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1786. Le jour où son petit frère disparaît, Alma part sur ses traces, loin de sa famille et de la vallée d'Afrique qui les protégeait du reste du monde. Au même moment, dans le port de Lisbonne, Joseph Mars se glisse clandestinement à bord d'un navire de traite, La Douce Amélie. Il est à la recherche d'un immense trésor. Dans le tourbillon de l'Atlantique, entre l'Afrique, l'Europe et les Caraïbes, leurs quêtes et leurs destins les mènent irrésistiblement l'un vers l'autre.
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On aime, on vous fait gagner les conseils de lecture du « Mokiroule » !
Alma est une trilogie d'aventure et historique qui aborde le sujet de l'esclavage au XVIIIᵉ siècle. Cette lecture est facile à lire, attractif, pédagogique sur la traite négrière. Le texte est fluide, le vocabulaire est riche. On découvre le destin d'Alma, personnage attachant, on retrouve aussi la piraterie et le commerce triangulaire.
La plume use de mots justes, c'est passionnant, bouleversant et émouvant. De belle description. Les rebondissements s'enchaîne rapidement, des illustrations sobres et magnifiques.
Timothée de Fombelle a fait une très bonne recherche pour sa fiction.
"Alma est déjà dans les rapides. Elle pagaie entre les rochers noirs. L'eau éclabousse tout, dispersée dans l'air par une nuée de petits oiseaux verts dont les ailes battent si vite qu'elles semblent disparaître. En s'élevant au-dessus des tourbillons, plus haut que les oiseaux et les grands arbres, jusqu'au vertige, on pourrait voir s'étirer le fil du fleuve près de mille kilomètres devant Alma. Il faudrait alors monter encore plus haut, au-dessus du temps, pour découvrir un jour, longtemps après, la petite pirogue glissant enfin sur des eaux calmes vers la mer."
Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique d'un livre qui a sacrément fait parler de lui depuis sa sortie il y a de cela un peu plus d'un mois, j'ai nommé Le vent se lève ou le premier tome d'Alma, la nouvelle trilogie jeunesse signée Timothée de Fombelle chez Gallimard Jeunesse.
Je préfère d'ores et déjà vous prévenir, ce premier livre (oui, comme les ouvrages à l'ancienne, c'est un détail qui m'a beaucoup plu) des aventures d'Alma vous embarque dès les premières lignes pour un voyage des plus périlleux et éprouvants pour les nerfs. En effet, Le vent se lève consiste en une succession de chassés-croisés où des destins inextricablement liés se rassemblent sans jamais véritablement se rencontrer et cet état de faits m'a semblé aussi terriblement frustrant qu'indubitablement enivrant. J'entends par là que l'auteur a construit son récit avec un brio tel que toutes les pièces du puzzle en apparence éparpillées aux quatre vents finissent par s'imbriquer l'une dans l'autre à la perfection et j'ai trouvé cela tout bonnement grandiose. Certes, il s'agit là d'une lecture qui nous demande énormément de patience et d'endurance mais la traversée épique que nous propose de vivre Timothée de Fombelle en vaut largement le coup. Personnellement, j'ai cru vouloir m'arracher les cheveux plus d'une fois au cours de l'intrigue en prenant conscience que certains protagonistes s'étaient retrouvés au même endroit sans le savoir et qu'il faudrait attendre probablement le troisième et dernier tome pour que leurs chemins se rejoignent enfin, si l'auteur le veut... et j'espère bien qu'il le voudra, sinon j'en aurai le coeur purement et simplement brisé. Voilà, ça, c'est dit.
Veuillez m'excuser si mon propos vous paraît sens dessus dessous, c'est tout simplement parce que c'est l'état dans lequel ce roman m'a mis tout au long de ma lecture. Mon coeur a tout simplement battu au rythme des folles péripéties dont les personnages font l'expérience. En parlant des protagonistes comme des antagonistes de ce titre, ils en représentent à mon sens l'un des grands points forts : quelque soit leur âge, leurs origines ou bien encore leurs motivations, il émane de chacun d'entre eux une aura indescriptible, un charisme certain qui me les aura rendus tout ce qu'il y a de plus captivants à suivre. Leur personnalité enflammée et leur psychologie complexe aura eu raison de ma petite personne et donné fortement envie d'en apprendre plus sur leur vécu respectif. Mais avant toute chose, il me tarde sincèrement de savoir ce qu'il va advenir d'eux tous. Vont-ils trouver ce qu'ils recherchent ardemment ? Qu'est-ce que Timothée de Fombelle a prévu à leur encontre ? Tant de questions qui restent à l'heure actuelle sans réponse...
