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[Défi d'écriture] "Ça mérite une correction, ou comment rater ses examens en 20 leçons"

En partenariat avec la maison d'édition Les Belles Lettres, participez à notre nouveau défi d'écriture

[Défi d'écriture] "Ça mérite une correction, ou comment rater ses examens en 20 leçons"

Dans son dernier livre Ça mérite une correction ou comment rater ses examens en 20 leçons , Yoram Leker nous propose de vivre autrement ces sujets du BAC qui terrorisent depuis toujours des générations de lycéens.

Du brevet à l'agrégation en passant par le sacro-saint baccalauréat, voici des annales totalement loufoques, qui maltraitent sans aucun complexe des matières premières comme la philo, le français, l’histoire et les mathématiques. Plus qu’une "correction", c’est une chute vertigineuse des cours à laquelle on prend part avec délectation.
Par son humour décapant, cet ouvrage apparaît comme une véritable entreprise de démystification de l’un de nos rites de passage préférés : l’examen.

 

Pour mieux comprendre l’univers de Yoram Leker, découvrez ce qu’il dit de son sujet dans notre article :

#Partenariat "Les Belles Lettres" repassez votre #BacPhilo avec nous

Comme vous l’imaginez, c'est drôle et totalement décalé !

 

Comment participer ?

Pour le défi, c’est simple : découvrez ci-dessous le sujet choisi par Yoram Leker et donnez libre cours à votre imagination en inventant et en rédigeant la réponse à votre manière. En deux ou cinq lignes, en 100 ou 400 mots, c'est à vous !

Nos consignes : C’est le jour de l’examen. ZUT ! Le sujet qui tombe est le seul, l’unique sur lequel vous avez fait une impasse. Tant pis, vous devez répondre, inventez, racontez-nous, soyez impertinent ! Vous êtes le meilleur, alors sauvez les meubles et sachez nous convaincre !

C'est à vous de répondre au sujet suivant, sujet donné au Bac 2007 en série S :

"Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ?"

Vous pouvez consulter l'exemple rédigé par Yoram Leker, "Peut-on avoir raison contre les faits ?" (2011, Baccalauréat métropole, Philosophie - Série S) en fichier joint.

Attention ! Les contributions seront bloquées à 4000 signes maximum dans la partie "Publications" ! Mais il n'y a pas de minimum de signes. Vous devez être identifié pour participer.

 

Le concours est ouvert du 15 juin au 3 juillet. Votre histoire est à publier à la suite de cet article.
Le 4 juillet, un jury, composé de représentants de lecteurs.com et de la maison d’édition Les Belles Lettres sélectionnera les cinq finalistes qui gagneront chacun un exemplaire de
"Ça mérite une correction ou comment rater ses examens en 20 leçons » de Yoram Leker, paru aux éditions Les Belles Lettres.

Jusqu’au 20 juillet, la communauté des lecteurs pourra voter en ligne pour élire son texte préféré. Le vainqueur sera celui dont la contribution aura reçu le plus de votes. Résultat du défi le 22 juillet.

 

En plus de l’ouvrage de Yoram Leker, le vainqueur du prix du public recevra :

 

Retrouvez les précédents défis avec Les Belles Lettres :

Défi d'écriture "C'est vous le guide !" : les résultats du concours

Le défi « Il n’y a pas d’âge pour les adages »

Participez au concours membre du jury d’écriture Cinéma pour Tous !

Le jeu est terminé

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Publications

  • Mireille B le 02/07/2016 à 16h12

    Si la réalité pouvait satisfaire le désir, qu’aurais-je encore à attendre ? Le désir peut être un objectif en soi. Alors, pour être satisfaite, tous mes désirs doivent se réaliser et ainsi devenir réalité.
    Vivre de désirs, c’est alors courir sans cesse après la satisfaction. C’est aussi développer un sentiment perpétuel d’envie, l’envie qui mute en désir pour atteindre la réalité.
    Lorsque le désir ne se transforme pas en réalité, le sentiment d’échec s’installe et fragilise la vie et engendre la frustration.
    Le désir est un état à manier avec précaution, à consommer avec modération car il ne colle pas toujours à la réalité. S’en priver, c’est se limiter ; en abuser, c’est tomber dans l’insatisfaction.
    Et si le désir devait se satisfaire de la réalité, pourrait-on encore parler de désir ?

