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ON STAGE, ainsi est intitulée l'exposition d'Andreas Schulze qui fait de la Kunsthalle de Nuremberg la scène de ses univers picturaux surréalistes. Sans cesse, le vaste monde chatoyant du loisir rencontre une banale esthétique du quotidien, les références artistiques historiques se heurtent aux ornements et bibelots les plus communs. Pare-choc contre pare-choc, les tableaux grand format de carrosseries en apparence sages se pressent vers la photo pour un panneau rabattable dont l'embouteillage emplit l'espace. Mais c'est en bateau qu'Andreas Schulze nous mène, ses images de mobilité, progrès, dynamisme et discipline paraissent presque enfantines. L'artiste a toujours eu un regard particulier sur les absurdités de notre quotidien. En 1989, il affirmait encore que l'avant-garde évolue entre deux extrêmes : l'intellectualisme et la banalité la plus grossière. De son côté, il aurait toujours recherché la moyenne bourgeoise. Il la cite depuis avec un haussement d'épaules amusé : tuyaux amorphes, objets boursouflés, ondes stylisées, points lumineux, surfaces embrumées et petits nuages de gaz d'échappement s'assemblent en paysages singuliers, tandis que les murs de briques, les tapis de velours, les lampadaires, les caoutchoucs et toutes sortes d'objets du quotidien sont la scène d'un familier qui semble d'un seul coup étrange et s'associe à l'humour et à l'insondable. Car beaucoup de ce qui paraît d'abord frivole ne saurait représenter la zone de confort visuel. Le concept pictural d'Andreas Schulze est à la fois banal et énigmatique, singulier, mais dans toute sa familiarité, il donne lieu à un malaise subliminal.
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