"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Aller aux fraises, c'est partir en voyage au Québec, avec une langue qui sillonne les bois, les champs, les usines, les routes sans fin, les bords de rivière. C'est le sort de ceux qui deviennent extraordinaires à force d'être ordinaires. On s'y laisse porter par les souvenirs d'un père qui s'agrègent pour devenir les légendes du fils. Ce fils qui veut construire son propre récit et qui retrouve sa mère le temps d'un nouveau cycle.
Eric Plamondon raconte la démesure de l'ordinaire. C'est sur le vif, drôle et émouvant.
Trois nouvelles qui font un roman l'histoire du fils qui quitte les années lycées pour se lancer dans la vie, une dernière grosse bêtise racontée par le père et un voyage éprouvant dans la neige, tout celà raconté dans une langue québécoise surprenante au départ mais tellement dépaysante au fil de la lecture.
Un petit roman sans prétention mais qui raconte l'amitié de jeunesse, l'amour pour un père, la vie d'enfant de parents divorcés... un roman qui raconte la vie en ne gardant que le positif et le merveilleux.
Une lecture doudou de saison.
Un délicieux petit livre, au goût désuet, à l'accent québecois, aux mots canadiens, du vieux français et de l'anglais mélangés.
L'adolescence au ras des chums, les copains de virée, la bière avalée les fins de semaine, les bouderies contre le père ou la mère, la blonde qui vient le retrouver quand il part au lycée loin de chez lui, les mines d'amiante des années 70/80, toute une vie qui défile avec ses hauts et ses bas, un brin de nostalgie mais pas de mélancolie, des regrets mais pas des remords, des petits riens en fait.
Trois nouvelles composent ce bref ouvrage, des fraises, nous n'en croisons pas, mais des sentiments, des ressentiments, des souvenirs drôles ou touchants, oui, des paysages splendides également.
J'ai préféré le dernier, magnifique dans ses descriptions, troublant par les révélations sur l'exploitation de l'amiante, lent comme les trajets en bus, et dépaysant par les rencontres inattendues dans un paysage à couper le souffle.
Une poésie abordable, à la portée de tous, d'un charme époustouflant par sa proximité avec la vie de tous les jours, et pourtant, tellement magnifiée par la plume de l'auteur.
Rien d’extraordinaire et pourtant rien non plus de simplement ordinaire dans les souvenirs qui émaillent ces trois nouvelles. C’est direct, tendre, très nostalgique et terriblement vivant. L’auteur nous embarque dans son Québec, au grès des souvenirs de ses protagonistes.
D’abord, Aller aux fraises, où l’on apprend qu’entrer dans l’âge adulte n’est pas toujours facile. l’été, les adolescents font la fête sans s’inquiéter des lendemains. C’est le dernier été chez son père pour celui qui part habiter à Thetford Mines avec sa mère pour y poursuivre ses études. À dix-sept ans, les conséquences de ses actes n’apparaissent pas dans toute leur réalité. Mais quitter l’enfance n’est pas seulement refermer la porte de la maison familiale.
Cendres, ou comment se noyer dans l’alcool. Les souvenirs du père alimentent les légendes du fils. A Saint-Basile la vie n’est pas facile, il gèle fort et les buveurs de bière font les beaux jours de la taverne du coin. Mais le foie ne suit pas toujours. Lorsqu’un copain décède, il faut respecter les promesses qui lui ont été faites, y compris s’il faut affronter l’hiver.
Thetford Mines, une ville minière où l’on retrouve le protagoniste d’aller aux fraises un an après. C’était aussi la Californie locale jusqu’à l’interdiction de l’amiante dans les années 80. Sa blonde étant à Québec, il fait le chemin inverse à celui de ses dix-sept ans plusieurs fois par mois, par tous les temps. Jusqu’à cet onirique parcours lors d’une mémorable tempête de neige. Parce qu’à dix-huit ans, tout est possible !
