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Août 1944 : La bataille de MortainCette bataille est le dernier grand événement stratégique en Normandie en 1944. A la fin du mois de juillet, la IIIème US-Army du général G. Patton dévale le département de la Manche du Nord vers le Sud à tombeaux ouverts et commence à se déployer en Bretagne. Côté allemand, il est décidé d'organiser une contre-attaque d'Est en Ouest, de Mortain vers Avranches pour couper ce cordon mortifère. Cette bataille fut une bataille de moyens matériels, d'apparence infinie du côté américain quand la moindre perte pouvait prendre une dimension dramatique du côté allemand. La trop fameuse division « Das Reich » qui s'était rendue tristement célèbre à Oradour-sur-Glane deux mois au paravent, ce monstre de guerre avec ses 20.000 hommes, ses 3500 véhicules de tous types et ses 250 chars, n'était plus que l'ombre d'elle-même: on ne lui reconnaissait qu'une petite vingtaine de chars. Mais plus que le matériel, les hommes. La flexibilité décentralisée du côté américain s'opposait à une culture de la guerre très centralisée du côté allemand. S'ajoutait la personnalité d'Hitler et l'esprit de cour qui régnait à Berlin : « Devait-on réveiller le Führer pendant sa sieste pour lui faire part de telle information ? »Comme beaucoup de batailles, le résultat final fut « joué » très tôt. L'attaque allemande est lancée le dimanche 6 août en fin de soirée: on sait le lundi 7 vers midi que les Allemands ne passeront. Suivra une semaine d'affrontements parfois dramatiques. Dans nombre de cas, les hommes s'affrontent à l'arme blanche au détour d'un buisson, d'une haie. La peur règne dans le bocage mortainais. Pendant cette semaine, l'héroïsme du « Bataillon perdu » américain qui tiendra la Côte 314, cote stratégique, n'ayant rapidement plus rien à manger, plus de munitions pour se battre et plus de radio pour transmettre. L'héroïsme de certains aux creux de la nuit va résister à la sauvagerie d'autres.Cette bataille, pour dramatique qu'elle fut, ne concernera qu'une fraction de la population du Mortainais, celle qui a vu ses morts, ses maisons détruites, son cadre social saccagé. Elle survint dans une région qui avait trouvé son modus operandi dans une situation d'occupation par une troupe étrangère et un gouvernement de Vichy auquel on ne trouvait pas que des défauts. Trois des principales villes, Mortain, Saint-Hilaire-du-Harcouët, Sourdeval furent détruites dans des proportions de l'ordre de 75 à 80%. Quand vint le temps de reconstruire, on ne changea rien aux habitudes sociales, on reconstruira pour retrouver ce qui existait avant ; rien ne fut tenté pour anticiper de nouveaux modes de vie.
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