Enfin, je ne pouvais pas conclure cette critique littéraire sans aborder (aborder, abordage, vous avez saisis ? OK, je sors...) un aspect essentiel de cet ouvrage, à savoir la plume de l'auteur et la façon dont cette dernière traite de la question éminemment épineuse de l'esclavagisme. De mon point de vue, Timothée de Fombelle est parvenu à mettre le doigt là où ça fait mal avec une poésie et un onirisme qui m'a prise à la gorge et laissée, je le reconnais volontiers, sans voix. Sans prendre ses jeunes lecteurs pour des idiots, il les amène à se pencher sur le sujet aujourd'hui encore brûlant de l'esclavage avec une douceur et une justesse qui n'appartienne qu'à lui. Concernant la polémique qui serait née autour de la publication d'Alma sur Twitter, réseau social que je fréquente fort peu au demeurant, je n'en aurais pas grand chose à dire si ce n'est que, même si j'aurais comme la plupart des gens je pense préféré que cette série livresque soit un own voice comme on le dit dans le jargon, cela ne me gêne malgré tout absolument pas qu'un auteur blanc prenne la parole par le biais ici de son imaginaire sur une Histoire qui ne le concerne certes pas directement, mais dont il se fait le transmetteur, le bâton de relais, afin que jamais on ne n'oublie ce qui s'est passé. Plus que cela, je suis intimement convaincue que la rédaction d'Alma est la façon pour Timothée de Fombelle d'apporter sa contribution à une cause qui lui semble juste, de démontrer son amour et son soutien à un groupe d'individus qui mérite infiniment plus que le mépris et la haine dont on l'a abreuvé au fil des siècles. Cette saga, ce cadeau si précieux, c'est sa manière à lui de dire qu'à défaut de pouvoir véritablement se mettre dans leurs chaussures, il peut grâce à son don d'écrivain à la plume enchanteresse chanter la beauté de leur couleur et de leur héritage et ainsi dénoncer les atrocités d'hier et d'aujourd'hui, en se battant à leurs côtés avec son arme si singulière.
Pour conclure, je ne peux que vous encourager à monter à bord de La Douce Amélie pour une odyssée aux douces saveurs de rhum (Jack Sparrow approves, always) dont vous n'allez certainement pas revenir. Voilà une intrigue rondement bien menée et brille par son intelligence, son halo de mystère et ses acteurs indéniablement saisissants qui n'a pas manqué de me séduire !
Très beau livre est l'histoire est très bien !
Dommage que ce livre ne m'as pas trop plu : trop de détails !
A lire quand même !
Alma, 13 ans, est née préservée de la sauvagerie humaine. Elle grandit au milieu d'un paradis terrestre auprès de ses parents, Mosi et Nao, et de ses deux frères Soum et le petit Lam. Son existence est douce et heureuse, elle ignore tout du reste du monde et ne connaît que la vie au sein de sa vallée isolée en Afrique.
Jusqu'au jour où son petit frère disparaît.
Elle part alors à sa recherche et va au-delà du fleuve, elle traverse l'Afrique et ses côtes. Seulement, Alma vit en 1786, période de l'histoire où l'avidité des Hommes a mené au commerce triangulaire, et à l'organisation économique de l'esclavage, des peuples noirs.
Sa recherche va la conduire à croiser le chemin de Joseph Mars, jeune orphelin à la recherche d'un trésor, embarqué clandestinement à Lisbonne, dans le navire négrier dirigé par l'effroyable Lazare Gardel.
Alma, le vent se lève, est le premier tome d'une trilogie sur l'esclavage et le combat de l'abolition, écrite par Timothée de Fombelle, qui a fait du déracinement et de l'exil les thèmes privilégiés de ses oeuvres destinés à la jeunesse. Dans ce premier tome, la traite des noirs y est abordée avec clarté, ce qui permet d'expliquer aux enfants, mais également aux adultes, une période importante et fondamentale de l'Histoire du Monde.
C'est également un roman d'aventures et d'intrigues, où le romanesque flirte avec la féérie et l'émotion.
Enfin, l'héroïne de ce roman est une jeune fille noire, fière, courageuse, vive d'esprit et d'action, et chacun peut s'identifier à elle, et vouloir suivre son chemin. Elle est un souffle libérateur, inspiratrice comme une grande figure littéraire peut l'être, et rien que pour cela ce roman devrait être lu par de nombreuses adolescentes, en pleine construction d'elles-mêmes et de leur "estime de soi". Alma est une combattante, une chasseuse au coeur noble, et surtout elle est l'incarnation même de la liberté.
