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Se proposant de croiser et d'articuler les champs artistique et politique, l'auteure entend définir le corps féminin/féministe comme doublement artistique et politique, dans son vécu et ses représentations plastiques, et concevoir l'art comme le véritable laboratoire d'expérimentation des nouveaux rapports du sujet à soi et d'un corps féminin sexué et libertaire, là où il est dominé par les normes patriarcales, voué à son essentialité biologique et à sa fonction reproductrice.
A partir des textes fondateurs de Virginia Woolf et de Simone de Beauvoir, mais aussi de Betty Fiedan, Monique Wittig et Judith Butler, l'auteure s'interroge dans un premier temps sur les mécanismes d'« invisibilisation » des femmes artistes dans le champ des arts plastiques, en s'appuyant sur les analyses d'Elisabeth Lebovici, Catherine Gonnard et Camille Morineau, entre autres.
Bref, il s'agit de déconstruire le discours du Maître - étant entendu que, si celui-ci est majoritairement masculin, il peut aussi être féminin, la misogynie étant la chose au monde la mieux partagée...
Mais c'est au coeur des années 1960-1970 que la colère féministe explose, à travers la subversion de la performance et le corps devenu agressif des performeuses : pour la plupart américaines, avec des variations de la Californie à la côte Est. Et en Europe, à travers le radicalisme de deux figures majeures : VALIE EXPORT et ORLAN.
La recherche se poursuit actuellement autour des jeunes plasticiennes qui ont aujourd'hui pris le relais de l'art féministe. Et, comme il n'est plus possible de s'en tenir à une écriture occidentalo-centrée de l'art, autour des artistes féministes issues du Moyen-Orient, de la Chine et de l'Afrique.
Pour autant, si cet ouvrage se revendique féministe, il entend aussi dresser le constat amer de l'éclatement des féminismes contemporains, et dénoncer les dangereuses dérives des gender et cultural studies, de la cancel culture et de la conscience woke, concepts importés des campus américains, et qui n'ont rien à voir avec notre Histoire.
Ainsi, l'auteure entreprend une analyse critique des féminismes « différentialistes », « racisés », « intersectionnels », « décoloniaux », qui contribuent davantage encore à parcelliser les luttes et à consacrer la « victimisation » des femmes.
S'affirmant plus proche des Guerrilla Girls, des Pussy Riots et des Femen que des Indigènes de la République, mais se situant surtout dans le lignage théorique d'Elisabeth Badinter, Caroline Fourest, Henri Pena-Ruiz, Rachel Khan et Zineb El Rhazoui, l'auteure revendique a contrario un féminisMe « universaliste », vigilant et laïque.
Et, devant la multiplication des expositions non mixtes, « genrées » et « racisées », elle affirme que, si ce moment historique est nécessaire - comme Me Too et Balance ton porc - pour parvenir à un rééquilibrage entre artistes hommes et artistes femmes, entre Occidentaux et non Occidentaux, il ne doit justement n'être qu'un moment, à dépasser, au risque encouru d'une ghettoïsation et d'une nouvelle clôture des identités.
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