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Athènes en partage : les étrangers au sein de la cité (Ve-IIIe siècles avant notre ère)

Couverture du livre « Athènes en partage : les étrangers au sein de la cité (Ve-IIIe siècles avant notre ère) » de Romain Guicharrousse aux éditions Editions De La Sorbonne
Résumé:

Qu'est-ce qui fait une communauté? Qu'entend-on par marginalité? Comment tisser des liens lorsque l'on n'a pas le même statut juridique que les autres? On a l'habitude de percevoir la place des étrangers - notamment les métèques - à Athènes aux époques classique et hellénistique à... Voir plus

Qu'est-ce qui fait une communauté? Qu'entend-on par marginalité? Comment tisser des liens lorsque l'on n'a pas le même statut juridique que les autres? On a l'habitude de percevoir la place des étrangers - notamment les métèques - à Athènes aux époques classique et hellénistique à travers le prisme de l'opposition citoyen/étranger. Mais qu'en était-il vraiment? La définition théorique et politique de la citoyenneté en recouvre-t-elle le contenu réel? Si la place des étrangers dans le commerce et leurs statuts juridiques ont déjà été bien étudiés, ce livre explore un autre aspect de la vie des étrangers en Attique: celui de leur inclusion dans les relations sociales au sein de la cité.
Qu'il s'agisse en effet de participer aux réunions d'une association religieuse, de préparer une procession en l'honneur d'une déesse ou d'ériger une stèle en l'honneur des magistrats chargés du culte, d'assister au Lycée aux leçons d'un philosophe célèbre ou de rendre hommage aux ancêtres défunts, étrangers et citoyens se côtoient et forment société ensemble.
Au long de l'examen de ces pratiques cultuelles et quotidiennes, l'usage des méthodes de la micro-histoire et l'adaptation raisonnée de celles de la sociologie permettent de renouveler les questionnements et d'interroger les habituelles césures historiques. Sont-elles encore pertinentes lorsque l'historien s'intéresse davantage aux groupes sociaux? Par le croisement de sources de natures très différentes (littéraires, épigraphiques, archéologiques), le tableau dressé ici permet de dépasser la figure des étrangers construite par l'historiographie, et de mettre en lumière le fait que, in fine, certains étrangers, loin d'apparaître comme des exclus, participent au contraire à la constitution de communautés - souvent infra-civiques -, ainsi qu'à l'instauration d'un paysage commun en s'inscrivant dans la mémoire topographique et visuelle de la cité.

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