10 livres de SF incontournables mais qui ont souvent avancé masqués...
«De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.»
10 livres de SF incontournables mais qui ont souvent avancé masqués...
1984, Le meilleur des mondes, Tous à Zanzibar, De la Terre à la Lune : quels sont les 10 romans d’anticipation incontournables ? - lecteurs.com
Les classiques à embarquer dans sa valise cet été
Nouvelle traduction d'une œuvre culte qui parle si bien du temps présent...
Dérangeant et inquiétant ! Quel visionnaire !
Un livre qui devrait être enseigné dans l'Education nationale tant la vision trente ans en avance de la société en devenir a été perçue comme d'aucuns par Orwell. Sans oublier, un sens de l'écriture soigné.
1984 .
Je l'ai lu ! Enfin !
Mille ans après tout le monde je découvre enfin ce livre culte, référence de dystopie.. et enfin, j'en suis venu à bout, parce que quand même, j'ai trouvé ça pénible à lire. Ce n'est pas ma tasse de thé, ces univers "parallèles", ce pessimisme, cette lourdeur, cette violence....
Cela dit, je suis ravie d'avoir exhumé ce livre de ma Pal (prêté par une collègue qui voulait que je lise le roman avant de me prêter la BD !) .Maintenant, je sais à quoi font référence les termes de Big Brother, de novlangue, de Police de la pensée.
J'ai été stupéfaite de la lucidité grinçante, de l'analyse visionnaire des rapports humains et mondiaux réalisée par l'auteur, compte tenu de la date de publication (1949).
Ça reste donc une vraie expérience de lecture et un vrai sujet de réflexion !
En 1949, année de parution du roman, Big Brother, c’était Staline et son énorme moustache. On le reconnait dès la première page : « …un bel homme de quarante-cinq ans environ, à l’épaisse moustache noire et à l’aspect viril ». Le « Petit Père des Peuples » comme il aimait à se faire appeler devenait le Grand Frère.
Orwell a déjà tout compris du paradis socialiste. Il frappe fort, décrit la vie communautaire aussi misérable que sinistre, les pénuries de biens essentiels, la terreur des arrestations arbitraires, les aveux bidons extorqués par les pires tortures et les procès simulacres. L’individu est broyé, l’avenir n’offre aucune perspective et la propagande quotidienne déverse les mensonges destinés à laver les cerveaux afin de masquer l’inanité du projet soviétique et la cruauté impitoyable du tyran. A ma connaissance, Orwell était un des premiers à avoir compris la vraie nature du régime soviétique. D’autres le décriront plus tard, Soljenitsyne en particulier avec l’Archipel du Goulag. Mais en 1949, ce dernier ne pouvait pas écrire, déjà emprisonné en camp de travail (condamné à huit ans pour avoir critiqué Staline dans une lettre personnelle !).
Mais ce qui fait la singulière force de 1984, c’est sa modernité. Par exemple, lorsqu’il évoque la société hiérarchisée et la manière de museler les masses:
« La nouvelle aristocratie se composait essentiellement de bureaucrates, de scientifiques, de techniciens, de leaders syndicaux, d’experts en publicité, de sociologues, de professeurs, de journalistes et de politiciens de métier ».
« La pénibilité du travail, le souci du foyer et des enfants, les minables querelles de voisinage, les films, le foot, la bière, et surtout les jeux d'argent, suffisent à combler leur horizon mental. Il n'est pas difficile de les tenir en main. »
« Car si tous jouissent de loisirs et de sécurité, les masses ordinairement abruties par la pauvreté vont s'instruire et se mettre à penser, en conséquence de quoi elles finiront par s'apercevoir que la minorité privilégiée ne sert à rien et elles la balaieront. A terme, une société hiérarchisée doit s'appuyer sur la pauvreté et l'ignorance pour être viable. »
1984 est un puissant manifeste contre le totalitarisme mais pas seulement. Comment ne pas songer à nos sociétés dites démocratiques ? La classe (caste ?) dominante d’aujourd’hui y est déjà décrite de même que l’apathie d’une majorité de citoyens (le foot, la bière et les jeux de hasard). Quant à la troisième citation, il m’est impossible de ne pas penser à notre Education Nationale que certains n’ont pas hésité à baptiser « La Fabrique des Crétins ».
Big Brother surveille tout un chacun et la moindre des pensées est traquée. Orwell avait imaginé que la télévision remplirait ce rôle d’émetteur-récepteur. Il avait vu juste même si les multinationales de l’internet ont inventé un autre écran. Mais comment être en désaccord avec cette dernière citation ?
« L’invention de l’imprimerie a facilité la manipulation de l’opinion, et le cinéma et la radio ont parachevé le processus. Le développement de la télévision et l’avancée technique permettant d’émettre et de recevoir à partir du même appareil ont signé la fin de la vie privée. Tout citoyen … pouvait être placé vingt-quatre heures sur vingt-quatre sous le regard de la police et à portée de voix de la propagande officielle. Imposer une obéissance complète à la volonté de l’Etat, mais aussi une parfaite uniformité d’opinion sur tous les sujets, devenait possible pour la première fois.»
Et nous voici devant la Pensée Unique de notre époque, qui stérilise le débat et l’intelligence parce qu’elle prétend dire le Bien et le Mal afin d’empêcher tout débat sérieux.
