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Paul François Raymond Robert Basset est né en 1894.
Enseignant dans la tradition républicaine, ayant assuré sa vocation dans divers communes de Normandie (Pont- Audemer, Fiquefleur, Routot et Rugle), Robert basset est le directeur de l'école Jules Ferry à Bernay (Eure) lorsque la Seconde guerre mondiale éclate. Ne supportant pas l'occupation allemande, il entre en résistance sous le nom de « Pommier », et son logement de fonction (l'école) devient le lieu de réunions secrètes et source des messages destinés à Londres (grâce à une antenne de dix mètres déployée depuis le grenier de l'école).
Arrêté une première fois par la Gestapo, avec son fils Jean, en novembre 1943 puis libéré fautes de preuves, il est pris en otage en juin 1944, envoyé à Fresnes puis déporté dans le camp de concentration de Buchenwald en Allemagne, après un terrible voyage de cinq jours dans un des derniers convois à bestiaux, le 20 août de la même année. Durant sa détention, malgré les conditions que l'on sait, il participe aux actes de résistances du camp et réussit à faire sortir des informations qui permettront le bombardement des dépôts de munitions.
Il est libéré le 11 avril 1945 mais restera sur place plusieurs jours pour faire visiter les camps aux Alliés.
De retour en France, il reprend son activité d'enseignant et met la dernière main à un récit relatant ses épreuves et les conditions de captivité des déportés.
Cependant, considérablement affaibli par les privations et les mauvais traitements, il décèdera quelques années plus tard, le 20 novembre 1949.
C'est ce manuscrit que son petit-fils, Didier Basset, a retrouvé dans une cantine oubliée dans le grenier de la demeure familiale.
Il relate avec précision le destin d'un homme : son engagement dans la Résistance, avec ses deux fils Jacques et Jean au sein du réseau aujourd'hui célèbre « CND-Castille » (CND pour Confrérie Notre-Dame) jusqu'à son arrestation et sa déportation.
Mais ce document est avant tout le récit des terribles conditions de vie derrière les barbelés du camp de Buchenwald : travaux forcés, violence et déshumanisation, désespoir et mort. Il est aussi le surprenant témoignage d'espoir et de solidarité, associant détenus et intellectuels au sein de « conférences » auxquelles d'ailleurs Robert Basset participera. Ses « Coutumes de Normandie » en sont un bel exemple.
Présenté par Didier Basset, le présent ouvrage rédigé par ce grand résistant est enrichi de photos issues d'archives, de témoignages écrits, mais aussi de nombreux dessins réalisés par l'auteur pendant sa détention.
En somme, un récit poignant et une très belle leçon de vie...
Une centaine d'illustrations > clichés d'archives, portraits, dessins de l'auteur, plans et cartes.
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