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Agriculteurs a l'ombre des forets du monde - agroforesteries vernaculaires

Couverture du livre « Agriculteurs a l'ombre des forets du monde - agroforesteries vernaculaires » de Genevieve Michon aux éditions Actes Sud
  • Date de parution :
  • Editeur : Actes Sud
  • EAN : 9782330031886
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 252
  • Collection : NATURE
  • Genre : Nature
  • Thème : Nature
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Nous habitons aujourd'hui entre deux rives. Celle de la nature transformée par la technique et l'agriculture moderne, qui a éradiqué les forêts sauvages pour produire de plus en plus vite et en quantité de plus en plus importante. En face, comme une image inversée, la rive de la nature... Voir plus

Nous habitons aujourd'hui entre deux rives. Celle de la nature transformée par la technique et l'agriculture moderne, qui a éradiqué les forêts sauvages pour produire de plus en plus vite et en quantité de plus en plus importante. En face, comme une image inversée, la rive de la nature «naturelle», que nous nous évertuons à protéger avec un effort proportionnel à celui que nous déployons pour la transformer. Contrairement à ce que l'on croit, ces deux rives ne s'opposent pas, mais relèvent du même mode de pensée. Notre propension à conserver n'est que le négatif de notre avidité à produire et à consommer.
Pourtant, depuis longtemps les agriculteurs du monde savent marier l'arbre et les cultures. Les combinaisons multiples entre leurs «champs» et leurs «forêts» constituent un véritable patrimoine agroforestier, qui nous révèle d'autres modes de domestication de la nature et de relation entre forêt et agriculture, garants à la fois de productivité et de durabilité.
De l'agroforêt indonésienne au bocage européen, de la dehesa castillane à l'arganeraie marocaine ou à la châtaigneraie corse, il existe en filigrane un modèle général, qu'on peut qualifier de «forêt domestique». Il n'oppose pas le blé à l'arbre, la rentabilité à la diversité, la compétitivité au partage, l'efficacité au long terme. Derrière ce modèle, que critiquent souvent les spécialistes du «développement», se dessine aussi la façon dont l'humanité s'organise pour gérer la nature et partager les bénéfices de sa transformation.
Penser une partie du monde à la lumière de la forêt domestique permettrait de sortir de l'obsession de la production pour prendre en compte la diversité biologique et culturelle, la préservation de l'environnement et la qualité de vie. La forêt domestique nous invite aussi à repenser un développement qui n'essaierait plus d'imposer des modèles universels mais aiderait les sociétés qui le souhaitent à maintenir ou à reconstruire leurs systèmes selon leurs propres logiques : une autre façon de concevoir notre rapport collectif au monde et à l'Autre.

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