De précieux conseils de lecture pour toutes les envies de découverte...
Les parcours d'Anna et de Cerise n'ont rien de commun.
Promise à une brillante carrière, Anna étudie la photographie à l'université de Washington ; lycéenne, Cerise habite en Californie sous l'emprise totale de sa mère.
Lorsque chacune des jeunes femmes tombe enceinte par accident, Anna avorte, et Cerise garde l'enfant. Dix ans plus tard, ces décisions auront déterminé le cours de leur vie.
D'espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères, et à être femmes.
Roman d'une portée universelle et d'une rare force émotionnelle qui raconte le monde au féminin.
De précieux conseils de lecture pour toutes les envies de découverte...
Nous suivons le parcours de 2 femmes Anna et Cerise face à la maternité, maternité choisie ou maternité subie. nous pouvons nous retrouver dans le portrait de chacune d'elle suivant ce que nous avons vécue personnellement : la maternité, l'avortement, la fausse couche, l'accouchement...
2 portraits de femmes, bien ancrés dans la vie avec leurs hauts, leurs bas et leurs interrogations, leurs doutes, leurs espoirs ... mais surtout un concentré un peu clichés de catastrophes qui rendent ce roman peu crédible.
J''avais attaquer ce livre avec un grand enthousiaste tellement j'avais aimé "dans la forêt", j'ai trouvé celui là beaucoup trop lisse.
Quel roman infiniment beau, infiniment triste, infiniment bouleversant.
C'est l'histoire de deux femmes que tout sépare mais que l'essentiel, que l'indispensable va rapprocher.
Il est question de maternité mais aussi de déracinement, de précarité, de perte de repère, de deuil et d'amour.
Les réflexions de Lucy, 6 ans, sont pleines d'intelligence, d'empathie et de profondeur.
Sans pathos, d'une plume précise et élégante, Jean Hegland nous bouleverse.
Une histoire d'une grande force qui m'a profondément émue.
Apaiser nos tempêtes n’est pas un roman vers lequel je me serais spontanément tournée. Mais l’ayant reçu en version audio dans le cadre de ma participation au Prix audiolib, je me suis lancée dans son écoute avec curiosité et sans a priori. Et ma conclusion est que si c’est un roman que je n’aurais pas forcément aimé lire, j’ai pris plaisir à l’écouter.
Cela tient d’abord à la qualité d’interprétation de Maia Baran qui arrive à donner une voix distincte à chacune des deux héroïnes du roman. Très vite, le ton, l’intonation, la cadence, la fragilité dans le timbre de voix ou au contraire, une certaine implacabilité, permettent de reconnaître le personnage dont il est question. J’ai également apprécié l‘instrumentalisation des phases de transition qui apporte une certaine douceur venant contrebalancer des événements et situations parfois difficiles…
Les thématiques abordées dans ce roman sont multiples et tournent beaucoup autour de la maternité et de la parentalité : l’avortement dans une Amérique où on tente encore de vous culpabiliser sur le sujet, le rôle de mère, le deuil de l’enfant idéal et le deuil tout court, les relations mères/enfants conflictuelles, l’épuisement parental (a fortiori dans un foyer monoparental), la difficulté d’être parent pauvre et de devoir choisir entre s’occuper de son enfant et travailler pour le nourrir, le jeu d’équilibriste afin de concilier épanouissement professionnel/personnel et rôle de mère…
L’autrice aborde d’autres sujets de société comme l’influence du milieu social d’origine sur sa vie, les travailleurs pauvres contraints de s’adapter à un marché du travail qui ne leur est pas favorable ou encore, les préjugés autour des SDF rendant leur (ré)insertion bien difficile. Ces thématiques secondaires sont amenées avec justesse, ce qui les rend d’autant plus marquantes et révoltantes… On découvre aussi brièvement la réalité du système d’aide social américain que j’ai trouvé assez violent psychologiquement, mais aussi la difficulté pour la société d’accepter l’art comme métier. Une réflexion intéressante est d’ailleurs apportée sur ce moyen d’expression encore trop souvent dédaigné…
