Des idées de lecture pour ce début d'année !
Inscrire dans le temps relativement court d'un demi-siècle mouvementé (1770-1820) une histoire de la médecine et de la santé, n'est-ce pas introduire de force dans le cadre des scansions politiques des réalités qui relèvent de la longue durée ? Il y a évidemment ce qui ne change que lentement : la morbidité et, en particulier, les moyens de lutte contre les épidémies (à l'exception notable de la variole) ; les recours traditionnels du plus grand nombre, qui s'opposent aux choix des élites éclairées face à la maladie et aux médecins ; les ressources et les équipements de la santé.
Mais il existe des éléments de rupture nés à la fois de la crise et des innovations : dès avant la fin de l'Ancien Régime s'esquissent les premiers projets d'une meilleure organisation de la médecine et les premières entreprises d'observation systématiques. Avec la Révolution, cette volonté de réforme s'affirme autour d'une figure professionnelle redéfinie, celle du médecin ; d'un espace institutionnel : l'hôpital ; d'une pratique médicale : la clinique.
Elle culmine dans le grand projet utopique d'une santé pour tous, la santé publique. Dans cette histoire, la Révolution ne rompt pas toujours avec l'Ancien Régime, tant s'en faut. Mais elle est le moment d'une cristallisation et d'une accélération des évolutions, même si le bilan n'est pas toujours positif, même si toutes les réformes entrevues n'aboutissent pas. Entre médecine et santé, les liens se sont chargés d'une nouvelle signification.
La santé du sujet devenu citoyen est une affaire d'Etat. Désormais, la médecine est aussi un enjeu politique.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."