"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1926, Lilian Leyb quitte la Russie pour les Etats-Unis après que ses parents, son mari et sa fille ont été massacrés dans un pogrom. A 22 ans, elle débarque à New York et se fait engager comme couturière dans un théâtre yiddish. Yaakov, un tailleur, la prend sous sa protection. Mais un jour elle apprend que sa fille Sophie vivrait encore ; elle entame un long voyage pour la retrouver.
Ailleurs, plus loin.
Toujours plus loin.
De Russie où, à 22 ans, Lilian a assisté au massacre de sa famille et à la disparition de sa fille
jusqu'à New-York où elle essaie de se reconstruire une vie.
Puis, apprenant que sa petite fille ne serait pas morte mais vivrait en Sibérie,
un interminable voyage pour tenter de s'y rendre.
Une vie hors norme dans les années 1920.
Plus d'une fois j'ai failli abandonner cette lecture.
Dérangée par le style de l'auteur qui empêche les émotions.
C'est sec, les raccourcis sont rapides d'un personnage à l'autre.
C'est souvent confus.et pourtant c'est une belle histoire et je suis donc allée jusqu'au bout.
Je ne le regrette pas.
La vie de Lilian est riche, très riche.
Elle ne se laisse jamais abattre.
Les nombreux personnages secondaires sont tous intéressants.
Avec une autre écriture, ce roman aurait pu être un véritable coup de cœur.
D’emblée on accompagne Lilian tout au long de sa route. On se bat avec elle, on accepte ses petites trahisons, ses compromissions pour survivre à New York en 1924 après avoir fuit la Russie et perdue toute sa famille lors d’un pogrom. Elle a perdu sa famille et surtout sa petite fille, disparue, morte sans doute. Lorsqu’elle apprend qu’un espoir existe que Sophie soit vivante, on repart avec elle, on l’accompagne sur une route extraordinaire, dur, difficile, semée d’embûches mais une route où les hommes sont encore capables de comprendre, de s’aider. Passer par le détroit de Béring parce que cela semble le plus simple, le plus accessible alors qu’elle n’a pas d’argent, qu’elle va vivre d’entraide, de bricolage, de rafistolage, de récupérations grâce aux dons des uns et des autres, des dons en nature, de toutes petites choses qui vont lui permettre d’avancer encore toujours plus loin.
L’histoire est prenante, drôle mais d’un humour noir, moqueur, critique, réfléchi de l’héroïne sur elle-même, sur les autres, des gens qu’elles croisent sur leur vie, sur l’état d’un pays, d’une bourgade, d’une profession. On avance dans New York , un New York de représentations, d’arrangements avec la vie, on poursuit jusqu’ à la Télégraph Road sauvage, abrupte, inhumaine … à priori !!
Un roman du voyage qui donne envie de prendre une carte de suivre l’épopée de Lilian du bout du doigt, d’imaginer ce qu’il en serait maintenant de ce voyage…
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Bonjour, Votre avis sur ce livre m'a "mis l'eau à la bouche", j'ai donc mis ce titre dans mes lecture à venir. Vous semblez très enthousiaste et m'avez donné envie de le lire. Merci. Excellente après midi. Bien cordialement. Christelle