Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
2 hommes, 1 femme, ZERO possibilité ! Après Perfect World et GAME, entre nos corps, les Éditions Akata continue d'explorer le vaste éditorial du shôjo manga adulte, avec un titre qui prend à contrepied le genre romance ! Avec son personnage féminin indépendant, son triangle non-amoureux, et son humour, Aromantic (Love) Story pourrait s'imposer comme un must-have féministe.
Kiryu est autrice de manga, et ce qu'elle adore par dessus tout, ce sont les shônen mangas bien sociaux, à l'ancienne ! Le problème, c'est que ce genre ne marche plus du tout, ces derniers temps... Et du coup, pour essayer de vraiment lancer sa carrière, son éditeur lui propose (impose ?) de se lancer dans un autre genre de shônen : le harem manga ! Gros hic : elle n'y comprend rien, elle n'aime pas ça et surtout... elle ne s'intéresse pas du tout à l'amour !! Bien malgré elle, elle commence malgré tout à dessiner un shônen romantique pas très intéressant... dont le succès est FULGURANT ! Son titre devient un poids lourd du magazine de prépublication, et est même adapté en anime ! La voilà forcée (et condamnée) à continuer de dessiner un shônen romantique... alors qu'elle ne comprend rien à l'amour ! Elle ne voit même pas, autour d'elle, son jeune assistant ou le producteur qui s'intéressent à elle...
Coucou les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique du premier tome d'une saga de mangas que je mourrais d'envie de découvrir, j'ai nommé Aromantic (love) story d'Haruka Ono. En tant que personne ne ressentant pas forcément le besoin de relations amoureuses/sexuelles pour me sentir pleinement épanouie (j'en éprouve parfois le désir mais c'est n'est absolument pas une priorité pour réussir ma vie à mes yeux), le pitch de ce tome introducteur m'avait donc énormément parlé et j'étais donc extrêmement curieuse de savoir ce que cette série allait me réserver !
Pour le moment, je ne suis pas déçue : l'héroïne de cette histoire, Kiryu, est une femme forte, indépendante, évoluant dans le difficile milieu du manga justement, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui assume son célibat voulu avec aplomb et conviction. Et Dieu que cela fait du bien ! Je me suis tout à fait retrouvée en elle et dans sa volonté farouche de prouver qu'une femme est plus qu'un objet sexuel désirable ou une attirante poupée passionnée par la mode, le maquillage et les belles romances, que le soit-disant sexe faible peut aussi avoir des aspirations plus intellectuelles et éclairantes. A mourir de rire, tout ce qu'il y a de plus attachante, asociale sur les bords mais restant respectueuse et polie malgré la soucoupe qui menace à chaque fois de déborder, je l'ai instantanément adorée, ainsi que ses deux meilleures amies elles aussi célibataires endurcies ayant décidé de mener leur vie comme elles l'entendent. En voilà un trio qui fait plaisir à voir, surtout au sein d'un shojo manga, genre connu pour ses intrigues très fleur bleue et somme toutes assez superficielles !
Ne vous y trompez pas, je suis moi-même une consommatrice invétérée de shojo mangas (et donc une hypocrite en puissance en ce moment aussi...) mais je dois reconnaître que les aventures amoureuses mouvementées de jeunes filles en fleur jolies comme un cœur et qui ne vont pas chercher plus loin que le bout de leur nez (coucou Kayo *, c'est de toi que je parle, là), ça peut sacrément agacer à la longue. Pas de ça ici : on se retrouve face à une femme d'aujourd'hui qui se pose bien sûr des questions sur son absence de sentiments amoureux pour quiconque mais qui ne va pas en faire une fixette et trahir ses convictions pour autant !
Malgré tout, cela n'empêche pas Haruka Ono d'introduire l'idée d'un triangle aromantique tout ce qu'il y a de plus singulier au sein de son histoire et j'avoue que cela m'a autant intriguée que rendue perplexe. Pour le moment, difficile de se positionner en ce qui concerne les deux prétendants de notre Kiryu aux personnalités bien affirmées radicalement opposées, le jeune introverti d'un côté et l'homme d'âge mur séducteur de l'autre (même si le premier m'inspire bien plus confiance que le second, bien que les deux aient chacun leurs défauts qu'il est sérieusement important de pointer du doigt), qui ont au moins le mérite de clamer leur intention de capturer le cœur de notre mangaka tourmentée haut et fort et de se montrer ainsi sincères et emplis de détermination. Au fond, ce que j'escompte avant tout, c'est que le développement de ce love triangle totalement improbable ne se fasse pas trop rapidement et surtout pas au détriment de l'évolution de notre personnage principal et de sa façon de penser résolument féministe !
Pour conclure, je dirais que ce premier tome d'Aromantic (love) story constitue une excellente mise en abîme de ce qu'est le métier de mangaka, des attentes particulières de son lectorat, doublé d'une jolie et nécessaire critique de notre société actuelle encore pas mal misogyne sur les bords ne manquant certainement pas d'humour et de piquant. En somme, une belle ode à la femme qui prend son destin en main dont je suis désormais impatiente de découvrir la suite qui, je l'espère, sera à la hauteur !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Découvrez 6 romans délicieusement horrifiques et tentez de les gagner...
Alice a quatorze ans quand elle est hospitalisée : un premier roman foudroyant
Yeong-ju est l’heureuse propriétaire d’une nouvelle librairie, située dans un quartier résidentiel de Séoul...