    Dans cet exercice, le désir d’avoir mon baccalauréat se nomme plutôt nécessité.
    Et diable, que de tourments si le désir n’est que l’expression de mes exigences, de mes envies pour ma survie ! Alors quel plaisir dans le désir ? Je préfère alimenter la réalité quotidienne par de l’action concrète, mesurer mes actes pour maîtriser la réalité pour atteindre satisfaction…
    Mais ma stratégie est-elle à la hauteur pour que ma piètre réflexion philosophique suffise à convaincre mon lecteur et aboutisse à convertir mon désir en réalité : « ça mérite une correction » comme dirait Yoram Leker !

  • Tuppence le 02/07/2016 à 09h48

    Le désir seul ne peut se satisfaire de la réalité ! Le désir peut nous porter loin dans le domaine du fantasme, mais le fantasme ne fait pas bon ménage avec la réalité. Quand celle-ci nous revient de plein fouet il faut savoir adapter ses désirs à son quotidien. En Inde, les gens savent adapter leurs besoins à leur maigre vie, en ne désirant pas plus que ce que la vie peut leur accorder, mais voilà, c'est une maîtrise de l'âme et des castes millénaires qui leur permet de se satisfaire du moins que le minimum. Pour nous autres européens, abuseurs de la vie et de ses bienfaits, désirer quelque chose plus que tout quand la vie vous le refuse, ne peut qu'amener à un très fort sentiment de frustration qui nous laisse désabusé et malheureux. Maintenant la réalité n'est pas la même pour tout le monde, se réveiller dans un milieu aisé ou dans une cité-dortoir ne laisse certainement pas la place aux mêmes désirs ni les moyens de ne jamais les réaliser.

  • Laetitia LOCHARD le 01/07/2016 à 23h35

    Le désir m'enivre
    La réalité m'apaise

    Le désir me stimule
    La réalité me freine

    Le désir me fait espérer
    La réalité le concrétise

  • Caroline Jauneau le 01/07/2016 à 23h17

    Désir, desidero, desiderata, desideratio, desideratus... « commencez toujours par définir les termes à partir de leur étymologie » nous a rabâché à longueur d'année notre prof de philo. Plus facile à dire qu'à faire, car le désir nous rend parfois tellement fou qu'il nous en fait perdre notre latin. Avoir l'occasion de dîner en tête à tête avec l'homme le plus sexy du monde dont la simple vision de son fessier vous fait frôler la syncope ; pouvoir s'acheter le dernier sac Louis Vuitton en narguant d'un air supérieur toutes les autres femmes et par la même occasion renforcer son pouvoir de séduction auprès de l'homme le plus sexy du monde ; faire de son boss un esclave en lui faisant avaler un à un les dossiers qu'il vous impose tout en savourant votre toute puissance de le voir attacher, à genoux, pendant que vous le cravacher jusqu'à ce qu'il vous supplie d'arrêter ; dire merde au complexe d'Oedipe une bonne fois pour toute et s'envoyer en l'air avec votre séduisant psychanalyste à quatre pattes sur le divan tout en observant d'un sourire narquois la statuette freudienne vous faisant face. Si telle était la réalité il va de soit que mon désir en serait comblé ! Mais malheureusement telle n'est pas le cas...

    Le réel c'est moi, cette jeune femme de 20 ans, repassant son Bac pour la seconde fois après avoir échoué une première fois et redoublé ma seconde. Le réel c'est aussi le décès de mon père, la rupture avec Bastien, l'acné récidivant et mon échec au permis de conduire. Il est donc aisé de constater qu'entre mes désirs et le réel il y'a un gouffre infranchissable. Dès lors le désir ne serait-il pas que pur fantasme, rêveries fantasques et inatteignables ? Et du même coup le désir ne nous rend-il pas toujours insatisfait de notre vie présente ? Ne serions-nous pas tous atteint d'une forme de bovarysme intraitable nous laissant en permanence dans un état d'insatisfaction nous faisant désirer toujours plus et du même coup souffrir toujours plus ? Le désir est par essence toujours manque de quelque chose, toujours fuite en avant, toujours insatisfait du passé, incapable de vivre dans le présent et regardant avidement vers l'avenir voulant tout dévorer sur son passage un peu à l'image du petit cousin Victor qui même après avoir englouti 1 kilo de bonbons ne semble toujours pas comblé.

