"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 22 mars 1895, un train fou s'écrase place de Rennes, en plein Paris. L'événement constitue le symbole éclatant de la limite, enfin atteinte, d'un progrès technologique, qui avait tant enthousiasmé, et le signe de la transformation incontrôlée de l'espace urbain au XIXe siècle. Les gares sont alors les « façades » - défigurées par cet accident - de la mutation de la jeune société industrielle. Inventées au XIXe siècle, elles deviennent rapidement le théâtre des pratiques quotidiennes des Parisiens et la source de multiples représentations réelles ou fantasmées, inquiétantes ou exaltantes. Création d'espaces sociaux inédits, noms évocateurs (la « salle des pas perdus »), engouement littéraire et photographique en sont autant d'indices. En découvrant la gare, les sons métalliques, la cadence de ses trains, son halo étrange, sa foule en attente, c'est toute une atmosphère, encore inconnue, électrisée par l'impatience et l'appréhension, dans laquelle se retrouve le voyageur du XIXe siècle. Envisageant la naissance et l'évolution des gares parisiennes de 1837 à 1914, Stéphanie Sauget propose un regard neuf sur ces bâtiments constitutifs du paysage parisien : lieux où s'expérimentent et se partagent de nouveaux usages et de nouveaux modes de sociabilité, les gares ont contribué à modifier considérablement la nature de la ville, bousculant et renouvelant les repères intimes et sociaux de la France entière.
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