80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Calcutta du sang et des arts, Calcutta artiste et rebelle. C'est elle qu'on va ici mettre en scène, entre la révolte swadeshi, qui marque l'entrée dans le siècle, et le mouvement naxalite, écrasé dans le sang en 1971 : Calcutta des manifestants et des groupes terroristes, des grévistes et des militants, des femmes et des poètes. Calcutta martiale et rebelle des soldats de Nétaji, bataillons de l'armée nationale fondée à Singapour pour chasser les Britanniques. Calcutta des famines et des massacres que Gandhi vient apaiser. Calcutta des peintres amoureux de Montparnasse, ou des cinéastes reconnus à Cannes et à Berlin. Calcutta qui vibre aux sursauts du monde : Cuba, Pékin, Alger, Hanoï, Viêt-nam - "mera nam, Vietnam" : mon nom c'est Vietnam ! Ville d'une jeunesse perdue dans la révolution, découvrant la campagne pour purifier la ville, avant de connaître la prison ou la mort. Ville des révoltes, ville humaniste. Il serait vain de les opposer. Calcutta, ville d'enfer ? Chaudron lyrique plutôt ! Derrière le masque décrépit ou sordide dont elle s'est couverte, c'est sa voix qu'on voudrait faire entendre ici. Une voix que portent toutes les contradictions du siècle compradore que scelle la mort de Victoria. Une voix que forgent les exaltations contemporaines de notre siècle de fer. Une voix qui monte encore du bouillonnement continu des hommes, alors que s'ouvre désormais dans l'histoire le siècle de l'Asie.
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