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Dans un livre à la fois personnel et documenté, Jean-Louis Étienne célèbre la nature et plus particulièrement l'arbre, et le rôle central qu'il joue dans l'équilibre de la planète.
Pôle Nord en solitaire, traversées du Groenland et de l'Antarctique en traîneau à chiens... Certes, Jean-Louis Étienne est l'homme des déserts blancs, mais ce voyageur au long cours, bricoleur et bâtisseur dans l'âme, est avant tout un amoureux des arbres et du bois. Il a d'ailleurs installé son port d'attache dans la forêt de son Tarn natal.
À l'instar du philosophe américain Henry David Thoreau, l'un de ses inspirateurs, il est en quête d'alliances intimes avec la nature, qu'il côtoie depuis son plus jeune âge. Elle est son champ de découvertes, son espace de liberté, comme en témoignent anecdotes et souvenirs d'enfance semés au fil des pages.
Mais c'est surtout le génie de l'arbre qui le fascine. Dénominateur commun à la vie de toutes les espèces, l'arbre est le gîte et le couvert de la biodiversité, le château d'eau entre la terre et le ciel. Pourvoyeur d'oxygène et régulateur du climat, il est le garant de la conservation des sols. Avec passion et un don pour la pédagogie, l'auteur nourrit notre curiosité de questions inattendues et expose des solutions pour demain.
Ce livre est le fruit d'une vie d'observations et d'études, une invitation à comprendre l'action et la place universelle de ces géants de la Terre dans la symphonie des espèces.
Et si l'arbre était l'avenir de l'homme ?
Pour comprendre sa passion des grands espaces et cette soif d’aventure dans une nature parfois hostile, il faut suivre Jean Louis Etienne dans le cheminement de son enfance puis sa jeunesse. Très vite, la nature l’a attiré, façonné, guidé pour en faire ce voyageur insatiable.
Il découvre Thoreau et c’est une révélation « Sa quête d’un lien intime avec la nature, son rapport à la solitude, à la société, la recherche de l’autarcie m’ont profondément inspiré »
Sa passion enfantine des cabanes et l’attrait de la solitude et de la nature le conduisent à construire ses propres cabanes en bois dans la Montagne Noire.
« L’arbre est un compagnon pour la vie » alors sa plantation nécessite beaucoup de sons comme celui de praliner ses racines. Mais pourquoi les feuilles des arbres sont-elles vertes ? Qu’est-ce que la photosynthèse ? et tant d’autres questions auxquelles Jean Louis Etienne répond de façon claire
L’explorateur milite aussi pour un habitat plus respectueux de la nature, comme la construction en bois. Idem pour le chauffage, le bois étant la meilleure solution si sa ressource est proche et abondante. Il met en garde contre la déforestation à outrance et contre les méfaits du charbon
Jean Louis Etienne défend la biodiversité et la reforestation afin que la vie retrouve ses droits. Il nous conte également « le vagabondage des graines, indispensable à la reproduction des arbres et à l’extension des forêts »
Mêlé d’anecdotes de voyages et de souvenirs de jeunesse, ce livre naturaliste se lit avec facilité car il met à la portée de tous la possibilité de comprendre comment pousse et vit un arbre et son importance dans la régulation du climat, la biodiversité et les ressources qu’il représente pour l’homme. Un livre à faire lire aux plus jeunes, un savoir à transmettre aux générations futures. Mais je regrette que cet ouvrage ne creuse pas davantage les pistes ouvertes, et je suis restée sur ma faim, peut-être parce que cette lecture arrive après celle de « Être un chêne » l’histoire de Quercus racontée par Laurent Tillon.
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