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Voici un récit bien vivant d’un voyage en chariot dans les plaines du grand Ouest.
Sarah Raymond Herndon est l’une des rares femmes pionnières à avoir laissé un témoignage écrit sur le vif, jour après jour et durant 5 mois, de mai à septembre 1865. La jeune femme institutrice et âgée d’une vingtaine d’années fuit avec sa mère et ses frères les ravages de la guerre de Sécession dans le Missouri pour aller s’installer dans le Montana.
En lisant, je voyais défiler sous mes yeux les vastes plaines et les montagnes Rocheuses. La jeune pionnière avait vraiment un réel talent littéraire pour raconter son histoire. Tout est écrit minutieusement. Ses pensées intériorisent si nettement les paysages et avec une telle précision que le panorama s’offrait à mon regard.
Cet ouvrage est aussi une mine d’ informations sur la manière dont était organisé le voyage où chaque convoi d’une centaine de chariots sont sous le commandement d’un ancien soldat le plus souvent. Et à l’intérieur du chariot, chaque membre d’une famille sait ce qu’il doit faire.
J’ai vu s’ébaucher sous mes yeux le Far-West avec les premières constructions de ranchs et ses fermes en rondins, les nouveaux hôtels et les relais d’étapes de chevaux avant l’arrivée du chemin de fer. C’est neuf et fascinant.
Les conditions de voyage sont très éprouvantes, la fatigue, la nourriture pauvre en calories et non diversifiée bien que compensée par des fruits, les maladies, la température du désert, l’air alcalin qui fait tomber le sol en poussière et rend l’eau acide font jalonner le parcours de croix et de tombes.
Pour autant, rien n’entame l’enthousiasme de de la jeune pionnière qui profite de cette liberté inespérée pour s’échapper du carcan domestique qui enferme les femmes.
Elle est libre comme l’air sur son poney, elle s’invente une nouvelle vie même si elle doit se faire sur une terre volée aux indiens. Les indiens humiliés par le pacte rompu par les hommes blancs. Un territoire défiguré par les traces des chariots et des guets naturels rompus sous leur poids .
Avec la peur des indiens amplifiée par le rapt des femmes blanches et le contexte historique, il y a dans les yeux de la jeune femme des préjugés qui m’ont gênés dans ma lecture.
Il n’en demeure pas moins que ce récit est un beau partage d’expériences, un texte très visuel et riche en émotions.
Si un jour vous partez pour le Montana, irez-vous peut-être à Virginia City sur la tombe Sarah Raymond Herndon, l’une des rares pionnières à être devenue la voix féminine d’une littérature westernienne.
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