J’ai aimé découvrir ces aventures qui sentent bon la neige et le frimas, qui disent l’amitié, l’amour d’un père pour son fils, le temps qui passe, l’adolescence qui s’efface pour laisser la place à l’âge adulte, celui de tous les chagrins, mais aussi celui de tous les espoirs. De ces longues routes vers demain que l’on emprunte parfois à contre cœur, mais qui font de vous ce que vous êtes.
chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/02/05/aller-aux-fraises-eric-plamondon/
Ce mince volume est un recueil de trois nouvelles.
La première, Aller aux fraises, nous renvoie aux dix-sept ans de l’auteur, à l’insouciance d’une jeunesse pressée de vivre l’amour, la fête, l’alcool, et qui, tout entière tournée vers l’aube de ce qui lui semble encore la liberté parfaite, ne réalise pas encore tout ce qui finit aussi à cette saison de la vie. "Il faudra quitter la maison sans savoir qu'on n'y reviendra jamais vraiment. C'est la fin de l'enfance, la fin d'une vie, le moment où on quitte ses parents et le début d'une autre". La nostalgie point dans les souvenirs de l’auteur, à son tour à l’âge qu’avait son père à l’époque. Elle se fait poignante, alors que se dessine toute la portée du constat paternel, si pudique et si poétique dans son laconisme, d’un fils parvenu au temps d’aller aux fraises.
La deuxième, Cendres, poursuit l’hommage de l’auteur à son père en rapportant une de ses anecdotes, dans une évocation révélatrice du puissant lien filial de l’écrivain. La narration se déploie autour de quelques personnages modestes, prompts à venir oublier leurs pénibles professions ouvrières autour du billard et au fond des bouteilles du bar local. Leurs légendaires et flamboyantes parties auront un prix, mais cimenteront une amitié touchante de sincérité et de maladresse. D’une irrévérencieuse drôlerie, le texte s’égaye de dialogues savoureux, aux accents profondément authentiques.
Enfin, Thetford Mines évoque les longues et parfois aventureuses allées et venues de l’auteur, encore étudiant, entre le domicile de sa mère et celui de sa blonde : "deux heures de route aller, deux heures de route retour, beau temps mauvais temps", une tempête de neige n’arrêtant pas un Québécois pour si peu. La nouvelle nous emmène sur les grandes routes rectilignes qui, en traversant les forêts, se mettent à jouer aux montagnes russes à l’approche des Appalaches. Le décor varie du blanc neigeux au gris pierreux des terrils, la ville désormais économiquement sinistrée de Thetford Mines se prêtant au passage à l’évocation des mines d’amiante, de la grande grève de 1949 et du bouleversement politique et social qu’elle provoqua au Québec.
On ne se lasse pas du talent de conteur et de la finesse d’évocation d’Eric Plamondon, qui, au travers de l’ordinaire, sait si bien exprimer la fragilité des hommes, du temps qui passe et de la vie. Chacun de ces trois courts textes est un trésor d’émotions pudiquement suggérées, en même temps qu’un régal des mots et de la langue, alors qu’y chantent pour notre plus grand plaisir l’accent et les expressions québécoises. Sous le charme, le lecteur referme ce livre avec au coeur l’envie de faire encore, dès que possible, un p'tit boute en compagnie de cet auteur.
Avec ce recueil composé de trois nouvelles, Eric Plamondon prend un virage autobiographique. Il nous conte ses dix-sept ans, la fin du lycée et de l’insouciance. Il évoque sa blonde Isabelle, l’été qui arrive à son terme, les soirées et la bière qui coule à flot.
Il dépeint avec justesse cette période charnière qui marque l’achèvement de l’adolescence, cet âge où tout est possible, où l’avenir foisonne de promesses.
Trois textes courts, à la fois simples et insolites, drôles et touchants.
Histoire d’amitié ou encore relation père-fils, des bouts de vie ordinaires. Des temps forts du passé qui refont surface entre tendresse et nostalgie avec également pour toile de fond l’histoire du Québec si cher au romancier.