La maternité n’est pas un sujet qui me parle directement, mais je reconnais avoir été touchée par la vie de Cerise et d’Anna. Deux femmes très différentes l’une de l’autre, dont le seul point commun est d’avoir été confrontées à une grossesse non désirée, et d’avoir dû choisir entre devenir mère jeune ou avorter. Cerise, encore mineure et malgré les protestations de sa mère, va choisir de garder l’enfant, Anna d’avorter. Si je ne remets pas en question le choix de Cerise, j’ai été révoltée par la manière dont un couple très porté sur la religion manipule la jeune fille afin qu’elle garde le bébé en lui faisant des promesses vite oubliées. À travers cet exemple, Jean Hegland met en avant le côté encore rétrograde d’une partie de la population américaine sur le sujet de l’avortement, un droit qui ne semble finalement jamais acquis…
D’ailleurs, je n’approuve pas une phrase du résumé que je trouve trompeuse : « des années plus tard, ce choix aura déterminé le cours de leur vie ». Si évidemment, sa décision de garder son bébé aura un impact sur la vie de Cerise, le fait d’avorter n’en aura pas sur celle d’Anna. Elle y fait une ou deux fois allusion, mais c’est tout, cela n’a pas de conséquence sur sa vie, contrairement à un drame qui frappera sa famille des années plus tard. Un drame qui adoucira une femme à laquelle j’ai eu du mal à m’attacher. Elle n’est pas méchante ni désagréable, mais elle garde une réserve qui donne parfois l’impression qu’elle est coupée d’une partie de ses sentiments. J’ai néanmoins apprécié la manière dont elle va faire de son mieux pour faire face à une situation difficile, tout en essayant de retrouver sa passion pour la photographie qui s’est étiolée sur l’autel de ses responsabilités et de son rôle de mère.
Cerise, quant à elle, est un personnage à fleur de peau, mais comment être mère quand la vôtre n’a pas vraiment été là pour vous et que vous êtes encore vous-même une adolescente ? On la voit ainsi se débattre d’abord en tant que jeune mère célibataire, puis en tant que femme aux prises avec une adolescente difficile… Cerise m’a touchée, fait traverser par tout un tas d’émotions divers et varié, et suscité en moi un grand sentiment d’empathie. Mais mes sentiments vont petit à petit évoluer ! Épuisée par sa situation financière et le fait d’être toujours seule contre vents et marées, elle s’endurcit fortement, d’autant que sa fille, adolescente rebelle, ne lui facilite pas la tâche. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à comprendre certaines de ses réactions, et plusieurs de ses décisions et/ou absences de décision m’ont mise en colère. Je n’ai pas compris comment on pouvait en arriver là, mais j’ai compris comment une mère épuisée pouvait finir par renoncer.
Pour autant, l’autrice ne juge jamais ses personnages. Au contraire, elle nous dévoile leur vérité, leur vie, leurs forces, leurs faiblesses, leurs espoirs et leurs peines, sans jamais tenter de les embellir ou de les enlaidir. Elle nous propose ainsi le portrait sans concession de deux femmes devenues mères ou de deux mères qui n’en restent pas moins femmes dans une société pas toujours tendre avec elles. Si on ne tombe pas dans le pathos, j’ai néanmoins parfois regretté une légère tendance au drame, un peu comme si la vie se devait toujours d’être difficile et apporter son lot de contrariétés. Heureusement, des scènes plus tendres et joyeuses viennent illuminer le récit, et lui apporter cette touche d’espoir qui permet à chacun d’avancer même quand survient le pire…
En conclusion, Jean Hegland aborde avec force et réalisme différents sujets comme la maternité à travers la vie de deux femmes très différentes l’une de l’autre, mais qui ont en commun le poids des responsabilités. Elles vont traverser des épreuves difficiles, être parfois à la limite de sombrer, mais elles finiront par puiser dans leurs échanges et leurs expériences la force d’avancer et de braver les tempêtes. Fort, poignant et profondément humain, un roman social qui interpelle sans juger et forme sans concession le portrait d’une Amérique à double visage où être mère, c’est parfois ne cesser de lutter.
Anna est jeune, étudiante, photographe au regard sûr, et bien décidée à faire carrière dans ce métier qu'elle affectionne par dessus tout. Elle sera photographe c'est évident.
