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Amour, guerre et beauté : des ducs de Bourgogne aux Habsbourgs

Couverture du livre « Amour, guerre et beauté : des ducs de Bourgogne aux Habsbourgs » de  aux éditions Snoeck Gent
Résumé:

Le propos de cette exposition est d'explorer, pour la première fois, la manière dont ont été représentés les souverains des anciens Pays-Bas bourguignons dans l'art du XIXe siècle. La constitution transnationale des États bourguignons aux XIVe et XVe siècles puis leur intégration à l'héritage... Voir plus

Le propos de cette exposition est d'explorer, pour la première fois, la manière dont ont été représentés les souverains des anciens Pays-Bas bourguignons dans l'art du XIXe siècle. La constitution transnationale des États bourguignons aux XIVe et XVe siècles puis leur intégration à l'héritage des Habsbourg y semblent mises en scène comme un obstacle au « roman national » de la genèse de l'État moderne en France, comme matrice de l'identité flamande dans la jeune nation belge, ou encore comme creuset d'une identité politique européenne peut-être nostalgique du projet impérial dont l'Union européenne serait la lointaine héritière.
Lorsque Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, épouse la fille du comte de Flandre, il devient avec ses fils et petits-fils Jean Sans Peur et Philippe le Bon, le souverain d'immenses et prospères territoires situés au Nord-Est du royaume de France : Bourgogne, Franche-Comté, Flandre, Artois, Brabant, Limbourg, Hainaut, Namurois, Luxembourg, Hollande et Zélande. La rivalité du duc de Bourgogne et du roi de France atteint son apogée avec Charles le Téméraire, finalement défait par Louis XI.
Le mariage de sa fille Marie de Bourgogne avec Maximilien de Habsbourg, bientôt élu empereur, allait réunir ses territoires à l'Empire. La double alliance conclue entre leurs enfants et ceux de la Couronne d'Espagne ferait de Charles Quint un empereur régnant sur un territoire immense, formé d'une bonne partie de l'Europe et même du monde avec la conquête des Amériques. À la tête de royaumes et de provinces hétérogènes culturellement et dispersés géographiquement, il tient le royaume de France en tenaille au grand dam de son adversaire François 1er. Ces luttes de pouvoir et d'influence entraînent des guerres incessantes auxquelles succèdent en temps de paix une émulation artistique entre les souverains, laissant à la postérité de magnifiques oeuvres d'art.
Cet âge d'or et de sang a particulièrement inspiré les artistes du XIXe siècle, qui puisent dans l'histoire mais aussi le théâtre ou les romans les récits de la naissance et de la rivalité des nations européennes, et esquissent ainsi la figure d'une Europe réunie par des jeux politiques et d'alliances matrimoniales qui succèdent à l'unité de la Chrétienté médiévale brisée par la Réforme.
Coproducteurs de cette exposition itinérante, le monastère royal de Brou à de Bourg-en-Bresse et le musée Hof van Busleyden de Malines sont reliés par la figure de Marguerite d'Autriche, fille de Maximilien et Marie de Bourgogne, tante de Charles Quint qu'elle éleva. Régente des Pays-Bas depuis sa cour de Malines de 1506 à 1530, elle fit construire un somptueux mausolée, le monastère royal de Brou, en terre savoyarde mais non loin des Bourgogne ducale et comtale.
L'exposition réunira une cinquantaine d'oeuvres (peintures et sculptures principalement), provenant de collections publiques et privées européennes. Afin de faciliter la compréhension du grand public, peu familier de l'histoire complexe des anciens Pays-Bas bourguignons, celle-ci suivra un fil conducteur chronologique, tout en ménageant des îlots thématiques, sur les enjeux de pouvoir ou la place des femmes par exemple.

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