Yann Chaillou

Michel Giraud sur Le messager de Yann Chaillou

Dépressif après une séparation conjugale, Franck est recruté comme photographe par Etienne, un journaliste indépendant. Ils partent au Pérou enquêter sur des phénomènes étranges qui semblent s'y multiplier. Ce sera l'occasion de découvrir un pays de paysages et d'histoire, et de belles...
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Dépressif après une séparation conjugale, Franck est recruté comme photographe par Etienne, un journaliste indépendant. Ils partent au Pérou enquêter sur des phénomènes étranges qui semblent s'y multiplier. Ce sera l'occasion de découvrir un pays de paysages et d'histoire, et de belles personnes. Ce sera surtout pour Franck un parcours initiatique à la rencontre de lui même.

Yann Chaillou nous livre une fable fantastico-érotico-philosophique :

fantastique, car les phénomènes paranormaux se multiplient à l'infini. Il suffit de demander et photographier ou filmer !
érotique, car le sexe est omniprésent, pour le journaliste marié qui multiplie les aventures d'un soir, et le photographe abandonné qui reste fidèle à un nouvel amour naissant, mais physiquement tumultueux.
philosophique, dans sa conclusion qui transcende le message porté par les fantômes.
L'auteur règle manifestement ses comptes avec quelques uns de ses fantasmes, de ses aigreurs ou de ses phobies :

- Les ecclésiastiques sont, à une exception près, petits, bedonnants et larmoyants.
- Fidélité et infidélité en amour sont omniprésents, avec parfois même une connotation un peu moralisatrice.
- Le temps est toujours très précis : on n'arrive pas au restaurant vers 22 heures et demi, mais à 20h30 précises !

En résumé : un bouquin intéressant, avec les défauts d'écriture d'un premier, mais porté par une imagination (et une introspection ?) qui donnent du corps à 'histoire.

J'aurais quand même un coup de gueule à propos du travail d'édition et de correction, qui me semble bâclé ! Un curé qui change de nom en changeant de page, des phrases manifestement incomplètes, des expressions parfois plus que limites, des dialogues qui pourraient être enrichis, et, cerise sur le gâteau, un épilogue qui n'est même pas séparé du dernier chapitre... Cela fait un peu trop !