Je me suis délectée de ces quelques pages, enveloppée par la singularité et la poésie de la langue québécoise qui résonne délicieusement à mes oreilles.
Mon seul regret, que cela se lise bien trop vite.
Vous étiez où à 17 ans ?
Éric Plamondon se souvient et nous embarque au Québec avec 3 petites nouvelles, toutes simples mais tellement justes, tellement touchantes.
Des histoires sur la fin de l’adolescence, sur la fin de quelque chose, des histoires d’amitiés avec des personnages haut en couleur, des soirées mémorables, de l’alcool, des tempêtes de neigep.
Au fil de ses souvenirs et par la grâce du phrasé québécois, je me suis lové dans une douce ambiance très 80’s, je me suis vautrée dans une espèce de nostalgie heureuse.
Avec des petits riens, avec le quotidien, Eric Plamondon m’a offert un bonbon, une douceur qui réchauffe le cœur et qui se déguste avec délectation. C’est tendre, drôle, truculent et j’en aurais voulu tellement plus.
Je crois que je voudrais toujours plus de Plamondon ❤️
« Aller aux fraises » Prenez un panier, suivez le chemin, tout droit, vous trouverez un livre. Cueillez-le, goûtez-le, mais laissez-moi la dernière fraise ! Ce livre savoureux est un nectar. Le regain, l’annonce d’un printemps enfin heureux. Un livre plein de sève, émouvant, tendre comme du bon pain. Son palpitant est fondant et sucré. Une pure réjouissance. Le chant de la langue est le palais du jour. Ce jeune narrateur de dix-sept ans qui conte son initiation à la vie. La gravité cachée sous une trame arc-en-ciel. Ecoutez-le, on aime se sentir apprivoisé, captivé, chamboulé par cette myriade de mots. Un an de sa vie, le passage sur le gué, l’envolée fabuleuse d’un récit qui fera date. « C’était la fin de quelque chose. Je me dirigeais tout droit vers les responsabilités, les histoires d’amour compliquées, les haines partagées, les collègues insignifiants, le mariage, le divorce, avoir un enfant… et souvent me souvenir de la fois où mon père m’avait dit : « On dirait que t’es allé aux fraises. » Cette phrase les amis, apprenez-la par cœur. Je ne peux vous dire pourquoi, mais j’aime cet instant, ce regard d’un père vers son fils. Ici, dans cet axe, tout est fusion. Le relationnel, l’émancipation de ce jeune homme, le trait-d’union d’une émotion vive comme une parabole coquelicot en plein champ. J’ai pleuré, ici, mais que c’est beau ! Ce détournement par une image parabolique. Éric Plamondon sème des cailloux sur son chemin. Nous le suivons, le cœur léger, l’âme apaisée. Et sans doute, les secrets percent au travers des empreintes de ses pas sur la neige de son adolescence où il côtoie des êtres ivres d’humanité, de fraternité, des instants un peu risqués qui ne sont que des bons souvenirs et des alliés pour le lendemain. « Faudrait pas que ça vire en neige. -De toute façon, on arrive à Sainte-Anne, on va pouvoir ressortir le gin. Veux-tu que je r’prenne le volant ? -Je peux encore faire un p’tit boute. » Que va-t-il se passer ? Rires, rires, rires, surprises… Ballon de baudruche qui va éclater. Prenez le temps de lire ce grand livre, encore et encore. Surtout dans la troisième partie, arrêtez-vous près d’Éric Plamondon. L’heure est grande, magique. Ce sera ici, la renaissance. J’aimerai dire à Éric Plamondon combien « Aller aux fraises » est salvateur. Combien ce livre arc-en-ciel entre neige et tendresse est une bouffée d’oxygène. Cette ode à l’apprentissage de la vie est vivifiante et magistrale. Publié par les Éditions Quidam éditeur qui nous prouvent une nouvelle fois une haute qualité éditoriale.
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