    Arthur Schopenhauer le plus grand pessimiste que l'histoire de la philosophie ait jamais connue, disait à ce propos que l'homme ressemble à « Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner ; aux Danaïdes qui puisent toujours pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré », le désir est infini, éternellement insatisfait, car une fois notre désir comblé fait immédiatement suite à celui-ci un nouveau désir, l'homme ressent de fait perpétuellement le manque et la souffrance de ne pas pouvoir le combler suffisamment longtemps pour pouvoir jouir de l'existence. Le désir en tant que privation demeure toujours une souffrance et ne peut dès lors se satisfaire du réel. Mais après tout qu'est ce que le réel s'il n'est autre que ma représentation personnelle et subjective ? Et si le réel est ma représentation pourquoi ne pas en faire ce que je veux ? Il me suffit alors de décréter que mon vieux sac à dos Eastpack est en fait un splendide sac Louis Vuitton et qu'à la sortie de l'épreuve de philosophie l'homme le plus sexy du monde m'attend dans une magnifique Ferrari pour m'emmener au Ritz et passer une Nuit de folie. Après tout qui a déjà douté une seule seconde que le psychotique se persuadant d'être Napoléon n'était pas heureux ? Puisque le désir (à savoir la libido selon Freud) du psychotique au lieu d'être projeté sur un objet extérieur, comme chez nous autres malheureux êtres frustrés par la vie, se tourne vers le moi, tout désir inconscient se matérialise alors en délire et quoi de plus génial que de se persuader d'être une super star ?


    Alors oui le désir peut se satisfaire du réel à la seule condition... d'être fou !

  • Catherine LOZACHMEUR le 26/06/2016 à 13h30

    Le désir peut il se satisfaire de la réalité ?

    Au conditionnel
    Oui, lorsque celui ci est d'ordre de l'accessible  et reste soumis au « Champ des Possibles »

    Je désire prendre le train plutôt sur l'avion. (Le sujet s'organise afin d'accéder au souhait, mais reste conscient que sa réalisation est soumise aux lois du « Tout est Possible »)... Etc.

    Je désire marcher lentement plutôt que rapidement. (Le sujet décide de la conduite à tenir pour satisfaire son choix et s'y tient mais reste adaptable aux fluctuations)... Etc.

    Le sujet « voudrait que »

    Au présent
    Non, lorsque celui ci induit ou inclut des facteurs risques non pris en compte par le sujet :

    Je désire prendre le train plutôt sur l'avion. . (le sujet s'investit dans le souhait/projet, sans tenir compte d'éventuels éléments perturbateurs -temps/mobilité- La réalité pouvant remettre tout ou partie du projet en cause de manière intempestive. Le Sujet, qui ne veut pas affronter la réalité sera forcément frustré, contrarié, agacé...

    Je désire marcher lentement plutôt que rapidement. (Le sujet décide de s'en tenir à ce qu'il souhaite et ne tient toujours pas compte des interactions humaines/matérielles/temporelles – Le sujet prend inconsciemment le risque de ne pas pouvoir réaliser le vœu).

    Le Sujet « veut que »






    Qu'est ce que le désir ?
    Vouloir – souhaiter -

    Qu'est ce que la réalité ?
    Hier – aujourd'hui -

    Qu'est ce que la satisfaction ?
    Accéder – accepter -

    Je veux qu'hier soit demain : Vouloir l'impossible peut démontrer la négative à la question.
    Je souhaite qu'aujourd'hui soit hier : Souhaiter le peut-être peut démontrer l'affirmative.

    La réalité peut elle satisfaire le désir ?
    ...

  • Carol James le 25/06/2016 à 17h20

    - "Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ?"
    - Vous me désarçonnez avec votre question.
    Ne voyez vous pas son caractère abscons ?

    Quel est le désir que vous souhaitez ainsi interroger ?

    Celui, matérialiste, de posséder ce que l'on n'a pas et qui serait si impérieux que travail acharné, chance et talent réunis pourrait finalement rassasier ?

    Celui, idéaliste, d'une humanité en paix que notre condition d'habitant de Babel nous interdit à tout jamais ?

    Celui, hédoniste, de ressentir la jouissance physique dans ce qu'elle a de plus métaphysique ?

    Celui, spirituel, d'être "libéré" de toute émotion humaine et d'atteindre ainsi sur terre le nirvâna ?

    Pourtant, la vraie question n'est probablement pas dans la qualification de ce désir que vous questionnez mais dans le ressort psychologique qui en est à l'origine. Différencier objet du désir et nature du désir est aussi nécessaire.

