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Comptable londonien sans envergure et sans histoires, Gros Charlie Nancy ne se distingue de la majorité de ses concitoyens que par une timidité maladive et une peur du ridicule qui confine à la paranoïa. Ah ! et accessoirement, il est le fils du dieu Anansi. Le problème, c'est que c'est son frangin, Mygale, qui a hérité des pouvoirs paternels. A l'aise en toute circonstance, doté d'un charme irrésistible, d'un bagout insolent, d'un mépris éhonté pour toute considération morale...tout l'inverse de Gros Charlie, qui a dû se contenter, lui, du sens des responsabilités et d'un goût pathologique pour le conformisme. Aussi, le jour où Mygale débarque dans sa vie pathétique, bien décidé à y mettre un peu de piment, ses ennuis ne font que commencer...
Voici un roman pour le moins farfelu, mais attendrait-on autre chose de Neil Gaiman ?
Gros Charlie mène une vie tranquille à Londres entre son bureau à l’Agence de gestion de fonds Grahame Coats et Rosie sa fiancée vierge. Jusqu’au jour où son père détesté meurt. S’en suit un long périple tant physique que psychologique qui guidera Charlie vers un monde insoupçonné mais aussi vers l’amour et finalement l’acceptation de soi.
Récit initiatique autant que fantastique, Anansi Boys parle aussi de la fratrie, des relations entre un fils et son père, des trahisons et de l’amour.
Gros Charlie dans la peur de ressembler quelque peu à son géniteur, est sans relief, insignifiant. Il est même étonnant qu’il ait une fiancée (ceci dit, ladite fiancée ne sait pas non plus très bien pourquoi elle fréquente Gros Charlie, auquel elle refuse toute privauté… Pas avant le mariage ! Non mais !). Jusqu’au jour où débarque son frère, digne fils de son père : sans gêne, expansif, bref son exact contraire. Mais n’était-ce justement cette fantaisie qui lui manquait ? A moins que ce ne soit pour combler le grand vide après la mort de ses ascendants et l’immense solitude de celui qui reste l’unique survivant de sa lignée ?
Peut-être à cause du côté irréel de certaines scènes, ou de la dimension initiatique du roman, j’ai à plusieurs reprises pensé à Murakami en le lisant (j’entends déjà les puristes s’offusquer… désolée).
L’incursion de détails aussi inopinés que déconcertants (mais que vient donc faire cette histoire de citron là-dedans ?) permet d’alléger la tonalité du récit qui sous un faux air burlesque n’en est pas moins grave.
Petit conseil de dernière minute : relisez donc les deux premiers chapitres après avoir terminé le roman cela éclaire sur certains personnages (notamment la description de Oats). Tout se tient et le roman se referme comme un cercle.
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