Le jour où elle se rend compte qu'elle est enceinte, elle décide de ne pas en parler au futur père et de régler ce problème seule. Meeme si c'est difficile, elle prend sa décision pour avorter et continuer sa vie d'étudiante et de photographe.
Cerise est une jeune fille mal dans sa peau, trop grande, trop gauche, trop tout pour plaire et se plaire. Aussi quand le jeune vendeur de la supérette se rapproche d'elle, elle ne peut que succomber.
Pour une fille, être amoureuse n'est pas sans risque, rapidement elle est enceinte. Le futur père ne sait que penser de cette nouvelle, et sa mère lui affirme qu'elle va gâcher sa vie, mais elle décide de garder son bébé. Largement influencée par un couple intégriste religieux.
Chacune va vivre en fonction de cette décision qui oriente le reste de leur vie.
Quitter l'école jeune et sans diplôme, tenter de trouver un travail, galèrer, mais toujours portée par l'amour absolu qui la lie à Melody sa fille.
La vie ne sera jamais tendre avec Cerise, les difficultés s'accumulent, Melody est son unique rayon de soleil jusqu'au jour où elle croise la route de Jack, le beau parleur qui lui fait un enfant avant de la quitter pour trouver du travail ailleurs.
Anna suit sa route, artiste photographe, exposé, enseigne à la fac. Avec Eliot son mari ils ont une fille, et Eliot enseigne lui aussi à la fac tout en poursuivant ses recherches sur le blé.
Deux héroïnes que tout oppose, l'une brillante, vie aisée, artiste et mère comblée, l'autre mère qui va de galère en galère sans arriver à sortir de sa spirale infernale.
Un roman sur la maternité, la femme, les douleurs et la difficulté d'être mère ou de le devenir, sur nos choix de vie, avorter ou garder un enfant, les douleurs et les angoisses d'un accouchement, les questions que l'on se pose pour élever un enfant, le voir grandir, l'adolescence.
chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/07/14/apaiser-nos-tempetes-jean-hegland/
Après l’inoubliable « Dans la forêt », Jean Hegland revient avec ce roman captivant sur la destinée féminine. Nous suivons Cerise et Anna, deux héroïnes du même âge depuis leur adolescence jusqu’à ce qu’elles deviennent mères de deux enfants. Dès le début, on comprend qu’un jour, inévitablement, leurs routes vont se croiser et cela rend l’histoire assez haletante.
J’ai trouvé ce roman puissamment féminin. Jean Hegland nous parle de l’adolescence, de la maternité, de la solitude, de la vie en réalité. Elle décrit avec brio les petits tracas du quotidien mais aussi les moments de grâce. Elle montre très habilement la manière dont ils s’entremêlent si bien qu’on a parfois du mal à saisir la magie, tant elle est disséminée dans le reste. Pourtant, elle est bien là.
J’ai adoré tous les passages où elle parle de photographie, le métier d’Anna. De la manière dont elle peine parfois à trouver l’inspiration qui finit, bien sûr, par venir quand elle ne l’attendait pas - plus? La thématique de l’attachement aux lieux est aussi abordée de manière très subtile, autour de la maison de famille d’Anna et des difficultés de logement de Cerise. L’avant-propos de l’autrice est d’ailleurs très intéressant sur ce sujet.
Ce roman est tout de même moins réussi que « Dans la forêt ». Je l’ai trouvé un peu confus par endroits, comme si l’autrice ne savait plus exactement où elle voulait nous emmener et répétait certaines évidences. Il m’a semblé que le roman aurait gagné a être plus court (il fait près de 500 pages) et qu’il y avait quelques longueurs.
Même si ce n’est pas un immense coup de coeur, j’ai vraiment apprécié cette lecture. Jean Hegland a une plume unique - elle décrit la nature comme personne - et une sensibilité extrême.
