"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Hortensis, n'est pas à une escroquerie près mais il faut parfois éviter de jouer à ce jeu-là avec certaines personnes. En payant de la marchandise avec de la fausse monnaie, il attire sur lui et sur son moule à frapper la monnaie, l'attention de Crassus, un trafiquant notoire de la cité d'Arelate. Ces deux-là vont jouer au chat et à la souris et rien ne dit que m(affranchi de Caius Boronus s'en sorte indemne cette fois-ci. Grâce à Neiko, Vitalis va apprendre que Carmilia, son ex-femme se trouve dans la cité de Lugdunum. Ce n'est cependant pas cette nouvelle qui va emplir de joie la belle Alfia qui voit ainsi le jeune homme s'éloigner plus encore d'elle. Reste cependant encore à Vitalis à trouver un moyen pour rejoindre Lugdunum alors qu'il n'est officiellement pas retenu pour participer au spectacle qui aura lieu là-bas et pour lequel son maître a été sollicité. Mais c'est sans compter sur le dévouement de son ami Tillius. Tibérius et la corporation des nautes, se lancent eux aussi dans une vaste escroquerie avec le soutien des autres corporations du fleuve. Ils ne vont pas hésiter à incendier les domus de leurs concitoyens au risque de ravager la ville, pour arriver à leurs fins !
Tiré à 450 exemplaires numérotés et signés par les auteurs, avec un cahier graphique supplémentaire, cet album n° 5 d’Arelate a été d’abord réservé aux souscripteurs, avant d’être commercialisé.
La préface de Dominique Garcia, Président de l’Institut National recherches archéologiques préventives (Inrap), consacre le travail de Laurent Sieurac et Alain Genot, Dominique Garcia note : « Grâce à cette série Arelate, le lecteur visualise le passé, y transporte son présent, vit l’Antiquité… Le lecteur devient ainsi le témoin privilégié de ces découvertes. »
Ici, c’est donc Hortensis qui tient la vedette, n’hésitant pas à payer Crassus avec de la fausse monnaie, ce qui va singulièrement compliquer les choses. Toujours avec beaucoup de précision et souci du détail, les auteurs nous font vivre au cœur des compromissions, des complots fomentés par jalousie ou par appât du gain.
Les premières pages sont d’un gris bleuté car il fait nuit sur Arelate et nous surprenons Hortensis dans une maison de plaisir. Un homme de Crassus le suit mais il est intercepté et on va le faire parler…
Le retour au sépia permet de retrouver Vitalis toujours à la recherche de Carmilia. Tillius, un ami précieux, le secoue, lui ouvre les yeux. Pendant ce temps, Neiko descend le Rhodanus avec des moutons sur le bateau. Ça pue et il faut nettoyer le pont…
Plusieurs personnages déambulent capuche sur la tête et ça conspire beaucoup. Les visages sont très expressifs mais on a un peu de mal à s’y retrouver, même si cela n’a pas beaucoup d’importance tant la vie est dense dans cette ville méridionale.
Les auteurs nous emmènent même au théâtre pour une pièce de Sénèque avec des acteurs qui jouent masqués. Les gladiateurs se préparent à aller combattre à Lugdunum mais Vitalis n’est pas retenu. Il est furieux alors que Tillius prouve qu’il est un véritable ami.
L’album se termine avec un immense incendie dans Arelate et des planches de panique superbes…
Le dossier pédagogique signé Philippe Mellinand détaille les voies romaines et les fontaines. Julien Boislève livre un dossier étonnant sur la couleur omniprésente dans les bâtiments romains et explique la technique de la fresque.
La BD Arelate est toujours aussi passionnante et instructive.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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