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Le 3 juin 1974, lundi de Pentecôte, Maria-Dolores Rambla, 8 ans, est enlevée à Marseille.
Son cadavre, frappé de plusieurs coups de couteau, est découvert deux jours plus tard dans un bois, à plusieurs kilomètres de la ville. Les soupçons s'orientent rapidement vers un nommé Christian Ranucci, 20 ans, arrêté le 5 juin à Nice. Interrogé, celui-ci nie puis passe aux aveux. Avant de faire définitivement machine arrière et de clamer son innocence. Jugé à Aix-en-Provence en mars 1976, il sera pourtant condamné à mort et exécuté.
L'affaire ne s'arrête pas là. Les avocats de la défense multiplient les requêtes en révision et, très vite, la presse et les passions se déchaînent : aurait-on guillotiné un innocent ? A-t-on réellement envisagé toutes les pistes ? Ce mystérieux « pull-over rouge » découvert près des lieux du crime, rendu célèbre par Gilles Perrault, appartiendrait-il au véritable assassin ? La police aurait-elle manipulé l'enquête ;
L'instruction était-elle à charge ? Tandis qu'à la table des débats publics s'invite la question brûlante de l'abolition de la peine de mort, le cas Ranucci divise l'opinion. Et aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui croient à l'erreur judiciaire.
Il semble que tout ait été dit, écrit, filmé, sur l'affaire Ranucci. Quarante ans après les faits, Jean- Louis Vincent, ancien commissaire, choisit pourtant de rouvrir le dossier : il est temps de livrer - documents inédits à l'appui - une contre-enquête complète, objective et dépassionnée de cette affaire... Lorsque le verdict de culpabilité tombe sous sa plume, c'est qu'il n'y a désormais plus de place pour le doute. À chacun, maintenant, de forger ses propres convictions.
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