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Nommer les visages de la douleur, quand revient l'instant de la trahison, quand arrive celui de la profanation.
Et nommer son visage ultime, le dévisager face à face, l'absence. Et cependant qu'ainsi nommée, elle ne soit ni une belle image, ni doux oubli. C'est ce qu'exige le destin, à l'invocation de la lucidité. Ici s'achève le cycle, et tu ne verras pas le refleurir des fleurs jaunes, attendu par le septembre ultime, la pause de novembre ; dans l'automne finissant. Pourtant, il bat toujours le sang, et vibrent parfums, gestes, regards et mots échangés.
Mais c'est désormais comme remémoration, tant ne donne à vivre que la révélation de la première fois. Tout se détache, rose après rose, et le rouge même du sang se retrouve dans la pure figure de la jeunesse, son invocation même et son apparition, gagné de rouille. Page après page, le livre se ferme et les poèmes de Pizzi sont, dans la vision, suspension du dire de l'adieu. Décomposition du temps de l'adieu, rémanence de l'oubli, qui appellent les présences les plus anciennes, sinon premières, lorsque le don poétique de soi aborde au mythe : Vierge voilée toujours promise, Eurydice...
Entre Jésus et Pan, ressourcé au dit mythique, Un adieu dans les choses, au-delà du manque perpétuel, rejoint la lyrique de la Rédemption et du rachat. Alors, en chant épiphanique, s'élève la lumière dans l'adieu. G. Valetti.
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