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Les chercheurs parlent des résultats obtenus sur la question du bilinguisme, de la cohabitation culturelle, la migration et la découverte d'une autre culture. Le caractère oral tenant naturellement la première place dans la communication et celui-ci est important pour concevoir notre rapport à l'autre et l'autrui. Car contrairement à l'apprentissage scolaire des langues qui passe par l'écrit, le bilinguisme est avant tout une affaire de performance orale. L'enfant se structure tout d'abord par rapport à la parole, la structuration par l'écrit correspond, semble-t-il, à un mouvement différent. Notre point de vue psychologique favorise, bien entendu, cet aspect oral. Car la pratique orale est très étroitement liée au fonctionnement d'une psychothérapie ou d'une psychanalyse. Le choix d'une langue et l'adaptation de son langage à la circonstance font prendre en compte qu'on s'adresse à l'autre, et qu'autrui nous impose des règles. Dans l'interculturel et dans l'ethnologie, on se trouve dans des situations où il est possible de parler une même langue tout en sachant qu'on n'en fait pas le même usage. Ces expériences enrichissent notre connaissance des repères dans des situations humaines avant tout que chacun adapte à sa manière. Personne ne vit de la même manière le fait d'être immergé tout seul dans une civilisation étrangère. De façon plus générale, la conjonction entre bilinguisme, interculturel et ethnologie propose de ré?échir sur l'accord d'un échange : comment peut-on être d'accord sur ce qu'on partage ? Quel est notre degré de dépendance de l'autre dans nos expressions qui nous semblent pourtant personnelles ? Cet ouvrage apporte des éléments de réponse à de nombreuses questions.
Mareike WOLF-FEDIDA est professeur en Psychologie à l'Université Paris Diderot - Paris 7 et psychanalyste/psychothérapeute. Appartenant au CRPMS (Centre de Recherche en Psychanalyse, Médecine et Société) E. A. 3522, elle est également membre de l'Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Caen.
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