J'ai adoré, dévoré, ce roman, et j'espère vivement pouvoir le conseiller à beaucoup, beaucoup de lecteurs. J'ai adoré les personnages, les décors, les thèmes abordés, l'écriture de Timothée de Fombelle, follement. Ma seule frustration est de devoir attendre le tome suivant.
Alma, c'est d'abord le roman de la liberté avant de devenir celui de l'emprisonnement. Alma est un roman poignant sur l'esclavage de la fin du XVIIIème siècle. La plume de Timothée de Fombelle - que je ne connaissais pas - est aussi élégante que son style est fluide. Dès lors, on s'attache encore plus facilement aux mesaventures d'Alma et de sa famille. La violence de l'esclavage s'incarne dans le roman par le passage terrible et brutal du chapitre où tout n'était que calme, nature et des grandes étendues au chapitre où la noirceur, la vénalité, et la violence dominent.
Gallimard a choisi de le faire paraitre dans sa collection jeunesse, mais je pense que celui-ci aurait eu toute sa place dans une collection pour adulte tant le récit est juste et intelligent.
J'ai hâte de lire le tome suivant.
Comment écrire un roman sur le thème de l'esclavage en gardant une plume aussi poétique ?
Timothée de Fombelle livre avec Alma sa nouvelle création et comme toujours, son écriture, légère, glissante qui peint des scènes plus qu'elle ne les raconte, prend son lecteur par la main et déroule devant lui le long tissu d'une merveilleuse aventure. Car dans ce nouveau roman, on retrouve toutes les éléments d'un riche récit d'aventure : la mer, un continent sauvage, des destins brisés, un assassinat, des pirates, un trésor, des secrets, des enlèvements, une princesse et en plus de tout cela, les histoires croisées d'un jeune forban et d'une chasseuse africaine.
En 1786, Alma vit paisiblement avec sa famille au cœur d'une vallée cachée du reste du monde, un paradis. Le jour où son petit frère disparaît, le temps qui s'était suspendu pour ce petit clan s’accélère tout à coup, Alma et son père quittent la vallée chacun de leur côté sur les pistes du disparu quand le destin de sa mère et de son second frère deviennent plus qu'incertain, leurs protecteurs partis. C'est l'esclavage qui est venu briser cet équilibre parfait, des hommes, blancs comme noirs, explorent des terres de plus en plus lointaines à la recherche d'autres humains à revendre aux bateaux du monde entier ; ce sont eux qui ont enlevé le petit frère.
De son côté, le jeune Joseph Mars a embarqué sur l'un de ces navires négriers, un secret bien caché avec lui. Alors qu'il découvre la dureté et la cruauté de la vie sur la mer, son destin va étroitement se lier à celui d'Alma.
Les thèmes de ce roman font ainsi partie des plus difficiles à aborder : l'esclavage, la maltraitance, l'arrachement à sa terre et aux siens. Pourtant, et c'est là que l'auteur montre à la fois son talent et ce qui fait de lui un écrivain à part, ce qui marque le plus dans Alma, c'est la beauté de la liberté, de l'amour de sa famille, de l'intelligence et du courage. Une vraie, bonne lecture.