En cela, 1984 est terriblement actuel et mérite de trouver de nouveaux lecteurs. Big Brother nous surveille, alors ouvrons les yeux.
L'ennui avec les classiques de la littérature, c'est la déception qui risque d'arriver lors de sa première lecture. Lorsque des milliers de personnes, depuis des décennies, louent une œuvre, il est difficile pour elle d'être à la hauteur de sa réputation. 1984 n'entre pas dans cette catégorie.
Ce roman est connu pour ses aspects sociaux, politiques et technologiques visionnaires, et il est vrai qu'en comparant avec certains points de nos sociétés actuelles, il est compliqué de ne pas frissonner. Mais c'est surtout la psychologie humaine face à ses limites, poussée dans ses retranchements, qui est d'une réalité terrifiante.
Tout, dans le sujet difficile comme dans la forme du texte faussement simpliste, nous plonge dans cet univers. Une fois le livre terminé, on se surprend à y repenser, encore et encore.
Un classique à découvrir, et à re-découvrir (à éviter tout de même si le moral est bas... George Orwell ne cherche ni à nous distraire, ni à nous réconforter!)
Un livre que je relis régulièrement tant il permet de réfléchir aux moyens qu'un pouvoir peut mettre en œuvre pour entraver l'émancipation de quelqu'un. De l'épuisement des corps(privation de repos, de nourriture, de confort, de sécurité ), contrôle de tous les aspects de la vie ( espionnage généralisé de la population, des parents par leurs enfants préalablement soumis à une propagande et un embrigadement des enfants, des "citoyens" les uns par les autres ), institution de structures politiques fondées sur l'inégalité des droits, les privilèges des uns et le quasi esclavage des autres, obligation pour chacun de s'intégrer à des communautés, utilisation de la haine contre des boucs émissaires ou un ennemi désigné par le pouvoir afin de réduire la possibilité de critique de ce pouvoir par les "citoyens", limitation de la possibilité de réfléchir par la mise en place d'une langue appauvrie, réduction et polysémie du vocabulaire qui le vide de toute rigueur et entrave surtout la possibilité de penser, impossibilité de conserver la mémoire par la rectification permanente des archives, création de fictions pour satisfaire les pulsions de ceux qui les consomment sans saisir à quel point ils se rendent perméables à la propagande qu'elles véhiculent, oppression politique ( chasse des dissidents ), brutalité des forces de l'ordre, torture, contrôle et diabolisation de la sexualité, infiltration des mouvements de contestation par le pouvoir... Tout dans ce roman donne à penser. Et pour finir, une idée qui me plaît infiniment, l'idée que ce qui fait vraiment peur au pouvoir, c'est la puissance de l'amour : tellement dangereuse car soustrayant ceux qui le vivent à la peur du pouvoir instillée en chacun depuis son plus jeune âge... Tout ça semble mal finir, toutefois je me suis toujours raccrochée à la première phrase de l'annexe sur la novlangue " la novlangue a été la langue..." preuve que ce régime est révolu?
Cette dystopie, écrite en 1948 et publiée en 1949 n’a rien perdu de son actualité et la relecture de cet ouvrage m’en a fait à nouveau apprécier la richesse. L’univers angoissant de la vie de Winston Smith scrutée par l’omniprésence du télécran qui observe tous ses faits et gestes de façon frontale ne nous laisse pas indifférents en nous faisant penser à toutes les observations, certes moins frontales et visibles, mais beaucoup plus pernicieuses dont nous sommes les cibles convoitées des « Gafam ». L’organisation sociale qui y est décrite n’a guère changé et les trois catégories, peut-être légèrement différentes sont toujours là et le « parti » du livre est celui de la mondialisation qui nous gouverne. Curieusement, des trois, le parti intérieur, le parti extérieur et des prolétaires, c’est le dernier qui paraît le plus enviable, celui où la femme qui étend à sécher les couches de ses nombreux enfants chante en s’activant, non soumise aux âffres d’un télécran qui ne semble pas destiné à cette population. 1984 est aussi le titre d’un film tourné en 1984 à Londres et qui suit de près le texte et les évènement principaux du livre.
Voilà ... j'ai enfin lu 1984 !
Je tournais autour depuis une trentaine d'années, sans jamais oser franchir le pas.
J'en connaissais la novlangue, les fake news, les corrections photographiques, auxquelles il était régulièrement fait référence dans les articles sur la langue de bois, la Russie de Staline ...
Ce que je n'imaginais pas c'était la capacité visionnaire de George Orwell, qui dès 1949 avait décrit les exactions soviétiques et maoïstes, la création de trois blocs (USA + UK, Europe + Russie et Chine + Asie-Pacifique) qui ne se faisaient plus la guerre qu'aux confins de leurs possessions respectives, les mensonges d'état (le peuple ne doit pas tout savoir et il est bon de l'endormir et de le surveiller)
Un roman qui m'a mise mal à l'aise notamment dans sa dernière partie où le éros est obligé de renoncer à son histoire, à ses souvenirs, à sa pensée pour glorifier la pensée unique à la gloire du pays et de son dirigeant.
Un roman dont je comprend la portée, mais un roman qui pour moi est davantage un pamphlet visionnaire qu'un véritable récit littéraire.
Je l'ai lu en VO, avec du mal au début pour en comprendre tous les mots inventés par l'auteur.
Je suis fière de l'avoir lu ... mais mal à l'aise !
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