Version audio
Fort du succès de Dans la forêt écrit en 1996 et seulement paru en français en 2017 chez Gallmeister, ce second roman de Jean Hegland, écrit en 2004, vient d’être traduit. J’avais beaucoup aimé le premier dont je garde un souvenir fort, malgré la dureté du propos. https://ffloladilettante.wordpress.com/2018/02/13/dans-la-foret-de-jean-hegland/
Mon avis est beaucoup plus mitigé pour Apaiser nos tempêtes . C’est un roman de femmes sur la maternité. Accouchement dans la douleur, allaitement sans fin, avortement, mère célibataire trop jeune, amour maternel, difficultés de gérer un adolescent… tout y est abordé. Même présents, les hommes sont absents et les malheurs s’enchaînent.
Avec deux portraits de femmes écrasées par leur maternité, Jean Hegland dresse un constat sociologique de la condition de mère aux Etats-Unis. C’est très long, avec presque 600 pages et pour moi 13h d’écoute. Des clichés et des femmes qui croient que leur mal-être sera résolu par la naissance d’un enfant m’ont lassée. Tout le monde sait bien que la petite enfance est généralement une période merveilleuse mais que ça se gâte avec l’adolescence.
Le prologue écrit par Jean Hegland pour l’édition française est très intéressant. Il s’en dégage une universalité que je n’ai pas vraiment retrouvé dans le roman. Dans Apaiser nos tempêtes, Jean Hegland semble ne pas imaginer qu’une femme puisse se réaliser sans enfant. Si j’étais une jeune femme, je ne sais pas si la maternité me tenterait après cette lecture.
La voix de Maia Baran n’est pas désagréable mais parfois un peu trop forcée.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2022/05/30/apaiser-nos-tempetes-de-jean-hegland%ef%bf%bc/
Jean Hegland compose avec ce deuxième roman une réflexion intense et passionnée sur la maternité et ses ambivalences, à travers les trajectoires de deux femmes, Anna et Cerise. Dans ce texte vibrant, les deux jeunes femmes incarnent deux façons d'être mère, de choix assumés en accidents de parcours, de bonheurs sensuels en douleurs animales.
L'écriture de Jean Hegland parvient à dire avec finesse et délicatesse ce qu'il y a de charnel dans la relation d'une mère à son enfant ainsi que toute la complexité de cet amour unique, si difficile à raconter sans tomber dans les clichés.
J'ai souvent été touchée par ses mots, qui retranscrivent avec justesse combien les enfants bousculent nos plans, redéfinissent les contours de notre propre histoire et modifient pour toujours notre rapport au monde. L'histoire de Cerise m'a particulièrement émue, fille-mère célibataire, douloureusement seule et démunie avec ses deux enfants.
J'ai suivi avec intérêt le fil de l'histoire, incarnée avec talent par la voix douce et intense de Maia Baran (qui m'avait déjà hypnotisée dans la lecture de "1Q84" de Murakami).
Malgré ces qualités, j'ai moins accroché à l'histoire d'Anna dont les réflexions m'ont souvent agacée (ainsi que celles de sa fille, 4 ans qui s'expriment comme un mini-philosophe !). Et les épreuves traversées par les deux femmes m'ont parues parfois trop prévisibles et artificielles même si le talent de conteuse de J. Hegland est indéniable.
Dans l'ensemble j'ai passé un bon moment avec ces deux mères, dont on attend fébrilement la rencontre pendant tout le récit. Elles finissent par se trouver, dans une dernière partie que j'ai trouvée vraiment très réussie et émouvante.
Il me restera des images fortes de ce roman, comme celle des séances de coloriage du samedi matin de Melody et Cerise ou de brossage de cheveux de Lucie et ses camarades.
"On est toutes tellement seules, dans notre rôle de mère. On peut parler école, échanger les petites choses craquantes qu'ils disent. On peut se plaindre qu'ils nous en font voir. Mais on ne peut pas parler de l'amour terrifiant qu'on leur porte, ni avouer qu'on s'effraie nous-mêmes, en essayant de s'occuper d'eux sans perdre la boule. On ne peut pas parler de tout ce qu'ils nous apprennent, de tout ce qu'ils nous coûtent, de tout ce qu'on leur doit".
Une couverture et un titre magnifiques pour un roman qui l'est également, roman sensible et non manichéen sur la maternité. On suit le destin de Cerise et Anna qui font deux choix différents lorsqu'elles découvrent qu'elles sont enceintes par accident. C'est très finement observé.
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