Comme ce roman est poignant, beau, et respectueux. Lire « Alma, le vent se lève », c’est naviguer sur les vagues d’une littérature de renom. C’est le livre des étreintes, de la belle Fraternité. Timothée de Fombelle est doué et touchant. L’écriture est levier. Elle élève le jeune lecteur et encercle le culte. On aime Alma, sa ténacité, son amour invincible pour son jeune frère et sa famille. Joseph a la part belle, sa débrouillardise, son intuition font de lui, déjà un homme. Sa carapace va se fissurer subrepticement sur le bateau des atteintes Aux Droits de l’Homme, « La douce Amélie ». Timothée de Fombelle délivre une double histoire qui vont siamoises, se relier en douceur. Ici, les valeurs sont un phare dans la nuit. La haute estime du Vivre-Ensemble, le chant des esclaves meurtris et enchaînés. Le manichéen des tempêtes, des soumissions, des êtres vils et avides. Les illustrations délicates de François Place, perfectionnistes, attentionnées à la trame époustouflante, riche de sentiments constants qui encerclent la magnanimité. Elles sont des cartes au trésor, des parchemins, les traits ornés d’or fin et soulignent l’aura de ce livre magistral. Elles insistent sur le manichéen des tempêtes, des soumissions, des êtres vils et avides. Au-delà de cette sublime histoire, il y a l’endurance, Alma qui recherche son petit frère disparu : son port d’attache et son devenir. Le navire de traite si emblématique. Le voyage sur les flots qui arriment les turbulences et les inégalités. Ce roman socle dont le prochain tome paraîtra en 2021, « Alma l’enchanteuse » est puissant et captivant. Le summum est cette justesse de ton qui fait chavirer les cœurs de délectation. C’est le roman jeunesse qui prend soin de l’adolescent en pleine lecture. C’est le livre qui passera de main en main. Tous vont le lire, tous vont l’étreindre. Ce roman de la vie, historique, grave, est un futur classique, un incontournable. C’est une fierté de lecture. J’imagine déjà sur les écrans cette saga humaniste et palpitante dans un grand film en version 3D avec en filigrane les illustrations de François Place. Publié par les Éditions Gallimard jeunesse, « Alma, le vent se lève » est dans la cour des grands.
Un roman splendide qui, au départ pourrait être assimilé à un conte. Il pourrait débuter ainsi : Il était une fois, en 1786; en Afrique, dans une vallée souriante et paradisiaque qui s'étendait à perte de vue une famille qui vivait heureuse, en harmonie avec la nature. Nao, la mère et Masi, le père avaient trois enfants, deux garçons, Soum, l'aîné, muet, et Lam et une fille Alma, 13 ans, ce nom signifiant "libre" chez les Okos, la tribu de la mère d'Alma .
Comme on aimerait que cette vie simple et paisible, à l'abri du monde, perdure dans cette vallée fermée et protégée par des falaises. Mais il n'en sera rien. L’arrivée d’un cheval, ce zèbre sans rayures, "avec ses lunes de fer sous les pieds et son collier de cuir" va bouleverser leurs vies. En effet quand quelques jours plus tard, Alma va s'apercevoir de la disparition de son petit frère parti sur le cheval, n'ayant pu résister à la tentation d'aller voir ailleurs, elle quittera à son tour la vallée pour essayer de le retrouver. Sans le savoir, le reste de sa famille se retrouvera pris dans cette tourmente.
Au même moment, dans le port de Lisbonne, un jeune garçon, Joseph Mars, à la recherche d'un immense trésor réussit à se faire embaucher sur un navire, "La douce Amélie"*, dirigé par le redoutable Lazare Bartholomée Gardel, dont il apprendra, une fois à bord, qu'il est chargé de la traite des esclaves.
Ces deux destins, celui d'Alma et de Joseph finiront par se rejoindre. leur rencontre modifiera bien des choses.
Avec Alma, Le vent se lève, premier tome d’une trilogie, Timothée de Fombelle nous offre un puissant récit d'aventures dans lequel la traite des Noirs, à la fin du XVIIIe siècle, est racontée avec justesse, de façon passionnante mais ô combien bouleversante et émouvante. Impossible de ne pas être révoltée dans la manière dont sont traités ces hommes, ces femmes et ces enfants. Comment des êtres dits humains ont-ils pu traiter leurs semblables ainsi ? Comment ne pas avoir honte de nous ?
La force de cet écrivain a été de traiter ce thème en l'immisçant à de multiples aventures où les rebondissements s'enchaînent. Cela permet au lecteur de prendre sa respiration tout en haletant avec ces histoires de pirates, de manipulations... De plus la poésie est loin d'être absente. En effet, j'ai partagé des moments sublimes avec les membres de cette famille où les regards se suffisent à eux-mêmes pour exprimer tout l'amour qu'ils se portent. Cette nature préservée est magnifiquement ensorcelante, de même que les chants envoûtants de Nao. Les noms d'Isaya pour cette vallée africaine et d'Alma pour cette jeune adolescente signifiant respectivement main et liberté sont à eux seuls tout un symbole.
Les belles et sobres illustrations de François Place apportent un plus non négligeable, notamment pour des lecteurs plus jeunes.
Un roman extrêmement puissant et addictif, une fiction richement documentée où aventures et réalité historique sont intimement mêlées, voilà le résumé que je fais de ce premier tome, dont j'attends la suite avec une grande impatience. À lire par tous, jeunes et moins jeunes.
*J'ai regretté une seule chose : qu'il n'y ait pas eu une carte pour suivre le parcours de "la douce Amélie".
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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