"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dénonciations font usage du lexique religieux de la critique des idoles : faux-dieux (argent, matché, profit, capital) , " culte " de la maîtrise technique (manipulations du vivant, emprise des images, mondes virtuels), " sacrifices " humains et animaux sur l'autel de la rentabilité (crises alimentaires, pillage du Sud par le Nord), " rituels " de compétition (médias, sports, luttes d'influences politiques). Pour révélateur qu'il soit, ce langage ne suffit cependant pas à élucider le rapport au pouvoir impliqué dans l'idolâtrie. L'idolâtrie a certainement à voir avec l'artifice, le simulacre, la reproduction du même, la maîtrise et les formes narcissiques du désir. Mais au fond, que cache l'idole par sa visibilité même ? Est-elle une figure extérieure, dont le seule critique entraînerait la destitution ? Ou bien est-elle le reflet d'une servitude immanente aux pouvoirs que l'humanité s'accorde à elle même, tout en se persuadant de sa liberté ? Ces questions recoupent la réflexion théologique sur l'idolâtrie. Il est trop court de traiter celle-ci comme une " erreur " sur Dieu, ou dans le cadre d'un dualisme opposant faux et vrai Dieu. Mais s'il y a un sens à parler d'idolâtrie, il convient de se demander pourquoi et comment parler aujourd'hui de Dieu. De sorte que, s'il nomme Dieu, l'humain puisse ne pas s'asservir à un mensonge à lui-même.
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