    Le désir matérialiste est il vraiment mu par la simple envie de son objet ou par la nécessité de combler une faille narcissique enfouie qui, tant qu'elle n'est pas révélée et travaillée suscitera toujours un nouvel objet de désir ?
    L'idéaliste ne masque-t-il pas une naïveté sans borne et le refus de renoncer à sa condition d'enfant ?
    N'en est-il pas de même pour l'hédoniste ? à moins que celui-ci ne recouvre, sous des aspects plus flamboyants, que la nécessité, au fond si animale, d'assurer la reproduction de la race ?
    Quant au spirituel, les mots me manquent pour souligner le paradoxe qu'il revêt : désirer ne plus désirer... Un orgueil si grand que de vouloir s'élever au dessus de la condition humaine en est-il le ressort ? ou bien une souffrance si intolérable et l’incapacité de résilience en sont-elles à l’origine ?

    Répondre à votre question implique en premier lieu suffisamment de clairvoyance pour mettre à nue le désir masqué derrière le désir apparent.

    Ainsi, auriez-vous l’obligeance de bien vouloir préciser votre question tant sur l’acception du terme désir que vous employez que de celui de réalité ? Car à la réalité des faits, on peut tout aussi bien opposer les biais de leur perception que la réalité de la psyché ainsi, qu’à l’heure du tout virtuel, une autre forme de réalité factice, mais, comble du paradoxe, bien réelle !

    Reformulez donc je vous prie, si vraiment c'est une réponse que vous souhaitez.
    A moins que vous ne cultiviez ici l'envie irrépressible - le désir ?- de me voir échouer telle une baleine sur la grève ?
    Il s'agirait pourtant de ne pas confondre votre désir et la réalité : ne viens-je pas, par ces derniers mots, de conclure le défi que vous m'avez lancé ?

    Dans l'attente de vous lire et de poursuivre nos échanges,
    Bien à vous

  • Thomas LAIGLE le 25/06/2016 à 12h43

    Bonjour,

    Mon texte dépassant les 4000 signes, vous le trouverez à la page suivante :
    http://bit.ly/philodes

    Bonne lecture !

  • Prune Thiry le 22/06/2016 à 16h37

    « Veuillez vous asseoir. Je suis Mr. Freud. Si je vous ai fait amener ensemble pour l'entretien d'embauche, c'est pour savoir lequel d'entre vous saura accaparer les désirs de toute une population. Celui qui saura me convaincre aura le poste. Je vous en prie, commencez. Mr. … Vinci ?

    - Oui, bonjour. Voilà, je m'appelle Léonard de Vinci et, hum, depuis que je suis très jeune, j'adore concevoir et inventer de nouvelles choses. Par exemple, j'ai préparé les premiers modèles d'hélicoptère et l'idée de l'avion vient également de moi. Je n'ai jamais su me contenter de la réalité telle qu'elle existe dans notre monde. Pour moi, la réalité, c'est le futur, l'innovation. Un désir m'a toujours poussé à aller vers l'avenir.
    - Je ne suis pas totalement d'accord avec vous, Mr. Vinci. Même si vous continuez à inventer de nouvelles choses, elles feront tôt ou tard partie de la réalité. Vous avez beau avoir le désir de créer, l'imaginaire finira par tomber dans le réel. Non moi, représentant d'Oculus VR, je propose une vraie alternative à la réalité : l'oculus rift. La réalité virtuelle, c'est ÇA l'avenir. Le désir de pouvoir vivre d'autres aventures qui ne pourraient en aucun cas avoir lieu dans ce monde. Voilà, ce que c'est, l'avenir Mr. Vinci. Voilà ce que ...
    - Hum, hum. Si je puis me permettre, vos idées sont tout à fait intéressantes. Mais le fait est que c'est moi qui détiens le futur grâce à ma pierre philosophale. Authentique. Moi, Nicolas Flamel, je n'ai jamais su me satisfaire d'une seule vie. Ce n'est pas assez pour un seul homme. Pour preuve, je vis déjà depuis environ 680 ans. Et ce n'est pas tout ! J'ai également en ma possession de nombreux traités d'alchimie, le savoir de la transmutation des métaux etc. etc. Mais tout cela sera déjà en votre possession, Mr. Freud. Ce que je peux vous promettre maintenant, c'est toujours plus de matière à défier la réalité. Pour autant que les gens y croient.
    - Vous avez fini Mr. Flamel ? Je n'avais pas terminé de parler. Merci. Tout ce que vous avez exposé est possible avec l'oculus rift. Bien sûr, on ne pourra pas passer du virtuel à la réalité, mais tout reste possible et bien plus dans un monde alternatif. C'est ce que tout le monde désire, d'outrepasser la réalité, de basculer dans un monde fait d'imaginaire. Pas simplement de transformer le fer en or, monsieur. Non, les gens désirent bien plus que ça et bien plus que vos inventions, Mr. Vinci.
    - D'autant plus que moi, Freud, je m'y connais en psychologie. Et je peux vous dire que tout ce qui est nouveau ou inconnu est une source de peur et de stress. Il est donc important de ne pas intégrer trop de nouveauté dans la réalité, mais de proposer une alternative dans un monde virtuel, comme l'oculus rift. Je soutiens votre travail monsieur.
    - Je suis tout à fait d'accord avec vous, messieurs. Mais le problème c'est que, comme vous l'avez souligné, tout ce que vous proposez ne restera que purement virtuel. Ce que je propose, moi, c'est la possibilité de tout rendre possible dans la réalité. Pourquoi la population désirerait-elle un monde virtuel quand, tout ce qui existerait à l'intérieur, pourrait également exister dans la réalité ? Eh bien, je vais vous dire moi, qu'en aucun cas la population ne se dirigera vers votre appareil plutôt que vers ce que je peux lui proposer. Et de cela, vous pouvez en être sûr !
    - En ce cas, Mr. Flamel, je peux vous proposer un partenariat. « Mr. Vinci et Mr. Flamel, la transmutation de l'imaginaire en réalité. » Un beau slogan vous ne trouvez pas ? Entre mes inventions et vos tours de magie impressionnants, nous détiendrons les désirs de toutes les personnes entre nos mains. Qu'en dites-vous ?
    - Avec plaisir, Mr. Vinci. Mais il faudra toujours faire preuve d'innovation. Car les gens ne se satisferont jamais de ce qu'ils possèdent déjà. Ils voudront toujours de transformer l'impossible en possible. Et lorsque ce sera le cas, leurs désirs se faneront. Notre but sera de les faire rêver toujours plus. »

