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«Le plus beau pays du monde est cette partie du terroir provençal où je suis né, qui s'en va remontant la Durance, en pleine montagne, de Mirabeau à la frontière du Dauphiné. Le ciel y est bleu comme à Nice, le mistral y souffle plus fort que sous le pont d'Avignon, pas un coin de mur au soleil où un figuier ne pousse, pas un coteau qui ne soit planté d'oliviers et de vignes en rangée, sans compter qu'au temps des moissons, les amandiers portent autant de cigales que de feuilles.» Né à Sisteron en 1843, Paul Arène portera toute sa vie dans son coeur l'amour d'une terre et d'un pays qui compte en effet certains des plus beaux paysages du monde. Mais davantage que la terre, ce sont les Provençaux qu'il aimera et décrira, avec une finesse et une discrétion jamais égalée, dans un français superbe. C'est à la collaboration d'Arène aux Lettres de mon moulin, à la plume d'Arène, à la finesse d'Arène, à sa sympathie aimante pour les caractères provençaux que Daudet doit le meilleur d'une gloire empruntée. On retrouvera ici, dans des nouvelles émouvantes ou charmantes qui sont l'occasion de portraits inoubliables, toute la grâce déployée dans le Sous-Préfet aux champs. Paul Arène est mort à Antibes en 1896.
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