"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Khephren a payé très cher sa quête insensée de la Cybèle d'orichalque. Mais il continue, entraînant Alix, Enak et Titus dans le terrible désert égyptien. Il veut rallier l'oasis du dieu Ammon, son sanctuaire et sa montagne des morts, persuadé que s'y cache le secret qui le sauvera. Mais c'est leur destin à tous qui se jouera dans l'étrange nécropole, entre momies, pillards et serviteurs du dieu caché. La montagne des morts n'aura jamais autant mérité son nom.
Avec une nouvelle édition Premium, ce tome 6, La Montagne des morts, nous ramène en Égypte puis dans le désert de Lybie, ce que le dossier historique explique remarquablement.
Merci encore à Vincent pour me permettre de poursuivre les aventures d’Alix Senator.
L’album est réalisé par la même équipe que pour le tome 5.
Après un petit crochet par Rome, toujours en 12 av. JC, retour à Alexandrie pour Alix et Khephren qui refuse de revoir Enak, son père. Le Préfet Barbarus confie à Alix la plus grosse émeraude sortie des mines impériales pour le dieu Bélier, pierre précieuse offerte de la part de Rome et d’Auguste.
Les voilà donc partis vers le temple de Zeus Amon ou Ammon pour les Grecs, de nuit, guidés par Aba, afin d’échapper à l’énorme chaleur du jour. C’est long de cheminer dans le désert, surtout quand le guide ne parle que de menaces, menaces, vous vous doutez bien, qui finiront par se concrétiser.
Interviennent alors les Siwis qui tentent de reprendre l’oasis aux Romains, cette oasis qui se nomme aujourd’hui Siwa. Située dans le désert lybien, elle est à plus de 300 km de la Méditerranée, à 600 km d’Alexandrie. Cette oasis, longue de 80 km sur 20 de large, est à 20 m au-dessous du niveau de la mer. De nombreuses sources alimentent ses habitants qui produisent figues, dattes, vin, blé, natron (roche utilisée lors de l’embaumement, pour désinfecter les blessures et conserver les aliments). On extrayait aussi du sel ammoniac, le salmiac.
Tout cela et bien d’autres choses encore se trouvent dans le dossier historique qui rappelle aussi les rites funéraires égyptiens car la nécropole où se déroule un passage décisif de l’histoire, existe bel et bien.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Chronique précédemment parue sur le blog sambabd.be
De mieux en mieux ! Après un premier cycle de mise en route plutôt réussi, Mangin et Démarez poursuivent les aventures d’un Alix quinquagénaire avec toujours autant de brio.
L’intérêt de ce 6ème tome, une fois de plus, réside dans le basculement d’intérêt entre les personnages principaux. En effet, depuis déjà deux tomes, on peut se demander s’il s’agit encore des aventures d’Alix Senator ou bien de celles de Khephren, son fils adoptif. Et je dois vous avouer que cette focalisation sur le côté obscur qui envahit peu à peu Khephren n’est pas faite pour me déplaire.
Dans Alix, l’original, Jacques Martin nous narrait les aventures d’un jeune gaulois parmi les romains. Les histoires, bien que longues (64 pages), chargées et pleines de rebondissements, gardaient une trame assez classique avec des moments de tension et un retour à la « normale » en fin d’album. Dans Alix Senator, Valérie Mangin mise sur des scénarios plus complexes et en particulier sur la noirceur d’un personnage supposément positif puisqu’il est à la fois le fils d’Enak et le fils adoptif d’Alix. Ce dernier est obnubilé par des rêves de grandeur et de reconnaissance. Il ne s’est jamais senti à sa place du fait de son adoption et de ses origines égyptiennes dans un monde où cette nation est dominée et soumise par Rome.
En revanche, je trouve étonnante la cécité, voire la tolérance d'Alix vis-à-vis de la lente mais sûre dérive de Khephren vers le camp de ses adversaires...
Malgré tout, on reste dans l’Empire romain, après la mort de Jules César, et les aspects historiques et didactiques sont toujours de mise. Les intrigues de pouvoir à la tête de Rome sont omniprésentes à travers les différents tomes de la série. Elles sont d’ailleurs très intéressantes à observer car elles permettent de réaliser à quel point le pouvoir était instable et fragile en ces temps reculés. Alix se retrouve régulièrement en mauvaise posture du fait de cette instabilité, ce qui tend à l’humaniser. Certes, il ne meurt jamais dans les combats (c’est souvent lui le dernier survivant d’une mêlée ou il n'a pas hésité à trucider et transpercer à droite à gauche…) mais il est toujours obligé de la jouer fine et serrée quand il se retrouve face à l’empereur Auguste et sa femme Livie.
Côté dessin, je suis partagé. Les décors sont plutôt bien travaillés mais les personnages, surtout les visages, me font un peu tiquer… Je ne saurais dire ce qui ne va pas mais il y a quelque chose qui me dérange un peu. Certaines perspectives et proportions sont également limites sur les personnages. Le traitement des couleurs est assez agréable mais c'est pareil, il y a toujours des choses qui me gratouillent, des lumières sur des visages, par exemple... Ceci dit, je dois vous avouer que la lecture du tome 3 en noir et blanc m’avait positivement scotché et que, d'une manière générale, le dessin est tout de même de bonne facture.
En tout cas, ce Tome 6 est clairement à la hauteur de la série et mérite toute votre attention.
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