avec l’une des jeunes pensionnaires.
Ce premier roman-récit est un peu « branque », un sentiment étrange à la lecture car j’ai eu l’impression que cela partait dans tous les sens. Des personnages dont on essaie de comprendre leur comportement et pourquoi et comment ils ont atterri dans cet endroit, qui n’est pas clairement identifié non plus. Des références culturelles et littéraires un peu « faciles » dans ce texte, comme l’image du personnage réel Antonin Artaud, l’ostracié et l’écrivain que l’on peut qualifier de branque. D’étranges prescriptions médicales, bien sûr, des médicaments qui endorment et font planer les patients mais aussi la lecture du « journal de l’intranquilité » de Pessoa.
Des phrases m’ont marqué à la lecture :
« Ah, les arts. Ils permettent d’y voir plus clairs quand on n’y voit plus rien. »
« Vivre est un jeu de forces, un équilibre pire encore que l’architecture d’un échafaudage ou d’une échelle, bien que la vie nous mène de l’une à l’autre et que « je » le sache mieux que personne. »
« Je ne crains personne, je ne crains qu’une chose, c’est que la vie reparte sans que je trouve la force de me tuer à nouveau »
Mais tout de même un sentiment mitigé face à ce texte. De plus, récemment, j’avais lu un livre américain sur un jeune homme, de NYC, qui s’était fait interné après un burn out et qui faisait dans son texte une description sensible et touchante de son cas avec des portraits poignants des autres malades qui l’entouraient pendant son hospitalisation. Il s’agit de « tout plutôt qu’être moi » de Ned Nizzini, édité par « la belle colère » (maison d’édition au joli titre et qui édite des textes sur l’adolescence).
Merci tout de même de m’avoir permis de lire ce livre et j’ai noté quelques autres titres sur ce sujet délicat dans les autres chroniques.
’ai eu le plaisir de recevoir ce livre dans le cadre du challenge « 68premièresfois ». Un titre étrange, « branques », une expression que j’ emploie souvent et qui peut définir quelques proches de mon entourage, mais nous ne sommes allés jusqu’à l’hospitalisation. Dans ce livre, l’auteure nous entraîne dans les murs d’un hôpital, psychiatrique ou accueil de personnes en situation de troubles. L’écriture de ce texte n’est pas linéaire et je me permettrai de dire qu’il peut être branque, une folie douce, un imbroglio où on pourrait facilement se perdre. Car nous allons découvrir les ressentis de quatre personnages qui se trouvent hospitalisées. Chacun a des raisons d’être là : SCI, so-Called Isis ou tête d’ail ou Mélanie, dans la vie plus courante est une jeune mère d’un enfant de trois ans, qui rêve d’être philosophe et explique magnifiquement le mythe de Sisyphe, avec l’aide d’Albert camus qu’elle cite de façon abondante aux autres pensionnaires de l’établissement. Il y a Jeanne, l’un des personnages les plus présents dans ce texte, qui remplit et remplit des carnets, et même quelquefois elle n’a pas assez de place et qui, elle, veut devenir écrivaine. Elle a des permissions de sortie et va s’installer dans le bar-PMU, en face de l’hôpital et va observer les différents clients, avec un verre de limonade, un stylo et ses carnets.. Frisco, dealer qui rêve de refaire sa vie aux Etats Unis et qui est un beau jeune homme, pourquoi pas une histoire d’amour ou d’amitié avec l’une des jeunes pensionnaires.
Ce premier roman-récit est un peu « branque », un sentiment étrange à la lecture car j’ai eu l’impression que cela partait dans tous les sens. Des personnages dont on essaie de comprendre leur comportement et pourquoi et comment ils ont atterri dans cet endroit, qui n’est pas clairement identifié non plus. Des références culturelles et littéraires un peu « faciles » dans ce texte, comme l’image du personnage réel Antonin Artaud, l’ostracié et l’écrivain que l’on peut qualifier de branque. D’étranges prescriptions médicales, bien sûr, des médicaments qui endorment et font planer les patients mais aussi la lecture du « journal de l’intranquilité » de Pessoa.
Des phrases m’ont marqué à la lecture :
« Ah, les arts. Ils permettent d’y voir plus clairs quand on n’y voit plus rien. »
« Vivre est un jeu de forces, un équilibre pire encore que l’architecture d’un échafaudage ou d’une échelle, bien que la vie nous mène de l’une à l’autre et que « je » le sache mieux que personne. »
« Je ne crains personne, je ne crains qu’une chose, c’est que la vie reparte sans que je trouve la force de me tuer à nouveau »
Mais tout de même un sentiment mitigé face à ce texte. De plus, récemment, j’avais lu un livre américain sur un jeune homme, de NYC, qui s’était fait interné après un burn out et qui faisait dans son texte une description sensible et touchante de son cas avec des portraits poignants des autres malades qui l’entouraient pendant son hospitalisation. Il s’agit de « tout plutôt qu’être moi » de Ned Nizzini, édité par « la belle colère » (maison d’édition au joli titre et qui édite des textes sur l’adolescence).
Merci tout de même de m’avoir permis de lire ce livre et j’ai noté quelques autres titres sur ce sujet délicat dans les autres chroniques.
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