"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voici un polar passionnant à plus d’un titre.
D’abord parce que le narrateur est un psychiatre qui choisit de prendre en charge des patients dont la mémoire traumatique a été effacée : ils ont subi un choc important et leur médecin a fait le choix, grâce à des médicaments, de faire en sorte que le choc ne soit pas stocké en mémoire.
Problème : les patients vont tout de même mal.
J’ai aimé découvrir certains des processus de la mémoire, le rôle des émotions dans le processus de guérison.
J’ai aimé suivre Alan dans ses thérapies qui se double de problèmes avec son fils. Alan doit choisir entre sauver son fils ou rester éthique.
J’ai aimé les leitmotivs de la narration : la plante en pot du cabinet d’Alan avec encore dessus l’étiquette du prix ; les comparaisons avec le fil de sucre de la barbapapa.
Un roman passionnant intelligent que je n’ai pas pu lâcher.
L’image que je retiendrai :
Celle de la cicatrice dans le dos de la jeune fille violée qui la démange quand elle ne va pas bien.
https://alexmotamots.fr/tout-nest-pas-perdu-wendy-walker/
Après une rupture sentimentale très douloureuse, Laura a décidé de quitter New York et de retourner vivre dans la petite famille de sa grande sœur Rosie, qui vit toujours dans la ville de leur enfance. Elle retrouve par la même occasion son meilleur ami de toujours, Gabe qui lui aussi s’est marié et est resté sur place. Elle s’est inscrit sur un site de rencontre et a accepté un premier rendez-vous à l’aveugle avec un jeune divorcé : Jonathan Fields. Le lendemain matin, Rosie comprends que Laura n’est pas rentrée. Les heures passent, et Laura ne revient pas… Au bout de presque 24 heures, Rosie et son mari Joe doivent se rendre à l’évidence, quelque chose de grave est arrivé alors qu’ils n’ont aucun moyen où elle est allée et qui est réellement ce Jonathan Fields, ni même si c’est son vrai nom.
Le roman de Wendy Walker est construit de façon un peu particulière. Les chapitres alternent entre le récit de Laura et celui de sa sœur mais les deux récits se déroulent sur deux unités de temps différentes. Du côté de Laura, la narration se concentre essentiellement sur la nuit fatidique, heure par heure. Parce qu’elle est encore traumatisée par se rupture récente, parce qu’elle a un très lourd passé avec cette petite ville (à découvrir au fil des pages), parce qu’aussi en face on a un homme qui ne met pas très à l’aise, qui a l’air curieux, empressé, changeant, toute cette partie de l’intrigue côté Laura met de plus en plus mal à l’aise au fil des pages. On ne comprend pas toujours très bien cette fille et les décisions un peu irrationnelles qu’elle prend. Il y a beaucoup de choses à découvrir sur Laura et son passé mais c’est aussi grâce à l’autre partie que l’on comprend au fil des pages ce qui se joue. L’intrigue du côté de Rosie commence le lendemain matin de cette fameuse soirée et c’est là l’enquête affolée et forcément désordonnée d’une sœur très inquiète. Là, la narration est plus académique, elle progresse dans son enquête en cherchant à savoir qui est ce fameux jeune divorcé si attrayant sur le papier et ce qu’elle découvre est assez peu rassurant. Et puis il y a la personnalité et la passé de Laura qui lui pose question : de sa sœur ou de l’inconnu, qui est réellement en danger ? Là encore, elle découvre au fil des pages, et nous avec, une réalité qu’elle ne soupçonnait pas sur sa propre sœur. Le roman est une sorte de puzzle dont les pièces s’assemblent peu à peu dans une certaine confusion (parfois il faut un peu s’accrocher pour ne pas perdre le fil) pour donner au final un résultat inattendu. Jusqu’à 8 ou 9 chapitres de la fin, on est encore en plein brouillard et puis le dénouement arrive pour tout remettre d’équerre. C’est un dénouement qui fait la part belle à la psychologie, pour ne pas dire à la psychiatrie comme dans les deux romans précédents de l’auteure que j’ai déjà lu, « Emma dans la nuit » et surtout « Tout n’est pas perdu ». Elle creuse son sillon, et on peut même considérer, en exagérant un tout petit peu, que ce roman est une sorte de mélange des deux précédents. Assez réussi malgré un cœur de roman qui flirte un petit peu avec la confusion à force de vouloir brouiller les pistes et ménager ses effets, « La Nuit d’Avant » tient la route et réussi à nous accrocher et à nous surprendre.
Un thriller psychologique diablement efficace.
Cassandra, dit Cass, a disparu, il y a trois ans, avec sa soeur Emma ; elles avaient 15 et 17 ans.
Cass réapparaît, seule, et n'a de cesse de collaborer avec le FBI, la psy et l'inspecteur pour qu'on retrouve également sa soeur ; il faut faire vite.
Les 3/4 de l'histoire sont le récit de leur disparition et de ce qui s'est passé pendant ces 3 ans. Les allers/retours passé/présent sont incessants.
Il est question de relations mère/filles, de relations sororales, de divorce et de la place de l'enfant en cas de séparation conflictuelle.
Il est également questions de famille dysfonctionnelle mais aussi d'amour d'un père ou d'un frère.
Une lecture addictive et un tout dernier dénouement qu'on ne voit pas venir.
Wendy Walker fait partie des rares auteurs que je suis depuis leur début. Elle avait fait une entrée remarquée dans le monde des thrillers psychologiques avec « Tout n’est pas perdu ». Elle avait récidivé peu après avec « Emma dans la nuit ».
Dans ce nouvel opus, les fans de l’écrivaine ne seront pas déboussolés. En effet, elle reprend les thèmes qui lui sont chers. Elle entre dans l’intime d’une famille. Elle y introduit un drame, bouleverse la sérénité et fait exploser les secrets. Elle met ainsi en exergue la complexité des relations entre ses différents membres. Tout va pour le mieux tant que rien n’est dit !
L’aventure nous est présentée de manière originale. On suit Laura dans les péripéties de sa soirée. Le chapitre suivant, on se retrouve aux côtés de ses proches qui s’inquiètent de sa disparition… le lendemain. Comme on sait qu’il est arrivé quelque chose, le déroulement de sa virée nocturne devient vraiment angoissant. Grâce à cette structure intéressante, le suspense monte crescendo et on ne lâche pas le livre.
Les révélations se font au compte-goutte. A chaque nouvelle information, on pense avoir trouvé la solution. Mais c’est mal connaître cette auteure, qui a un véritable savoir-faire dans les effets de surprises. Pour corser l’affaire du lecteur, mais aussi pour faciliter son scénario, l’énigme repose aussi sur les défaillances de la mémoire. Attendez-vous donc à être tomber des nues.
Vous avez compris que j’ai passé un bon moment avec ce troisième roman même si j’ai trouvé certaines facilités et incohérences. J’ai juste un peu peur que si Wendy Walker continue d’utiliser les mêmes ressorts narratifs à chaque fois (famille, mémoire), elle risque de lasser son lectorat. Mais pour l’instant, son stratagème fonctionne encore sur moi et j’ai pris plaisir à me laisser berner par cette histoire psychologiquement déroutante.
http://leslivresdek79.com/2020/09/21/583-wendy-walker-la-nuit-davant/
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