"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est dans ce recueil de nouvelles, le talent de Laura Gaver que de se jouer des stéréotypes et de capter l'intérêt du lecteur par le moyen universel de la narration.
Une narration qui épouse la trame sordide - et pourtant romanesque - de l'histoire, même si l'histoire n'est pas la raison première de ces récits qui ont pour cadre, presque par hasard, l'Union soviétique de Léonid Brejnev. Adieu Nicolas est une variante de la confusion des sentiments, faite d'amours contrariés, de rendez-vous manqués, au son des balalaïkas et du vrombissement des autobus d'Intourist avec quelquefois l'espoir inopiné d'un retournement du destin.
Bien entendu, dans chaque étranger, fut-il amoureux d'une Irina, d'une Svetlana ou d'une Nathalie, la police politique (une tautologie dans l'U.R.S.S. post-stalinienne) subodore un agent de la C.I.A. Le charme de cette succession d'anecdotes, où Hitchcock le dispute à Edgar Poe, est dans l'écriture mais aussi dans l'amour que porte l'auteur à la Russie éternelle, à ces Slaves si proches et si différents de nous, et dans la chute qui est à la nouvelle ce que la morale était aux fables de M.
De la Fontaine. Il n'y a pas, dit Frédéric Beigbeder, une bien grande différence entre craindre un drame et le souhaiter... Voici donc à quel degré d'amoralité nous conduit la nouvelle lorsqu'elle est bien troussée.
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