Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
La première partie de ce livre, strictement autobiographique, ne dit pas Je mais Tu, s'adressant à l'ami disparu. Ce texte dit la douleur, la stupeur devant l'inacceptable, la révolte devant la maladie jamais nommée, sida. Mais il dit aussi le plaisir, l'amour, et l'amour de la vie, car, pour celui qui va mourir, chaque instant est une offrande. Dans les détails du modeste quotidien, du pire naît le meilleur. «Ta misère. Ce que j'appelle ainsi ne t'entame en rien à mes yeux, ne te dépouille de l'accessoire que pour mieux révéler l'essentiel, le meilleur de toi-même. Ce qui suscite de l'autre le meilleur.» La seconde partie, qui raconte les premiers mois de celui qui reste après la mort de son ami, est moins directement autobiographique en cela que le récit, qui s'appuie sur un fait réel, s'en éloigne cependant peu à peu. Mais c'est dans cet éloignement même que ce second texte prend toute sa force, la fiction montrant dans l'invention la plus grande vérité.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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