  • Myriam Bruel le 15/06/2016 à 18h32

    En règle général, le désir n'a rien à faire avec la réalité. Quel couple mal assorti. L'un veut tout et l'autre vient presque tout piétiner des fantaisies. Non franchement, il est hors de la réalité de vouloir se satisfaire de la réalité. Et c'est pourquoi de plus en plus, avec le temps du désir qui augmente : adolescence qui s'éternise, chômage qui donne du temps à rêvasser, la réalité a tendance à faire l'inverse et devient une peau de chagrin.

    Peut être qu'il y a un élastique entre ces deux là ?
    Si le désir devient trop grand, la réalité qui vient à la rescousse dire arrête ton char Ben Hur ! Si la réalité devient trop souple (ce qui arrive quand même très peu souvent) voilà le désir qui se repose et attend son tour d'être titillé.

    Et l'on voit les déconfitures des rêveurs, de se trouver face à la porte de la réalité, et qu'ils ont beau tambouriner, il n'y a pas de place pour eux... diplôme ou pas, talent ou pas, le monde se passe de plus en plus de ses grands enfants et essaye de les garder hors de la réalité justement, et qu'ils s'en contentent surtout, des jeux vidéos, du matraquage pour une eau de parfum ou une marque de basket, des matches de football. Parfois on voudrait que le matraquage porte sur des objets utiles ou de la culture de qualité, mais non surtout pas il faut que les gens soient bien abrutis à suivre des modes idiotes et des goûts fabriqués de toute pièce par les publicitaires et les marchands.

    Comment s'étonner du nihilisme de certains jeunes qui ont cru trouver une place dans notre société de consommation, et qui se jette sur le premier prêt-à-penser qui passe. On consomme de l'idéologie ou de la pseudo-spiritualité comme un produit. On se prend pour un héros et on se retrouve à faire le gugusse pour tout casser.

    Quand va t on penser ce moment très important quand les adolescents, ces enfants qui ont grandi avec leurs rêves et leurs désirs, se trouvent face à une réalité bien triste : le vertige. Puisque l'enfant voudra toujours faire mieux que son père ou sa mère et qu'il se retrouve dans une société en régression... On offre rien à ces jeunes malheureusement.

    Pour conclure, je dirai que le désir est tellement utilisé par notre société par des faux-semblants, qu'il faudrait que le vrai désir, celui qui se construit par connaissance des ses goûts de ses qualités, puissent être cherché et dans un deuxième temps se confronter à la réalité. On ne doit pas se limiter dans ses désirs mais que l'on est bien obligé de se limiter dans la réalité. Mais là aussi il faut bien savoir si c'est la vraie réalité ou une fausse réalité qui cache la vérité. Souvent l'arbre cache la forêt. Si on se limite au désir de l'arbre, c'est dommage puisqu'il existe la forêt....

  • Le concours est maintenant terminé

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