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Un récit autobiographique touchant mais qui manque de lien
Zineb Benjelloum nous livre dans cet album de petit format une évocation de sa famille qui permet de mettre en lumière l'évolution de la société marocaine de 1940 à nos jours.
Au niveau narratif, il manque parfois un peu de cohérence au propos et le lecteur s'y perd un peu. Le fil conducteur apparait un peu déroutant.
La dessinatrice a un style propre et offre des dessins en noir et blanc riches et de magnifiques calligraphies.
Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD. Merci à Lecteurs.com et aux éditions ça et là
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
Retracer l'histoire d'une famille autour de celle d'une maison, c'est une idée assez universelle et qui peut être source de beaucoup d'émotions (je vous conseille sur ce thême l'excellent "La Maison" de Paco Roca). L'approche de Zineb Benjelloun se démarque par son inventivité sur le plan graphique : on sent que l'autrice a expérimenté, propose des mises en pages originales et variées d'un chapitre à l'autre, mélant le texte à l'image ou agençant les cases comme celles d'un plateau de jeu. Le revers de la médaille, c'est que ce "patchwork visuel" s'avère finalement assez décousu, et que sans réel fil conducteur je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher à cette histoire. Dommage, car il y a du potentiel !
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"Darna" nous plonge dans l'histoire familiale de l'auteur Zineb Benjelloun. Plusieurs générations se croisent et se côtoient sous un même toit, "darna" ou 'notre maison". Dans ce lieu de vie, véritable réceptacle de souvenirs, des vies se construisent, évoluent, et passent le flambeau.
j'ai apprécié ce roman autobiographique qui nous dépeint la culture arabe avec une approche historique et sociologique qui suscitent l'intérêt. Les personnages sont effectivement hauts en couleur. Zineb Benjelloun a mis du temps pour concevoir ce roman graphique et cela se vérifie dans sa structuration avec une fuite progressive et accélérée vers l'avant. Le début pose les jalons des racines familiales et de la construction de DARNA puis petit à petit, les événements se précipitent. On pourrait parler de 'huis-clos familial, et même si certains événements ne sont pas toujours réjouissants pour l'auteur, on sent une force de caractère et une capacité à résister face à l'adversité.
Le graphisme en noir et blanc, très géométrique est une caractéristique que l'on retrouve assez fréquemment dans ce genre autobiographique, mais il fonctionne assez bien. Cela renforce le côté transgénérationnel.
Les descriptions sont parfois un peu longues et souffrent d'une certaine linéarité. Même si au fond, il n'y a pas forcément une grande originalité dans les thématiques, la mise en scène est réussie et donne un certain relief à l'histoire. C'est une lecture agréable que je recommande, d'autant plus que j'ai appris pas mal de choses sur la culture marocaine. Lire et apprendre, c'est une association plaisante.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Cà et Là pour cet envoi. »
Ce roman graphique est avant tout autobiographique. C’est un hommage rendu à « Darna » (« notre maison » en Arabe), à ses habitant.e.s et c’est en même temps un témoignage d’une époque révolue et en devenir à l’image de la maison et des générations qui y ont défilé. Ce travail fut également pour l’auteure un moyen de redécouvrir l’histoire de son pays au travers de celle de sa famille et de donner à voir comment les origines historiques, géographiques et intimes influencent les individus et la société. Les premières planches avaient été conçues comme un journal intime sans intention de les montrer un jour. Ecrit sur une dizaine d’années à partir d’archives familiales, de vidéos, d’enregistrements sonores et de souvenirs personnels, Darna est un récit alternant heures de gloire et déboires familiaux au rythme des mariages, des décès et des repas de famille, c’est aussi un clin d’œil à la culture marocaine dans toute sa compléxité.
Avec ce roman graphique nous remontons à la construction de la Darna en 1983, belle et grande maison où Zineb passera toutes ses vacances. Maison qui ne désemplit pas entre la famille, les aides ménagères et les invités.
Après une présentation d’une trentaine de pages sur les origines de chacun des aïeux, l’histoire et les relations franco-marocaines, intimement liées à la leur, Zineb se met en scène et évoque ses propres souvenirs. Lassée de ne pas obtenir de papiers à la fin de ses études en France, elle rentre au Maroc où elle va faire partie intégrante de la maison. Elle nous fait découvrir le non partage des tâches entre les hommes et les femmes et va se concentrer sur son grand père, homme cultivé et juge de son état, qui s’isolait au calme dans sa bibliothèque ainsi que sur l’un de ses oncles, un doux rêveur qui ne faisait rien de ses journées.
Le dessin en noir et blanc sert très bien ce récit très personnel que nous livre ici Zineb Benjelloun.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Cà et Là pour cet envoi. »
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