Des idées de lecture pour ce début d'année !
Philippe Tomasetti Aujourd'hui presque tombé dans l'oubli, Auguste Spinner est pourtant l'un des personnages marquant de l'Alsace de la première moitié du xxe siècle. Ce Wissembourgeois hors-norme a en effet été tout à la fois peintre, décorateur, architecte, espion, journaliste, militaire, puis fonctionnaire français.Mais, c'est avant tout par son action au sein du Souvenir français et par le monument consacré aux soldats français tombés à Wissembourg, qu'il entreprend de faire ériger au Geisberg, à partir de 1906, qu'il se fait connaître. Rapidement secondé par tous les leaders francophiles de l'époque, son projet aboutit, après d'âpres négociations, en octobre 1909 à une gigantesque cérémonie d'inauguration qui se transforme en une fantastique manifestation pro française, lors de laquelle plus de 50 000 Alsaciens-Lorrains entonnent une vibrante Marseillaise devant des autorités allemandes médusées.
Cependant, face au raidissement du gouvernement impérial et à la multiplication des procès politiques contre les milieux francophiles, Auguste Spinner doit s'effacer et s'exiler à Nancy, au mois de septembre 1912, tout en restant très actif en Alsace-Lorraine annexée. Hansi le fait dès lors entrer dans l'imaginaire collectif de l'Alsace en lui consacrant son album Mon Village qui est tout entier dédié aux combats et à la famille de Spinner. D'une discrétion légendaire, cet homme de l'ombre ne se vantera jamais de cet hommage et, dès 1913, il se voit charger par le Haut Commandement français, d'organiser le ralliement des Alsaciens qui déserteraient l'armée allemande en cas de conflit.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."