"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qu'est-ce qu'éduquer des enfants ? Quel monde à découvrir par eux-mêmes et par autrui portent-ils en eux ? Comment rendre pour eux la vie aimable, par rien que des mots dont on tâche de leur apprendre la capacité de douceur ?
Quelle vertu d'humanité l'école peut-elle dispenser ? Dans des pages magnifiques, d'une profondeur et d'une justesse rares, où viennent confluer toutes les ressources discrètes de la délicatesse et de la qualité de regard et de coeur, Jean Miniac nous propose une sorte de poème de l'attention et du service.
C'est à ce prix qu'on accompagnera l'enfance, qu'on écoutera « le vent qui la traverse ». Une réflexion poignante nous saisit au plus intime quand JeanMiniac fait le portrait de ces élèves qui restent en marge, de ceux que tout empêche tant qu'on n'a pas trouvé mots et gestes qui les libèrent, de ces professeurs fatigués, de cette institutrice presque belle, de ces adultes qui échouent... et de toutes les réussites et toutes les grâces obtenues, grâces accordées plutôt. Un livre très juste, très « vu », tendre, drôle parfois, qui oblige les adultes que nous sommes à ce regard d'amour qu'ils n'ont pas toujours la force d'entretenir et de garder.
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