"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Bestiaire en vers de Philippe de Thaon, composé entre 1121 et 1135, est la première adaptation dans une langue romane du Physiologus latin, à son tour traduction du célèbre opuscule homonyme grec, rédigé à Alexandrie par un auteur inconnu aux premiers siècles après J.-C. (IIe-IVe). Prolongeant la tradition ancienne, dont Philippe accueille la version la plus répandue, celle augmentée d'extraits des Étymologies d'Isidore de Séville, ce Bestiaire organise dans une quarantaine d'articles autant de «natures» réelles ou imaginaires, fantastiques, bizarres, de bêtes, oiseaux et pierres, chacune accompagnée de son interprétation morale et allégorique. C'est par ailleurs son but de vulgarisation, déclaré et passionné, d'où découle aussi le choix de la langue vernaculaire, ce qui détermine la physionomie très originale de cette oeuvre et qui la distingue de tout autre précédent connu. La vaste matière naturaliste est réorganisée selon un double classement, scientifique (bêtes, oiseaux, pierres) et typologique (types représentant le Christ, l'homme, le diable) ; la section lithologique est enrichie d'additions puisées dans les Lapidaires ; l'application symbolique-allégorique tend à devenir minutieuse et systématique. Entre tradition et nouveauté, ce témoignage parmi les plus précoces de la littérature anglo-normande représente une facette originale de la littérature séduisante et variée des bestiaires.
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